Attention danger ! Blog redoutable...
Plus de 1500 articles sur l'Inde et son cinéma, plus de 350 films notés et annotés, quelque 300 chansons commentées, plus de 1200 références classées, des extraits d’émissions indiennes, un jeu aux trophées vintage...
Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !

jeudi 31 décembre 2009

Publicité de Aadalat (1976)


Les années 1970 sont celles du "jeune homme en colère", celui qui se révolte contre le système.
Incarné par Amitabh Bachchan dans un double rôle dans ce film, le révolté va se défendre contre des méchants très très méchants.
En bas à gauche, on voit Waheeda Rehman, l'actrice préférée de Guru Dutt.

mercredi 30 décembre 2009

Chant carnatique

Nithyasree Mahadevan, vocaliste du Sud interprète un chant carnatique, accompagnée d'un violon, d'un mridangam (tambour à 2 faces), d'une tanpura et d'un instrument de bouche dont je ne connais pas le nom. Sorry !

mardi 29 décembre 2009

Chanson de Gumrah (1963)

Un film osé pour l'époque, où une femme hésite entre son amant et son devoir envers son mari.
Vous les voyez tous les trois dans cette chanson.
Réalisateur : B.R. Chopra
Héroïne : Mala Sinha
Héros : Ashok Kumar (le mari, il fume), Sunil Dutt (l'amant, pianiste)
Compositeur : Ravi
Chanteur : Mahendra Kapoor

lundi 28 décembre 2009

Chanson de Bunty Aur Babli (2005)

Un joli numéro qui arrive dans le film un peu comme un cheveu sur la soupe. Mais puisque c'est un cheveu d'Aishwarya, Amitabh et Abhishek sont là aussi... Cette chanson a d'ailleurs amorcé le succès de cette pétillante comédie (puisque la musique sort avant le film).
Réalisateur : Shaad Ali
Héroïne : Rani Mukherji
Héros : Amitabh Bachchan, Abhishek Bachchan
Compositeurs : Shankar, Ehsaan et Loy (S.E.L.)
Chanteurs : Sunidi Chauhan, Shreya Ghoshal, Sonu Nigam, Shankar Mahadevan
Chorégraphes : Vaibhavi Merchant, Bosco et Cesar

dimanche 27 décembre 2009

Ruelle à Madurai

© Bollymages. Madurai, décembre 2008

Les ruelles de Madurai, au Tamil Nadu, en voient de toutes les couleurs ; publicité sauvage pour des films ou des politiciens, poubelle et vache à la recherche d'une peau de banane forment un spectacle fréquent (et je passe sous silence le bruit de la rue).

samedi 26 décembre 2009

Chanson de Pakeezah (1972)

Parmi les grands classiques dont le sujet traite des prostituées, Pakeezah est sans doute le plus poétique et le plus abouti.
Plus de 15 ans se sont écoulés entre la première idée et la sortie du film : Meena Kumari, et son mari, le réalisateur du film, s'étaient séparés.
Réalisateur : Kamal Amrohi
Héroïne : Meena Kumari
Compositeur : Ghulam Mohammed
Chanteurs : Lata, Mohd. Rafi

vendredi 25 décembre 2009

Chanson de Aaja Nachle (2007)

Aaja Nachle (Viens danser) est le film qui a marqué le retour de Madhuri Dixit après son mariage et la naissance de sa fille. Malheureusement, le succès ne fut pas au rendez-vous. En revanche Madhuri est toujours aussi belle et danse toujours aussi bien.
Maintenant, on attend son re-retour.
Réalisation : Anil Mehta
Héroïne : Madhuri Dixit
Héros : Kunal Kapoor
Compositeurs : Salim-Suleiman
Chanteurs : Sunidhi Chauhan, Shreya Ghoshal, Rahat Fateh Ali Khan, Sonu Nigam, Kailash Kher
Chorégraphe : Vaibhavi Merchant


jeudi 24 décembre 2009

Mughal-e-Azam (Le Grand Moghol, 1960)

Je vous présente cette chanson dans sa version colorisée de 2004 (la version noir et blanc n'étant plus disponible sur YouTube.
La chanson présente deux groupes de femmes à la cour du roi Akbar. Elles s'affrontent en musique (c'est le mehfil musulman, réunion privée dédiée à la musique, à la poésie) ; d'un côté les dames de la cour menées par Bahar (l'actrice Nigar Sultana, avec le plumet), de l'autre, les servantes qui suivent Anarkali (interprétée par Madhubala).
Le tout devant le prince Salim, amoureux d'Anarkali, et incarné par Dilip Kumar. LE film historique du cinéma indien.
Réalisateur : K. Asif
Héroïnes : Madhubala, Nigar Sultana (chapeau à plumet)
Héros : Dilip Kumar, Prithviraj Kapoor
Compositeur : Naushad
Chanteuses : Lata (pour Madhubala), Shamshad Begum (pour Nigar Sultana)

mercredi 23 décembre 2009

Programme de Lekin

Un dessin très précis, représentant Dimple Kapadia en gros plan, orne la couverture du programme de Lekin, film du réalisateur et poète Gulzar, qui gagna 5 National Awards.
L'ancienne héroïne de Bobby interprète ici une femme mystérieuse dont on pense qu'elle est une réincarnation ou une âme errante. Le héros au pantalon blanc (Vinod Khanna) va mener l'enquête.
La musique de Hridayanath Mangeshkar, rehaussée par les voix de ses sœurs, Lata et Asha, fait partie des plus beaux morceaux composés pour un film.

mardi 22 décembre 2009

Le Tombeau hindou (1959)

En 1959, le réalisateur allemand Fritz Lang raconte l'histoire d'un architecte qui vient travailler pour un maharajah en Inde, et qui tombe amoureux d'une danseuse sacrée, Sitha. Dans une atmosphère d'aventures exotiques nimbées de mystère, Fritz Lang tourne cette scène de danse avec l'actrice américaine Debra Paget. Quel costume !

lundi 21 décembre 2009

Chanson de Om Shanti Om (2007)

Une chanson qui en réjouira plus d'un : l'action se passe dans les années 1980 ; le personnage de SRK est amoureux d'une actrice de cinéma et il se voit dansant avec elle dans un film qu'il regarde.
Réjouissant spectacle que celui d'acteurs qui se moquent gentiment de leur propre cinéma d'il y a trente ans. Grâce à des effets spéciaux, l'héroïne rencontre des héros des années 80 : vous pourrez peut-être reconnaître Sunil Dutt en pirate, Rajesh Khanna en batteur, et Jeetendra en maharajah enturbanné.
Réalisatrice : Farah Khan
Héroïne : Deepika Padukone
Compositeurs : Vishal et Shekhar (réorchestration : Pyarelal)
Chanteurs : Sunidhi, Shreya, Udit, Abhijeet, K.K.
Chorégraphe : Farah Khan




dimanche 20 décembre 2009

Kovalam, chenille de mer

© Bollymages. Kovalam, janvier 2009

La plage de Kovalam, au Kerala, accueille souvent des groupes d'écoliers. Les filles n'ont pas l'habitude de se baigner et les vagues les effraient. Elles se "baignent" habillées en se tenant les unes aux autres, tout en restant au bord.

samedi 19 décembre 2009

Chanson de Taare Zameen Par (2007)

Le petit héros dyslexique laisse derrière lui les quolibets de ses camarades pour se faire une balade dans Bombay. L'ambiance de la rue est bien rendue, c'est ce que j'aime dans cette chanson.
Le petit Darsheel Safary a reçu un prix d'interprétation pour sa prestation dans ce film.
Réalisateur : Aamir Khan
Héros : Darsheel Safary, Aamir Khan
Compositeurs : Shankar-Ehsaan-Loy (S.E.L.)
Chanteurs : Vishal Dadlani, Shankar, Adnan Sami

vendredi 18 décembre 2009

Chanson de Baiju Bawra (1952)

Ce film, qui est un chef-d'œuvre des années 1950, raconte l'histoire d'un jeune musicien qui défie Tansen, le musicien officiel de la cour d'Akbar (le Grand Moghol, XVIe siècle).
La musique, dans le style classique, valut un Filmfare à Naushad. Meena Kumari, toute jeune, se vit récompensée du titre de meilleure actrice. C'était l'année des premiers Filmfare.
Dans cette chanson, l'héroïne est contrariée d'avoir été courtisée en public.
Réalisateur : Vijay Bhatt
Héroïne : Meena Kumari
Héros : Bharat Bhushan
Compositeur : Naushad
Chanteur : Mohd. Rafi

jeudi 17 décembre 2009

Danse odissi

Je vous avais déjà proposé de la danse odissi une fois. Voici une très jolie révision !

mercredi 16 décembre 2009

Chanson de Baghban (2002)

Dans ce drame familial au sujet plutôt inhabituel, des parents doivent se séparer, à l'âge de la retraite, pour habiter séparément chez 2 de leurs enfants, selon le vœu de ces derniers.
Voici une chanson qui représente bien le thème du film : les époux séparés se téléphonent en secret pour se parler (c'est Amitabh Bachchan qui chante réellement)
Réalisateur : Ravi Chopra
Héroïne : Hema Malini
Héros : Amitabh Bachchan
Compositeur : Aadesh Shrivastava
Chanteurs : Alka Yagnik, Amitabh Bachchan

mardi 15 décembre 2009

Pochette de disque : Bazaar (1982)


Un film avec Smita Patil (représentée en gros plan) est presque à coup sûr un film engagé. Ici, il s'agit de la condition féminine face au mariage. Un film trop caricatural pour que l'on puisse compatir.
Sur la pochette on reconnaît aussi Naseeruddin Shah (en vert), Farooq Shaikh et Supriya Pathak.

lundi 14 décembre 2009

Chanson de Devdas (2002)

Voici la chanson-ballet présentant l'héroïne, Paro, qui entretient une flamme (celle de son amour) depuis que son cher Devdas est parti faire ses études.
Réalisation : Sanjay Leela Bhansali
Héroïne : Aishwarya Rai
Héros : SRK
Compositeur : Ismail Darbar
Chanteurs : Shreya Ghoshal, Kavita, K.K. Udit Narayan
Chorégraphes : Saroj Khan, Vaibhavi Merchant


dimanche 13 décembre 2009

Chez le vendeur de paan

©Bollymages. Gujarat, octobre 2004

Au Gujarat, dans le désert du Kutch, les distractions sont rares. Ici, on se retrouve à la bicoque du vendeur de paan. Le pann sec se présente en petits sachets de compositions différentes, renfermant des grains à mastiquer.
C'est là que les jeunes gens peuvent faire la causette, leur écharpe - qui leur sert à se protéger de la poussière - nonchalamment jetée sur l'épaule.

samedi 12 décembre 2009

Chanson de Mere Huzoor (1968)

C'est leur première rencontre ; l'héroïne se fait chanter fleurette dans le train par le héros, et cela l'ennuie (elle ne sait pas encore que c'est le héros). Elle finit par baisser son voile (elle est musulmane) pour que le héros cesse de vanter sa beauté.
Réalisateur : Vinod Kumar
Héroïne : Mala Sinha
Héros : Jeetendra (c'est lui qu'on voit), Raaj Kumar
Compositeurs : Shankar-Jaikishan
Chanteur : Mohd. Rafi

vendredi 11 décembre 2009

Vous avez dit "Bollywood" ?


Certains d'entre vous se rappellent sans doute la fabuleuse rétrospective du cinéma indien populaire au Centre Pompidou en 2004.
C'est à partir de là que nous avons plongé dedans jusqu'au cou. J'ai conservé le programme, qui est toujours dans notre bibliothèque.
Imaginez un peu : Guru Dutt, Raj Kapoor, Mehboob Khan, Bimal Roy, V. Shantaram dans une même programmation. Et des films par thèmes. Le bonheur intégral !
C'est une excellente base pour commencer à apprendre le cinéma indien. Voici le lien pour le programme.
Une grande partie de ces films, que j'aime, figurent déjà dans le blog.

jeudi 10 décembre 2009

Baby Krishna

J'aime les représentations de Krishna bébé. J'en ai quelques-unes dans un tiroir, où cartes postales voisinent avec des photos de famille.
En recherchant des cartes postales de la tour Eiffel qui me restaient de mon dernier voyage en Inde (j'aime bien emporter des cartes postales de Paris, ça fait plaisir), je suis tombée sur le Krishna que je préfère. Je vous en fait donc profiter. L'agrandissement vous permettra de voir la finesse des détails.
Le nom de l'artiste n'est pas mentionné, mais la carte postale est éditée par Vzindia - pour rendre à César ce qui appartient à César !

mercredi 9 décembre 2009

Programme de Harishchandra (1958)

Le dessin de la couverture usée du programme raconte l'histoire du roi Harishchandra : d'après les textes anciens, ce roi tenait toujours ses promesses, aidait son prochain et ne mentait jamais. Trompé par un personnage qui lui voulait du mal, il lui fit don de son royaume et devint un mendiant. Pour respecter sa parole, il dut vendre son fils, sa femme et se vendre lui-même.
C'est vrai qu'ils n'ont pas l'air très gais !
Le dessin central de la femme représente l'actrice Sulochana.

P.S. Le roi Harishchandra fut le thème du premier long métrage indien de Dadasaheb Phalke en 1913.

mardi 8 décembre 2009

Ciné-club : Bimal Roy

Bimal Roy (1909-1966) est né à Dhaka (actuel Bengladesh) dans une famille aisée bengalie.
Après la mort de son père, toute sa famille dut s'installer à Calcutta pour y gagner sa vie.
Etant passionné par la photo, Bimal Roy trouve un poste de photographe de publicité pour les films du réalisateur bengali P.C. Barua qui fait de lui son assistant sur plusieurs films dont Devdas en 1935 avec l'acteur-chanteur K.L. Saigal.
C'est peu de temps après qu'il devient assistant réalisateur de Nitin Bose aux New Theaters Studios de Calcutta où il se fait remarquer pour son sens de la lumière et de la composition.
A la fin des années 1940, la partition et la Seconde Guerre mondiale qui amorçent le déclin des studios de Calcutta amènent Bimal Roy à Bombay où il est engagé par les Bombay Talkies.
Son premier film en hindi est Maa en 1952, suivi en 1953 du film qui marque un tournant dans sa carrière, Do Bigha Zamin. Se succèdent une série de films où Bimal Roy affirme sa volonté de traiter des sujets sociaux mis en valeur par une maîtrise de l'image, une excellente distribution et une musique parfaitement adaptée au sujet.
Avec de nombreuses récompenses en Inde, plusieurs nominations et une récompense à Cannes pour Do Bigha Zamin, Bimal Roy fait partie du petit cercle des réalisateurs indiens marquants du noir et blanc.

Do Bigha Zamin (Deux Acres de terre, 1953)
Pendant la famine au Bengale, un fermier qui ne peut rembourser ses dettes, part à Calcutta avec son jeune fils, et devient tireur de pousse-pousse.
Lorsqu'il a rassemblé suffisamment d'argent, il rentre chez lui et retrouve son épouse pour apprendre qu'une usine va être construite sur les terres qu'il cultive (et qui ne lui appartiennent pas).
Ce film qui entre dans le mouvement du néo-réalisme (Le Voleur de bicyclette, de De Sica, date de 1948) et un chef-d'œuvre d'humanité et de vérité. La scène du pousse-pousse est absolument inoubliable. Si vous ne l'avez pas vu...
Réalisateur : Bimal Roy
Héroïne : Nirupa Roy
Héros : Balraj Sahni, Rattan Kumar (le petit héros de Boot Polish de Prakash Arora, en 1954)
Compositeur : Salil Chaudhury
Chanteurs : Lata, Manna, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Madhumati (1958)
Le héros et son ami passager, bloqués par le temps dans une étrange demeure discutent de la vie du héros qui semble reconnaître la maison où ils se trouvent. Par flash-back, on apprend sa rencontre avec une jeune fille tribale, Madhumati, dont il est tombé amoureux et qui a mystérieusement disparu et réapparu.
Ce film à l'ambiance énigmatique est l'un des premiers à traiter du thème de la réincarnation ; il a ouvert la voie à de nombreux réalisateurs, jusqu'à Om Shanti Om en 2007.
Réalisateur : Bimal Roy
Héroïne : Vijayanthimala
Héros : Dilip Kumar
Compositeur : Salil Chaudhury
Chanteur : Lata, Begum Mubarak, Manna, Mukesh, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Sujata (1959)
Un couple de brahmane (haute caste) adopte une fillette intouchable, Sujata, et l'élève avec ses propres enfants. Plus tard, quand Sujata reçoit une demande en mariage elle apprend qu'elle est est intouchable, car son prétendant, qui est d'une caste supérieure ne peut se marier avec elle.
Le jour où la mère est victime d'un accident et ne peut recevoir que du sang de sa fille, cette dernière est enfin véritablement intégrée à la famille.
Le film dénonce de toute évidence le système des castes, qui existe toujours en Inde au XXIe siècle, particulièrement dans les campagnes. Le film a été nominé à Cannes.
Réalisateur : Bimal Roy
Héroïne : Nutan
Héros : Sunil Dutt
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs : Asha Bhosle, Geeta Dutt, Talat Mehmood, Mohd. Rafi
Notre avis : 3,5/5

Bandini (Prisonnière, 1963)
En prison, du temps de l'Empire britannique, une jeune femme se propose pour s'occuper d'une tuberculeuse rejetée par toutes.
Par flash-back, on apprend que cette jeune femme était amoureuse d'un freedom fighter (combattant pour la liberté) et qu'elle a tué sa femme. Le médecin de la prison commence à s'intéresser à son avenir, dont une chanson dit qu'il sera une autre prison, celle de son couple...
Ce dernier grand film de Bimal Roy tourne autour du thème de la femme, ce qui est très rare en Inde. Il a donné l'occasion à Nutan d'interpréter le plus beau rôle de sa carrière et marque son retour au cinéma après la naissance de son fils.
Réalisateur : Bimal Roy
Héroïne : Nutan
Héros : Dharmendra, Ashok Kumar
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs, Lata, Asha, Manna, Mukesh
Notre avis : 4,5/5

Et aussi : Parineeta (1953), Devdas (1955), Biraj Bahu (1954), Parakh (1960)

lundi 7 décembre 2009

Méchants populaires du cinéma hindi

Dans la catégorie des seconds rôles, le méchant tient une place de choix. Aussi attendu et aimé que le héros, le méchant meurt souvent ou se repent à la fin du film ; il faut bien que l'équilibre du monde soit respecté. En voici quelques-uns que vous avez sans doute vu passer dans les films des années 1960-1980.

Amjad Khan (1940-1992)
Il immortalise le personnage mythique du bandit Gabbar Singh dans son second film, Sholay (Ramesh Sippy, 1975), face au duo Amitabh Bachchan-Dharmendra. Il vit alors un énorme succès qui fait de lui l'incarnation de la cruauté dans le cinéma hindi.
Il était fréquent, dans les années 1970 que les mamans menacent leurs enfants en invoquant Gabbar Singh.
Plus tard, une maladie lui fait prendre du poids ; il devient zamindar (propriétaire terrien, souvent cruel), père indigne, bref, rien que du beau monde !
Ci-dessus, une photo de l'horrible Gabbar Singh.

Amrish Puri (1932-2005)
Voix de basse, yeux exorbités et changements de look systématiques sont les caractéristiques de cet acteur caméléon qui ne s'est pas contenté de marquer les esprits par son rôle de futur maître du monde dans Mr. India (Shekhar Kapur, 1987).
Sa personnalité a apporté une nouvelle dimension aux rôles de méchants. Il a même été recherché jusqu'aux Etats-Unis pour jouer dans Indiana Jones et le Temple maudit (Steven Spielberg, 1984).
C'est son frère aîné, Madan Puri, qui lui avait montré le chemin de la vilenie. De frère en frère !
Vous pourrez revoir le ciné-club qui lui a été consacré dans ce blog.

Jeevan (décédé)
Avec près de 200 films à son actif, et un physique au long nez qui lui barrait le chemin des héros, Jeevan est un méchant qui fait son chemin dans les années 1960-1980.
Il avait pourtant commencé sa carrière dans les années 1930 dans des films mythologiques, puis dans des comédies.
Amar Akbar Anthony (Manmohan Desai, 1977), face à Amitabh Bachchan, fait partie de ses rôles de vilains marquants.

Pran (1920-)
Parfois dandy (il est originaire d'une famille aisée), parfois méchant, Pran est une figure du cinéma hindi dont les changements de look faisaient le bonheur des spectacteurs. Particulièrement méchant dans Purab Aur Pacchim (Manoj Kumar, 1970), il n'en laisse pas moins une image d'acteur dévoué à son métier au long de quelque 300 films.
Sa carrière ne s'est cependant pas cantonnée aux rôles de méchants ; il interpréta aussi quelques importants seconds rôles dans Upkaar, Don, Zanjeer, Amar Akbar Anthony et Majboor.

Prem Chopra (1935-)
Après quelques seconds rôles "normaux" au début des années 1960, ses interprétations dans Teesri Manzil (Vijay Anand, 1966) et Upkaar (Manoj Kumar, 1967) lui ouvrirent la voie des méchants, souvent lâches et sans caractère.
Il avait, dans le dialogue de Bobby, une phrase calquée sur un leitmotiv de James bond : "My name is Prem...Prem Chopra...", phrase qui est restée dans les annales du cinéma hindi.
Maintenant, il continue de tourner des seconds rôles surtout tournés vers des comédies.

Premnath (1926-1972)
Il était beau et svelte dans Barsaat (Raj Kapoor, 1949) ; il est devenu gros et plutôt laid, ce qui l'a conduit à la fois aux rôles de gentils, comme dans Bobby (Raj Kapoor, 1973), de riches industriels (donc méchants...) et aux odieux méchants (Johnny Mera Naam, Vijay Anand, 1970).

dimanche 6 décembre 2009

Indrapuri Studio à Kolkata

©Bollymages. Kolkata, janvier 2007

Nous voici au sud de Kolkata, à Tollygunge, où sont rassemblés les studios de cinéma bengali, qui s'appellent donc Tollywood (à ne pas confondre avec le Tollywood du cinéma telugu de Hyderabad, qui est bien plus important en nombre de films produits). Merci à la Petite Poule Noire pour sa remarque !

L'Indrapuri Studio, malgré son aspect extérieur un peu rebutant, est toujours en exploitation, quand il n'est pas en grève.
C'est surtout ici que Satyajit Ray a tourné une partie de ces films ; il faudrait vraiment y apposer une plaque !

samedi 5 décembre 2009

Chanson de Parineeta (2005)

Notre héros se rend en train dans les plantations de thé de son père par le toy train (les rails sont écartés d'une soixantaine de centimètres) de Darjeeling.
A tout moment, il voit sa bien-aimée à la place des gens qui l'entourent. C'est très courant dans les films indiens.
Réalisateur : Pradeep Sarkar
Héroïne : Vidya Balan
Héros : Saif Ali Khan (sa mère, Sharmila Tagore, a tourné dans le même train pour Aradhana en 1969. Voyez !)
Compositeur : Shantanu Moitra
Chanteurs : Sunidhi Chauhan, Shreya Ghoshal, Sonu Nigam

vendredi 4 décembre 2009

News from India (8)



Hindustan Times 19.11
En Andhra Pradesh, 7 700 couples ont participé à un mariage de masse dans diverses villes. Organisé par l’administration du temple de Tirupati-Tirumalai, cette opération est destinée aux couples hindous qui ne peuvent se marier par manque d’argent (pour la dot, pour les invitations au mariage…). La mariée se voir remettre un mangalsutra (collier de la femme mariée), chaque couple reçoit des vêtements neufs et peut inviter 60 personnes. Quelques-uns d’entre eux pourront assister au darshan : les prêtres ouvrent les portes qui cachent la statue du dieu Venkateshvara (avatar de Vishnou).
Pour assister au darshan du temple de Venkateshvara à Tirumalai (temple le plus riche et le plus visité du monde, organisé comme une unité militaire), des milliers de pèlerins hindous font la queue pendant des heures avant de voir la statue pendant quelques secondes.

The Telegraph 18.11
L’Inde a révisé ses chiffres de plafonds de pollution de l’air qui n’avaient pas changé depuis 15 ans. Tous les chiffres ont été revus à la baisse et seront applicables aussi bien pour les zones industrielles (qui avaient des dérogations) que pour les zones rurales.
Le but est d’atteindre les standards appliqués en Europe, mais comment les mettre en application? Deux tiers des 120 villes étudiées dépassaient déjà les anciens maximums...


The Times of India 29.11Lata Mangeshkar a reçu lundi la Légion d'honneur de l'ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, à l'occasion de l'ouverture du Festival du film français à Bombay qui aura lieu du 2 au 6 janvier 2010.
Ce festival fait partie d'une manifestation de 3 mois, Bonjour India, qui se déroulera de décembre à février dans une vingtaine de villes indiennes, sous forme de concerts, expositions, conférences, spectacles de théâtre et de danse destinés à mieux faire connaître la culture française en Inde.

The Times of India 29.11De SRK à Hrithik Roshan en passant par Kareena Kapoor, Suniel Shetty, Salman Khan, Saif Ali Khan, la plupart des stars de Bollywood ont investi dans des appartements à Dubaï.
L'Emirat, qui a tout basé sur l'immobilier depuis quelques années (son pétrole est quasiment épuisé) ne peut plus faire face à sa dette : touchés par la crise, les investisseurs voient leurs biens perdre 40% de leur valeur.
Pas facile d'être une star !

jeudi 3 décembre 2009

Photo de Mr. & Mrs. 55 (1955)

Cette charmante photo fait partie d'une série qui a servi de publicité pour la comédie de Guru Dutt, Mr. and Mrs 55.
Malgré son caractère tourmenté, Guru Dutt a réalisé et interprété plusieurs comédies dont celle-ci, avec Madhubala, tout à fait dans le style des comédies américaines.
Un must dans la vidéothèque (malgré un film non rénové, à l'image trop sombre).

mercredi 2 décembre 2009

Les chemins de fer indiens

Les premières lignes de chemin de fer remontent à 1853 pendant l'Empire britannique.
A l'indépendance, en 1947, 42 sociétés s'étaient partagé le réseau ; elles furent rassemblées en une seule entreprise, Indian Railways (IR) en 1951.
Indian Railways est une entreprise nationalisée qui dépend du ministère des Chemins de Fer, dirigé depuis mai 2009 par Mamata Banerjee, politicienne bengalie.
L'Inde possède l'un des plus grands réseaux du monde et Indian Railways, qui a pratiquement le monopole, est le plus grand employeur du monde avec 1,4 million de salariés.
Avec son réseau de 64 000 km qui compte encore 5 écartements de rails et qui visite tous les recoins de l'Inde, hormis le Sikkim, IR dessert quelque 6 900 gares.
Son point faible reste la vitesse qui varie selon le type de train, omnibus ou direct, de 30 à 150 km/h.

L'entreprise compte 3 trains de montagne classés dans le Patrimoine mondial de l'Unesco : le toy train de Darjeeling au Bengale (rails écartés de 61 cm), que vous pourrez voir sur le post du samedi 5 décembre, le train des Nilgiri au Tamil Nadu (écartement de 1 m) sur lequel SRK a chanté Chaya Chaya, et le train de Simla en Himachal Pradesh (écartement de 61 cm).
La gare de Victoria Terminus à Bombay est également classée au Patrimoine.

P.S. Les chiffres donnés ci-dessus ont été relevés sur le site Indian Railways de Wikipedia.

mardi 1 décembre 2009

Ciné-club : Salman Khan

Issu d'une famille de cinéma, Salman Khan (1965-) fait ses débuts en 1988, mais commence à tutoyer le succès l'année suivante avec Maine Pyar Kiya (Sooraj Barjatya) qui lui vaut un Filmfare de meilleur débutant.
Sa carrière se poursuit entre films d'amour, d'action, où son penchant pour le culturisme est devenu un atout, et comédies. Il ne semble pas avoir de plan de carrière et accepte souvent par amitié des seconds rôles, parfois sans intérêt.
Avec près de 80 films à son actif, 14 nominations mais une seule récompense pour un second rôle dans Kuch Kuch Hota Hai, il s'est forgé une place au sommet ; il fait maintenant partie des 3 Khan qui tiennent les rênes de Bombay, avec Aamir et Shahrukh.
Ses procès, ses nombreux flops et ses réactions imprévisibles sur les plateaux ne semblent pas entamer l'amour que lui porte son public, qui aime le voir danser ou montrer son torse musclé.
On peut aussi le voir à la télévision comme présentateur d'une émission de jeu à succès (Dus Ka Dum, sur Sony TV) ou comme invité sur d'autres chaînes.

Hum Apke Hain Kaun (Qui suis-je pour toi ? 1994)
Sur un ton de comédie dramatique, ce film montre les relations entre deux familles : le mariage arrangé, les amitiés qui se tissent, les joies et les accidents de la vie. L'occasion pour nous de découvrir toutes les traditions familiales et en particulier celles qui sont liées au mariage en Inde du Nord.
Ici, tout le monde il est beau, et surtout tout le monde il est gentil et il sourit avec ses dents blanches. C'est un peu crispant de les voir redoubler de gentillesse les uns envers les autres !
Ce film à gros budget (à l'époque) compte 14 chansons, dont la fameuse Didi Tera Devar Deewana, et connut un énorme succès. Madhuri Dixit reçut le Filmfare de la meilleure actrice.
Réalisateur : Sooraj Barjatya
Héroïne : Madhuri Dixit
Héros : Salman Khan
Compositeur : Raaam Laxman
Chanteurs : Lata Mangeshkar, Udit Narayan, Kumar Sanu
Notre avis : 4/5

Biwi n° 1 (L'Epouse n° 1, 1999)
Un jeune publicitaire marié et père de 2 enfants tombe amoureux d'une top model et commence à mener une double vie entre sa femme, qui respecte la tradition, et sa maîtresse libérée de toutes contraintes.
Le jour où il part en voyage avec sa maîtresse, les quiproquos commencent pour notre héros.
Salman, qui excelle dans ces rôles de mari volage, prouve que la comédie est son terrain de prédilection. Il reformera plus tard un couple avec Sushmita Sen dans une autre comédie (Maine Pyaar Kyun Kiya ?).
Biwi n° 1 a été l'un des grands succès de l'année 1999.
Réalisateur : David Dhawan (spécialiste des comédies)
Héroïnes : Karisma Kapoor, Sushmita Sen
Héros : Salman Khan, Anil Kapoor
Compositeur : Anu Malik, Sukhwinder Singh
Chanteurs : Kavita Krishnamurthy, Alka Yagnik, Abhijeet Bhattacharya, Shankar Mahadevan, Sukhwinder Singh
Notre avis : 3/5

Chori Chori Chupke Chupke (En cachette, 2001)
Un jeune couple marié attend un heureux événement. Mais la future maman fait une fausse couche avec complications et ne pourra plus avoir d'enfant.
Le mari cache la situation à son grand-père malade ; pour exaucer les vœux de l'ancêtre qui veut voir un arrière-petit-enfant avant de mourir (grand classique des films indiens), le mari engage une mère porteuse avec la complicité de son épouse ; c'est une prostituée, à laquelle le mari va donner quelques leçons de bonne conduite...
Ce sujet très étonnant pour un film indien est traité sur un ton léger (on pense parfois à Pretty Woman), où la prostituée devient le personnage principal. Salman joue avec beaucoup de retenue et de vérité le rôle du futur père, entouré d'une distribution sans faille.
Ce film est passé sur Arte en 2005.
Réalisateurs : Abbas-Mastan (2 frères)
Héroïnes : Rani Mukherji, Preity Zinta
Héros : Salman Khan
Compositeur : Anu Malik
Chanteurs : Alka, Anaida, Udit
Notre avis : 3/5

Mujhse Shaadi Karogi (Tu veux m'épouser ? 2004)
Deux amis d'enfance se retrouvent par hasard à Goa 20 ans plus tard dans la même chambre d'hôte. Le premier est un coléreux qui se soigne (Salman), le second est un menteur.
Tous deux tombent amoureux de la fille du voisin ; c'est à qui renchérira sur l'autre pour gagner son cœur.
Excellent divertissement pour se changer les idées dans l'ambiance balnéaire de Goa ; l'occasion pour Salman de montrer ses muscles à bon escient. Les chansons sont joliment filmées sur des ballets très colorés.Réalisateur : David Dhawan
Héroïne : Priyanka Chopra
Héros : Salman Khan, Akshay Kumar
Compositeurs : Salim-Suleiman (2 frères)
Chanteurs : Alka, Sunidhi, Udit, Sonu, Sukhwinder
Chorégraphes : Farah Khan, Ganesh Acharya
Notre avis : 3/5

Et aussi : Maine Pyar Kiya (Sooraj Barjatya, 1989), Karan Arjun (Rakesh Roshan, 1995), Tere Naam (Ton nom, Satish Kaushik, 2003), Phir Milenge (Au revoir, Revathy, 2004), Maine Pyar Kyun Kiya ? (David Dhawan, 2005), Partner (David Dhawan, 2007), London Dreams (Vipul Shah, 2009)

lundi 30 novembre 2009

Sonia Gandhi, un destin exceptionnel

Née en Italie en 1946, Sonia Maino ne sait pas que son avenir va la conduire à l'un des postes politiques les plus importants du monde.
Elle rencontre en effet, Rajiv Gandhi, fils aîné du Premier ministre indien, Indira Gandhi, venu faire ses études à l'université de Cambridge. Ils se marient 3 ans plus tard, en 1968, à Delhi où Sonia s'installe avec son époux.
La vie de Sonia Gandhi va être marquée par plusieurs événements qui vont infléchir le cours de sa vie.
En 1981, Rajiv Gandhi, qui est pilote de ligne, démissionne d'Air India après la mort de son frère cadet, Sanjay, dans un accident d'avion. Malgré la circonspection de Sonia, il entre en politique, conseillé par sa mère, Indira Gandhi.
En 1984, Indira Gandhi est assassinée par deux de ses gardes sikhs : elle avait envoyé la troupe dans le haut lieu du sikkihisme, le temple d'Or à Amritsar, où des sikhs indépendantistes s'étaient réfugiés. La réponse ne s'est pas fait attendre.
Rajiv Gandhi devient alors naturellement le nouveau Premier ministre de L'inde.
C'est en 1991 que Rajiv Gandhi est aussi assassiné au Tamil Nadu, par une femme kamikaze (conséquence de l'envoi ambigu de troupes indiennes au Sri Lanka dans le conflit qui opposait le gouvernement de Colombo aux Tigres tamouls indépendantistes).
Sonia Gandhi refuse alors de devenir Premier ministre et se retire de la scène pendant plusieurs années où le parti du Congrès, traditionnellement conduit par un Gandhi, voit son pouvoir s'amenuiser devant la montée du B.J.P. (parti d'extrême droite).
Pour aider le parti du Congrès en perdition, elle réapparaît malgré ses réticences envers la politique qui lui avait déjà pris sa belle-mère et son mari.
En 1999, elle devient présidente du parti du Congrès qu'elle mène à la victoire aux élections générales de 2004 : sa campagne dans toute l'Inde et son attitude sociale vis-à-vis des campagnes et des plus pauvres sont sans doute les raisons de sa victoire.
Contre toute attente, elle refuse le poste de Premier ministre qui lui revenait, et qui fut confié à Manmohan Singh (comme son nom l'indique, il est sikh) ; elle fait ainsi taire le B.J.P. qui lui reproche d'être née italienne et de ne pas parler impeccablement le hindi...
Elle n'a sans doute pas dit son dernier mot : son fils Rahul est secrétaire général du parti, et sa fille Priyanka a organisé la campagne de Rahul, bien qu'elle affirme ne pas s'intéresser à la politique.

dimanche 29 novembre 2009

Tombe d'Aurangzeb à Khuldabad

© Bollymages. Aurangabad, janvier 2008.

Shah Jahan avait choisi la splendeur du Taj Mahal comme tombeau.
Son fils, Aurangzeb, le dernier des Grands Moghols, est quant à lui inhumé ici, dans cette simple tombe entourée de jali (fenêtre sculptée) de marbre blanc, non loin d'Aurangabad.

samedi 28 novembre 2009

Jayalalitha du cinéma à la politique

Voici la suite d'hier. Vous ne rêvez pas, c'est bien la même femme que vous voyez d'abord en actrice plutôt svelte pour le Sud de l'Inde, puis en femme politique tout en rondeurs, telle qu'elle est maintenant. D'ailleurs, je vous l'avais déjà montrée en peinture avec M.G.R. en janvier dernier.

vendredi 27 novembre 2009

Chanson de Ragasiya Police 115 (1960, tamoul)

Petit intermède tamoul avec les grandes vedettes des années 1960 : MGR et Jayalalitha qui devinrent tous deux Chief Ministers du Tamil Nadu (pas en même temps), tant l'adoration vouée aux acteurs de cinéma y est hors normes. Moi aussi j'adore cette chanson ! La suite demain...

jeudi 26 novembre 2009

Saregamapa Mega Challenge

Saregamapa L'il Champs s'est terminé avec la victoire de Hemant que je vous avais montré plusieurs fois.
Voici donc une nouvelle compétition de chant, Saregamapa Mega Challenge, qui oppose des concurrents gagnants des émissions précédentes de Zee TV.
Je vous propose d'écouter l'un de mes préférés, Raja Hasan (qui représente son Rajasthan natal) ; il a terminé 2e en 2007 et a commencé une carrière de chanteur de play-back.
Les juges de cette émission sont les chanteurs Suresh Wadkar et Alka Yagnik qui remuent la tête parce qu'ils apprécient ce qu'ils entendent.
Avant le début de la chanson, on a droit à un rapide flash-back sur le passé du chanteur à Saregamapa.

mercredi 25 novembre 2009

Shivkumar Sharma et Zakir Hussain à Paris

Le 12 décembre, se produiront à la salle Pleyel deux grands noms de la musique hindoustanie, en l'occurrence Shivkumar Sharma, joueur de santour (instrument originaire du Cachemire où Sharma est né en 1938), et Zakir Hussain, maître des tablas.
C'est suffisamment exceptionnel pour être signalé.
Ceux qui ne connaissent pas le santour peuvent en avoir un aperçu dans la vidéo qui suit, où Shivkumar Sharma (cheveux blancs) joue en duo avec son fils, Rahul, aussi joueur de santour, accompagné de tablas et de la traditionnelle tanpura (au fond).
La connivence entre tous les musiciens est primordiale puisque la musique est improvisée sur un raga aux règles strictes.

mardi 24 novembre 2009

Ciné-club : Sanjay Leela Bhansali

Ancien élève du Film and Television Institute of India, Sanjay Leela Bhansali (1963-) fait ses premières armes auprès de Vidhu Vinod Chopra : il s'intéresse plus particulièrement à la musique de Parinda (1989), et assiste Chopra dans 1942: A Love Story (1993).
Ils se séparent en 1996, alors que Bhansali réalise son premier film, Khamoshi: The Musical avec Manisha Koirala. Malgré de bonnes critiques, le film ne plaît pas au public, sans doute pour cause de sujet "sérieux" : le combat d'une jeune fille pour communiquer avec ses parents sourds-muets et faire sa vie.
Bhansali traitera à nouveau du handicap dans Black, qui connaîtra quant à lui un immense succès. Je vous dirai pourquoi plus bas ! Vous savez déjà ?
Après 3 succès à la suite, en 1999, 2002 et 2005, son Saawariya connaît un flop, mais fait connaître un petit nouveau prometteur, Ranbir Kapoor, fils de Rishi Kapoor.
Passionné de musique, il a monté au Châtelet à Paris l'opéra-ballet Padmavati en mars 2008, avec toute la pompe qu'on lui connaît.
Attendons son prochain film, actuellement en cours de tournage, avec Aishwarya Rai et Hrithik Roshan.

Hum Dil De Chuke Sanam (Chéri, mon cœur t'appartient, 1999)
Une famille élargie aisée, qui vit dans un palais du désert du Kutch (au Gujarat, quoique mêlé de Rajasthan...), voit débarquer un jeune cousin éloigné, NRI d'Italie, venant apprendre le chant classique hindustani avec le père de famille, célèbre chanteur.
Le cousin tombe amoureux de la fille à marier qui a été promise au fils d'un ami proche de la famille. La jeune fille se marie selon les ordres de son père, et son mari se rend compte de sa tristesse. Pas bête, il comprend qu'elle est amoureuse du cousin qui est maintenant retourné en Italie, et va l'aider à le retrouver grâce à sa bonne étoile (il a de la chance, cette partie du film a été en fait tournée à Budapest, en Hongrie). La jeune femme retrouve son NRI, mais touchée par le sacrifice de son époux, elle préfère rester avec lui. L'honneur de la femme indienne est sauf !
Le scénario qui, par moments, semble un peu ridicule n'efface pas la mise en scène et la photographie qui sont les points forts de Bhansali. Musique, paysages, ballets ; un spectacle complet.
Réalisateur : Sanjay Leela Bhansali (pour la petite histoire, Leela est le prénom de sa mère adorée)
Héroïne : Aishwarya Rai
Héros : Salman Khan, Ajay Devgan
Compositeurs : Ismail Darbar, Anjan Biswas
Chanteurs : Kavita, Alka, Hariharan, Shankar, Udit
Chorégraphe : Saroj Khan
Notre avis : 3,5/5


Devdas (2002)
Au début du XXe siècle, Devdas, jeune homme riche qui connaît sa voisine, Paro, depuis l'enfance part faire ses études à l'étranger ; il revient après quelques années, prêt à épouser Paro. Les parents de Devdas ne sont pas d'accord : la mère de Paro a été danseuse ; c'est très mal vu, le déshonneur risque de tomber sur la famille. La mère de Paro, dépitée, décide alors marier Paro à un veuf encore plus riche que les parents de Devdas.
Et voilà que Devdas sombre dans l'alcool et fréquente les bordels où Chandramukhi, une prostituée, veut le sortir de son addiction.
C'est la énième version du roman bengali classique du même nom.
Présenté hors concours à Cannes, Devdas fait partie des premières grandes productions qui ont frappé les écrans français. Il a de quoi séduire : une fameuse distribution, des décors à la Bhansali, des ballets à couper le souffle sur une musique d'Ismail Darbar, un habitué de Bhansali.
Réalisateur : Sanjay Leela Bhansali
Héroïnes : Aishwarya Rai, Madhuri Dixit
Héros : SRK
Compositeur : Ismail Darbar
Chanteurs : Kavita, Shreya, Kay Kay, Udit
Chorégraphes : Saroj Khan, Vaibhavi Merchant
Notre avis : 3,5/5

Black (Noir, 2005)
Une famille emploie un éducateur pour prendre soin de leur fillette aveugle, sourde et muette. Malgré ses méthodes peu communes, l'éducateur va convaincre les parents de le garder en leur montrant les progrès de leur fille qui ira loin sur le chemin de la vie, alors que lui tombe dans la maladie.
Black est sans doute le plus grand succès de Bhansali, sans danse et avec une seule chanson. Tout est fondé sur le jeu des acteurs, parmi lesquels un Amitabh Bachchan éblouissant de justesse. Le film reçut 11 Filmfare et de nombreuses autres récompenses qui saluèrent l'interprétation, la réalisation, et la photographie.
Réalisateur : Sanjay Leela Bhansali
Héroïnes : Rani Mukherji, Ayesha Kapoor
Héros : Amitabh Bachchan
Compositeur : Monty
Chanteuse : Gayatri Ganjawala
Notre avis : 4/5

lundi 23 novembre 2009

Programme de Kaajal (1965)


Une couverture de programme colorée pour un film au thème classique de triangle amoureux.
Les deux interprètes principaux, Meena Kumari et Raaj Kumar ont reçu les Filmfare de meilleure actrice et meilleur acteur.
La couverture montre Meena Kumari s'appliquant aux yeux du kaajal, l'équivalent indien du khôl d'Afrique du Nord.

dimanche 22 novembre 2009

Rajnikanth, The Boss

© Bollymages. Madurai, décembre 2008

Peint sur un mur de Madurai, le portrait de Rajnikanth nous rappelle son statut de superstar du Tamil Nadu.
Apparu sur les écrans en 1975, il parvient aux rôles de héros deux ans plus tard et se construit une façon de jouer très particulière, à prendre au second degré.
Depuis le film Sivaji, en 2007, il est l'acteur indien le mieux payé ; il ne renonce cependant pas à ses pèlerinages ni à ses œuvres caritatives, comme tout acteur ayant réussi.

samedi 21 novembre 2009

Chanson de Laaga Chunari Mein Daag (2007)

Voici une chanson qui présente plusieurs intérêts : d'abord montrer ensemble Rani et Konkona (voir post d'hier). Si certains d'entre vous ne connaissent ni l'une, ni l'autre (c'est pas possible !), Konkana est celle qui prend le jouet en forme de poisson au début de la chanson.
L'autre intérêt de cette chanson est de montrer les bords du Gange à Bénarès et tous les personnages qui peuvent y œuvrer, du sadhu au cureur d'oreilles en passant par le vendeur de lassi et de paan, le masseur et même une procession funéraire. C'est enjolivé, mais la base est réelle et c'est joliment filmé.
Réalisateur : Pradeep Sarkar (qui a réalisé le superbe Parineeta de 2005)
Héroïnes : Rani, Konkona, Jaya Bachchan (à la machine à coudre)
Héros : Kunal Kapoor, Abhishek Bachchan, Anupam Kher (avec la loupe)
Compositeur : Shantanu Moitra. Le refrain me rappelle furieusement une chanson antillaise, non ?
Chanteurs : Sunidhi Chauhan, Shreya Ghoshal, Kay Kay, Sonu Nigam

vendredi 20 novembre 2009

Familles du cinéma indien : les Sen d'Aparna

Il y a 2 semaines, en vous décrivant la famille Sen de Suchitra, ça m'a fait ding-ding dans la tête. Il existe en effet une autre famille Sen, peu nombreuse certes, mais très importante pour le cinéma indien. Le premier membre ne s'appelle pas "Sen", c'est le père et le grand-père.

Chidananda Dasgupta (1921)
Chidananda Dasgupta est un Bengali, réalisateur, scénariste, compositeur, critique et historien du cinéma. Il crée la Film Society of Calcutta avec Satyajit Ray en 1947, puis la Federation of Film Societies of India.
Traducteur en anglais de poètes bengalis, il réalise aussi 7 films, dont le dernier, Amodini en 1994, est interprété par sa fille Aparna Sen et sa petite-fille Konkona Sen.
Toujours en vie, mais handicapé, il habite et travaille à Kolkata et à Santiniketan (l'école fondée par Tagore).


Aparna Sen (1945)
La fille de Chidananda Dasgupta devient actrice dès l'âge de 16 ans dans le film Teen Kanya de Satyajit Ray avec lequel elle collabore quelque temps. De 1965 à 1970, elle parcourt le chemin qui la mène aux rôles d'héroïnes en jouant pour Mrinal Sen, en bengali, puis en anglais pour les Productions Merchant-Ivory.
C'est en 1981 qu'elle passe à la réalisation avec son premier coup de maître : 36 Chowringhee Lane qui reçoit de nombreuses récompenses en Inde et dans les festivals étrangers. Puis vient une période où elle se penche sur la condition de la femme avec Paroma (1984, Sati (1989) et Yugant (1995).
Dans ses deux derniers films en date, elle fait jouer sa fille, Konkona Sen.

Konkona (ou Konkana) Sen (1979)
Malgré sa jeune carrière commencée sous la direction de son grand-père, Konkona Sen a été plusieurs fois nominée ou récompensée depuis 1994 pour les films suivants : Mr and Mrs Iyer (Aparna Sen, 2002), Page 3 (Madhur Bhandarkar, 2005), Omkara (Vishal Bhardwaj, 2006), Life In a Metro (2007).
Elle fait partie des jeunes actrices qui ont un avenir certain dans les prochaines années ; elle compte 3 films en production ou post-production actuellement.
Pour demain, je vous ai trouvé une chanson avec elle et Rani.

jeudi 19 novembre 2009

Le cricket

Le cricket ? Je n'y comprends rien, ça m'ennuie, ce n'est pas ma tasse de thé ; mais c'est celle des Indiens, qui commencent à jouer au cricket dès qu'ils sont en mesure de tenir sur leurs jambes. En Inde, le cricket est partout : à la télévision, où les tournois internationaux se multiplient, dans la rue où les enfants se confectionnent une batte de bric et de broc, sur les terrains vagues ou les stades transformés en terrains de cricket tous les week-ends...
Alors, je vais quand même en parler en vous présentant les 2 idoles indiennes du cricket ; bien sûr, je n'entrerai pas dans des détails techniques !

Kapil Dev (1959-)
Ancien joueur de cricket, Kapil Dev est considéré comme l'un des meilleurs joueurs polyvalents du monde ; il était en effet aussi bon batteur que lanceur et extrêmement élégant dans ses gestes. Il a battu un nombre impressionnant de records durant sa carrière.
C'est surtout lui qui a fait de l'Inde la championne du monde en 1983, alors qu'il était capitaine de l'équipe nationale.
La répercussion de cet événement sur les Indiens ne s'est pas encore effacée de leur mémoire.
En 1999, il abandonna le poste d'entraîneur de l'équipe nationale et ne fit plus parler de lui jusqu'en 2002 quand il fut couronné joueur de cricket du siècle par l'almanach Wisden, qui est une référence en la matière, semble-t-il.
Depuis, il est consultant ; il a même joué un petit rôle dans le film Iqbal, dont le thème est le cricket, puis il est entré dans l'armée en 2008. Qui a dit bizarre ?

Sachin Tendulkar (1973-)
Encore un joueur exceptionnel, qui fit ses premières armes au collège où il était déjà remarqué par les sélectionneurs en quête de nouveaux joueurs.
C'est ainsi qu'à force d'entraînements, il entra dans l'équipe de Bombay à l'âge de 15 ans ; ses prouesses durant ce match lui valurent d'être sélectionné l'année suivante dans l'équipe nationale ; plus tard à l'âge de 19 ans il entra dans l'équipe britannique de Yorkshire qui venait de changer ses règles et commençait à accepter des joueurs étrangers. Depuis 20 ans maintenant, il a sa place dans le cœur des Indiens.
Je ne m'étendrai pas sur tous les records qu'il a battus ; sa réputation est telle, que ses contrats mirobolants signés pour la publicité font de lui l'un des joueurs de cricket les plus fortunés au monde.
Les plus accros à K3G se rappellent sans doute que l'évocation du nom de Sachin donne lieu à une scène comique avec Kajol.

mercredi 18 novembre 2009

News from India (7)



The Times of India 0910
Le ministère des Affaires étrangères à Delhi a enregistré la présence de NRI (Indiens expatriés) dans 180 des 183 pays du monde.
A ne pas confondre avec les Indiens vivant dans un autre pays et ayant changé de nationalité ; le NRI a toujours son passeport indien.
Les chiffres varient de 2 personnes au Liban à presque 1 million aux Etats-Unis. Aucun n’a choisi la Corée du Nord, le Pakistan ou le Bhoutan.

The Hindu 0411
Le Bureau du directeur du Département de l'éléctricité du Tamil Nadu organise une journée de doléances jeudi prochain entre 11 et 13 heures. Les consommateurs de Tamukkan, Munichalai et Arasamaram pourront venir se plaindre.
Les coupures d'éléctricité, programmées ou non, sont encore fréquentes dans les campagnes indiennes ; elles empêchent en particulier les fermiers de pomper l'eau pour irriguer les cultures quand la mousson est trop faible. Les plaintes ont-elles une suite ? C'est très compliqué en Inde...



The Times of India 0911
Lundi, des milliers de personnes ont envahi l'église Saint-Joseph, dans le sud de Bombay, pour voir de l'eau suinter de la Croix et en recueillir, pensant qu'elle était bénite. Le père Dominic Pereira a admis qu'il avait bien vu l'eau, mais qu'il n'avait aucune explication.
La nouvelle s'étant répandue, des fidèles de toutes religions sont venus voir le phénomène pendant la nuit entière.
En Inde, le mélange des croyances a de quoi dérouter.

The Times of India 0911La municipalité de Bombay a organisé une campagne de vaccination contre la polio qui a permis de vacciner 62% des enfants de moins de 5 ans, soit 809 000 enfants sur un total
de 1 310 000.
Comme les familles ne se déplacent pas toujours vers les centres médicaux, des volontaires font du porte-à-porte pour la vaccination et pour détecter en même temps la malaria (transmise par les moustiques).
La polio n'a pas été éradiquée en Inde, les campagnes de vaccinations sont encore fréquentes.

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