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jeudi 9 avril 2009

Glossaire de l'Inde : C & D

Caste. Bien qu'aboli par la Constitution, le système des castes est toujours appliqué, principalement dans les zones rurales où il dicte les situations les plus simples de la vie : avec qui manger (ou ne pas manger), avec qui se marier, où habiter, quel métier exercer...
Dans les grandes villes, où l'on se frotte physiquement à des inconnus dans le bus ou sur le trottoir, la notion de caste a petit à petit perdu de sa signification.
De nos jours, la discrimination positive permet aux castes les plus basses de bénéficier de quotas dans l'administration... et aux politiciens de récolter leur vote.

Cachemire. Cette zone de l'Himalaya, autrefois destination favorite des touristes indiens, est devenue un terrain de bataille où l'Inde et le Pakistan se livrent à une guerre larvée depuis deux décennies. Voir photo de la semaine du 15 mars.

Dacoït. Ce bandit de grand chemin, généralement de basse caste, organisé en bandes qui volent les riches pour donner aux pauvres, a souvent été représenté au cinéma : caractère belliqueux, tueur, violeur et voleur dans l'âme. Pas une once de compassion. Son représentant fictif le plus connu est Gabbar Singh, le méchant du film Sholay (1975, Ramesh Sippy), immortalisé par Amjad Khan, qui est mort en 1992, lui.
Son pendant féminin, (bien réel celui-là) est Phoolan Devi, chef de gang, qui sévit en Uttar Pradesh dans les années 1980 (voir photo ci-contre). Habitée d'une haine farouche à l'encontre de tous les hommes qui avaient profité d'elle dans sa jeunesse, poursuivie par la police, elle dut rendre les armes en 1983. Après 11 ans de prison, elle finit par entrer au Parlement en 1996, et fut abattue devant son domicile en 2001. Ce crime n'a jamais été élucidé.
A noter : un livre, Moi Phoolan Devi, reine des bandits, Fixot, 1996, et un film/DVD, Bandit Queen (Shekhar Kapur, 1994) interprété par la troublante Seema Biswas.

Dhaba. Ces cahutes faites de bric et de broc qui servent du thé et des en-cas cuisinés maison et vendent des cigarettes, bordent les routes ; les camions et les bus s'y arrêtent car les prix sont peu élévés. Le phénomène des dhabas a tant de succès que même les hôtels de catégorie supérieure commencent à donner à leur restaurant le nom de dhaba. © Shunya.net

Dot. Depuis les années 1960 la pratique de la dot est passible d'une amende. Là encore, il faut faire la différence entre les centres urbains, plus avancés, et les zones rurales où la coutume perdure. Cette affiche du Karnataka l'atteste. Cette tradition est un délit car elle entraîne des situations désespérées : d'une part, si la famille du marié réclame une dot plus importante que prévu à la famille de la mariée, cette dernière doit s'endetter, parfois à vie (l'accord final sur la dot se faisant parfois le jour du mariage) ; d'autre part - et c'est ce qui est grave - la mariée souffre des "remontrances" de sa belle-famille qui va parfois jusqu'à provoquer sa mort, souvent à la suite d'un incendie malencontreux dans la cuisine, par exemple (on l'arrose généralement d'essence). Tous les ans en Inde, on compte plus de 2000 plaintes relatives à des femmes accidentées dans leur cuisine.
Cette situation explique en partie le déficit de filles en Inde : en effet, plutôt que d'élever une fille qui va coûter cher, les parents préfèrent choisir l'avortement (les effets pervers de l'échographie), noyer l'enfant à la naissance, ou la laisser sans soins...

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