Attention danger ! Blog redoutable...
Plus de 1500 articles sur l'Inde et son cinéma, plus de 350 films notés et annotés, quelque 300 chansons commentées, plus de 1200 références classées, des extraits d’émissions indiennes, un jeu aux trophées vintage...
Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !

mercredi 30 septembre 2009

Sensationnel ! L'expo Raj Kapoor en avant-première !

Oui, chers lecteurs, vous avez devant vous les 60 cadres de l'expo ; des grands, des moyens, des hauts, des petits.
Samedi, nous les emballerons dans du plastique bulles pour les protéger durant le transport entre le bureau de François et l'Espace Accattone qui se fera le 7, jour du début de l'accrochage.
Nous vous réservons aussi quelques photos de ces journées. A bientôt...

mardi 29 septembre 2009

Ciné-club : Madhur Bhandarkar

Madhur Bhandarkar (1968) fait partie de la nouvelle génération des réalisateurs indiens. Ses films qui balaient divers milieux de la société indienne ont une nette résonance sociale.
Ses débuts sont difficiles : après avoir étudié le cinéma grâce aux cassettes qu'il vend dans sa boutique, il devient assistant réalisateur, en particulier celui de Ram Gopal Varma qui lui fait jouer un petit rôle dans
Rangeela en 1995. Il s'essaie ensuite à une série télévisée, sans succès. Toujours guidé par sa passion, il met deux ans à réaliser un film, Trishakti, qui sort en 1999. Encore un échec.
C'est enfin en 2001 qu'il connaît son premier succès avec
Chandni Bar qui obtient un National Award. Ses films suivants sont également acclamés par la critique et le public : Page 3 lui vaut un 2e National Award, et Traffic Signal son 3e National Award. Beau palmarès. Je vous invite vraiment à découvrir ce talentueux réalisateur qui aime les héroïnes courageuses.

Chandni Bar (2001)
Une jeune fille de la campagne qui a perdu ses parents dans des émeutes intercommunautaires, se rend à Bombay avec son oncle. Pour subvenir à leurs besoins, elle se force à devenir danseuse dans un bar de bas étage, pendant que son oncle dépense dans la boisson l'argent gagné par sa nièce. Remarquée par un gangster qui veut la sortir de sa situation, elle quitte le bar et se marie avec lui. Plus tard, son mari est tué dans une rixe. Elle reste seule avec ses deux enfants déjà grands...
Réalisateur : Madhur Bandarkar
Héroïne : Tabu
Héros : Atul Kulkarni
Compositeur : Raju Singh
Notre avis : 4,5/5

Satta (2003)
Une jeune femme de la classe moyenne travaille dans une société de relations publiques. Tombée amoureuse de l'héritier d'une famille impliquée dans la politique, elle se marie avec lui. Mais quelque temps plus tard, ce dernier est condamné pour meurtre et emprisonné. C'est alors que la jeune femme se lance dans la politique, coachée par le conseiller de son mari.
Une incursion très personnelle dans le monde de la politique. Le scénario sans faille est appuyé par la puissante interprétation des deux personnages pricipaux.
Réalisateur : Madhur Bhandarkar
Héroïne : Raveena Tandon
Héros : Altul Kulkarni
Compositeur : Raju Singh
Chanteurs : Asha Bhosle, Shubha Mudgal, Shankar Mahadevan, Sonu Nigam
Notre avis : 3,5/5

Page 3 (2005)
Une jeune fille, journaliste du spectacle, écrit pour la page 3 d'un journal (page consacrée aux people). Pour son travail, elle assiste à de nombreuses soirées, fait la connaissance de nombreuses personnalités, sans pour autant être satisfaite de sa vie. Un jour, elle décide de changer de rubrique dans le journal et commence à travailler pour la page des crimes et délits. Un nouveau monde s'ouvre à elle, qu'elle tente d'investiguer. Ses découvertes, dignes d'un détective, sont refusées par son chef de service pour ne pas dénoncer un personnage bien connu. Elle finit par retourner à la page 3.
Une vision un peu pessimiste du monde du journalisme doublé par des anecdotes de la vie privée de l'héroïne donnent lieu à des scènes fortes où Konkona Sen confirme son talent.
Réalisateur : Madhur Bhandarkar
Héroïne : Konkona Sen
Héros : Atul Kulkarni, Boman Irani
Compositeur : Raju Singh
Notre avis : 3,5/5

Fashion (2008)
Contre l'avis de ses parents, une jeune provinciale se rend à Bombay pour devenir mannequin. Après avoir fait la connaissance d'un jeune designer qui deviendra son intermédiaire dans la profession, elle finit par se faire connaître et se voit embauchée dans une grande agence de mannequins ou elle va finir par détrôner sa principale concurrente. Un homme d'affaires la choisit pour sa nouvelle campagne publicitaire et fait d'elle sa maîtresse. Elle tombe enceinte, son contrat n'est plus valable, son amant repart vers sa femme...
L'envers du décor dans le mannequinat a été mal reçu par la profession qui estimait que tout y était exagéré (alcool, drogue, homosexualité). C'est en effet un film courageux (comme les autres films de Bhandarkar) qui n'attaque pas la profession mais la montre. C'est l'occasion pour Priyanka Chopra de franchir une nouvelle étape ; son interprétation multi-facette est étonnante et lui a valu un Filmfare de meilleure actrice.
Réalisateur : Madhur Bandarkar
Héroïnes : Priyanka Chopra, Kangana Ranaut
Héros : Arbaaz Khan, Ashwin Mushran
Compositeurs : Salim-Suleiman
Notre avis : 3,5/5

Et aussi : Corporate, 2006, Traffic Signal, 2007

lundi 28 septembre 2009

Lata, 80 ans

Aujourd'hui, Lata Mangeshkar a 80 ans. Peut-être y aura-t-il des cérémonies en Inde pour fêter cette grande dame de la chanson, qui est assez discrète et rechigne à assister à des manifestations en son honneur.
Quoi qu'il en soit, on ne peut qu'admirer cette femme qui dès l'âge de 13 ans, après la mort de son père, a chanté pour subvenir aux besoins d'une famille de 6 personnes. Elle a traversé 65 ans de cinéma, rencontré les plus grands réalisateurs et compositeurs, et les plus grandes actrices qui ne voulaient qu'elle pour le play-back de leurs chansons. C'est ainsi qu'elle a régné sur la profession pendant plusieurs décennies, après avoir chanté dans une trentaine de langues. Elle figure même dans le Guinness des records, avec un nombre impressionnant de chansons interprétées.
Son vœu le plus cher est de continer de chanter jusqu'à son dernier souffle. Merci Lata !
Petit rappel : vous pouvez la voir chanter sur le post du 21 juin, jour de la fête de la Musique.

Un très beau livre abondamment illustré lui a été consacré par Nasreen Munni Kabir ; c'est en fait une interview par écrit, où Lata raconte à Nasreen, qui la connaît depuis longtemps, sa vie et quantité d'anecdotes sur elle et le métier. Si vous aimez Lata, vous aurez beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage (en anglais).
Lata Mangeshkar... in her own voice, Conversations with Nasreen Munni Kabir, Niyogi Books, New Delhi, 2009.

dimanche 27 septembre 2009

Raj Kapoor dans le métro parisien

Non, vous ne rêvez pas ! L'affiche en bas au milieu, entre Anne Roumanoff et Marie-Anne Chazel c'est bien la nôtre. Un badaud aurait pu la voir 5 minutes dans notre station de métro, où nous l'avons positionnée le temps de faire une photo. Juste pour plaisanter !
Notre véritable campagne d'affichage, ne se fera pas dans le métro mais dans les boutiques à partir de lundi. Regardez bien !

samedi 26 septembre 2009

Chanson de film : Shree 420 (1955)

C'est dans Shree 420 que Raj Kapoor va installer son personnage chaplinesque, naïf et sympathique, qui connaîtra des déboires en arrivant à Bombay pour y chercher du travail. Tiraillé entre la modeste Vidya (Nargis) qu'il aime, et la vamp Maya (Nadira, qui le drague dans cette chanson), il laissera parler son cœur et ne cédera pas à l'argent facile.
Réalisateur : Raj Kapoor
Héroïne : Nargis (qui pleure au début de la vidéo)
Héros : Raj Kapoor
Compositeurs : Shankar et Jaikishan
Chanteurs : Asha Bhosle, Manna Dey
Chanson : Mud Mud Ke Na Dekh ( Ne regarde pas en arrière)

vendredi 25 septembre 2009

Familles du cinéma hindi : les Khanna de Vinod

Vinod Khanna (1946)
Né à Peshawar (actuel Pakistan), Vinod Khanna connaît un parcours atypique. Il débute à Bombay au début des années 1970, où il joue d'abord les méchants dans les seconds rôles. Sa rencontre avec le poète-réalisateur engagé Gulzar lui fait connaître le succès en 2 films (Mere Apne en 1971 et Achanak en 1973).
La fin des années 1970 le voit revenir vers le cinéma commercial et devenir un acteur qui connaît autant de succès qu'Amitabh Bachchan. Ils tournent d'ailleurs plusieurs films ensemble, parmi lesquels Amar Akbar Anthony, Khoon Pasina et Muqqadar Ka Sikander.
Devenu disciple d'Osho, Vinod Khanna quitte le cinéma pendant presque 10 ans pour aller rejoindre son guru dans son ashram aux Etats-Unis.
Son film de comeback en 1987, Insaaf, est un succès qui lui permet de reprendre son métier d'acteur jusqu'à maintenant ; il interprète dorénavant des rôles secondaires dans un ou deux films par an.

Rahul Khanna (1972)
Le fils aîné de Vinod Khanna se partage entre diverses activités : le théâtre aux Etat-Unis, la publicité, et la présentation d'émissions de télévision sur sur la nouvelle chaîne MTV Asia en 1994, et sur Discovery Channel. Il débute dans un rôle secondaire du superbe film Earth de Deepa Mehta et reçoit un Filmfare du meilleur espoir masculin. Deepa Mehta le garde pour un autre film en 2003, Bollywood Hollywood. Malheureusement, le succès ne suit pas du côté du cinéma. Après une douzaine de films, il est toujours cantonné aux rôles secondaires.

Akshaye Khanna (1975)
Le fils cadet de Vinod Khanna débute en 1997 grâce à son père qui produit un film où il joue lui-même, Himalay Putra. Bien que le film n'ait pas rencontré son public, Akshaye Khanna s'est fait remarquer par son sourire et son air mélancolique.
C'est dans Border, qui lui vaut un Filmfare du meilleur espoir, qu'il commence sa carrière. Il entame une série de films moins importants et renoue avec le succès grâce à Taal en 1999, Dil Chahta Hai en 2001, Humraaz en 2003, Gandhi My Father en 2007 et Race en 2008.

mercredi 23 septembre 2009

A nos lecteurs

Chers lecteurs,
Si jamais une pulsion irrépressible vous prend de venir visiter notre exposition, vous êtes les bienvenus.
Si, en plus, vous venez avec une impression du présent post, nous vous offrirons avec plaisir le catalogue de l'exposition et même une Chupa Chups !
Vous n'avez plus qu'à cliquer sur l'image ci-dessus et vous saurez tout, tout, tout.
A bientôt !

mardi 22 septembre 2009

Ciné-club : Dilip Kumar

Dilip Kumar naît Yusuf Khan à Peshawar (actuel Pakistan) en 1922. Sa famille, négociante en fruits, s'installe à Bombay dans les années 1930, et Yusuf Khan s'installe à Pune dans les années 1940, pendant lesquelles il vend des fruits secs et gère une cantine.
Remarqué par
Devika Rani, des Bombay Talkies, il commence à tourner en 1944, sous le nom d'acteur de Dilip Kumar. Il joue dans une soixantaine de films ; à l'occasion, il réalise, chante, écrit et produit.
D'abord remarqué pour son sens de la tragédie, il diversifie ses rôles dans des films comiques, sociaux, historiques, ou d'action.
Au long de sa carrière qui dure jusqu'en 1998, il reçoit 8
Filmfare du meilleur acteur, record inégalé dans le cinéma hindi.


Devdas (1955, nb)
Un grand classique de la littérature bengalie, maintes fois adapté à l'écran.Devdas, jeune homme amoureux de sa voisine, Paro, qu'il connaît depuis l'enfance, ne peut l'épouser : son père le lui interdit car la mère de la jeune fille a été danseuse (sous-entendu, quasi prostituée). Pour couper court au problème, Paro est alors mariée à un homme riche et plus âgé qu'elle ; Devdas sombre dans l'alcoolisme dont une prostituée au grand cœur, Chandramukhi, voudrait le sortir ; mais il finit par mourir d'une cirrhose du foie devant les grilles de la demeure de sa bien-aimée.
Le réalisateur Bimal Roy avait été assistant réalisateur pendant le tournage du précédent Devdas, celui de P.C. Barua en 1935.
Il existe une version plus récente, aux magnifiques ballets ; celle de Sanjay Leela Bhansali, avec SRK et Aishwarya Rai (2002)Réalisateur : Bimal Roy
Héroïnes : Suchitra Sen, Vijayanthimala
Héros : Dilip Kumar
Compositeur : S. D. Burman
Chanteurs : Lata, Asha, Geeta, Mohammed Rafi, Manna Dey
Notre avis : 3/5 (l'image des DVD disponibles en France est très sombre)

Madhumati (1958, nb)
Un homme, dont la voiture est bloquée par un glissement de terrain, se refugie avec son passager dans une demeure qu'il a l'impression de connaître. A la vue d'un tableau, des souvenirs lui reviennent ; il raconte à son compagnon une histoire qu'il a vécue dans une vie précédente.
Le thème de la réincarnation est assez courant dans le cinéma indien. Dans Madhumati, on atteint des sommets de poésie amplifiés par la musique et l'interprétation des chansons par Lata Mangeshkar.
Réalisateur : Bimal Roy
Héroïne : Vijayanthimala
Héros : Dilip Kumar
Compositeur : Salil Chowdury
Chanteurs : Lata, Mubarak Begum, Manna Dey, Mukesh, Mohammed Rafi
Notre avis : 3/5

Mughal-e-Azam (Le Grand Moghol, 1960, nb, colorisé en 2004)
Salim, fils de l'empereur Akbar, tombe amoureux d'une danseuse de sa cour, Anarkali. Ce qui engendre beaucoup d'animosité entre le père, qui s'insurge contre la situation, et le fils qui ne veut pas céder...
Un classique du cinéma hindi, un peu pompeux, aux décors grandioses, aux milliers de figurants, qui dura si longtemps à préparer que plusieurs acteurs ont dû être changés entre la préproduction et le tournage.
Petite précision : dans la version en n&b de 1960, deux longues scènes musicales sont en Technicolor (un film entier en couleurs aurait coûté trop cher en 1960).Réalisation : K. Asif
Héroïnes : Madhubala, Durga Khote, Nigar Sultana
Héros : Prithviraj Kapoor, Dilip Kumar
Compositeur : Naushad
Chanteurs : Lata, Shamshad Begum, Ustad Ali Khan, Mohammed Rafi
Notre avis : 3/5

Shakti (Energie, 1982)
Un jeune homme grandit avec une grande rancœur contre son père, policier intègre, qui l'a "sacrifié" pour ne pas céder à un chantage de gangsters. Adulte, il devient lui-même un chef mafieux poursuivi par son propre père.
Un film à voir pour l'affrontement entre deux grands acteurs de générations différentes. Un Filmfare du meilleur acteur pour Dilip Kumar.
Réalisateur : Ramesh Sippy
Héroïnes : Rakhee Gulzar, Smita Patil
Héros : Dilip Kumar, Amitabh Bachchan
Compositeur : R.D. Burman
Chanteurs : Lata, Asha, Kishore, Mahendra Kapoor
Notre avis : 2/5

Et aussi : Andaz (1949, Mehboob Khan), Naya Daur (1957, B.R. Chopra), Aadmi (1968, A. Bimsingh), Mashaal (1984, Yash Chopra)

lundi 21 septembre 2009

L'anniversaire d'Asha Bhosle avec L'il Champs

Une émission exceptionnelle de Saregamapa reçoit la grande chanteuse Asha Bhosle qui vient fêter ses 76 ans avec les jeunes candidats du concours. L'émission est toujours présentée par la petite Afsha et le très professionnel Dharyan qui ne cesse d'étonner.
Les petits sont excités ou intimidés, les parents ont les larmes au bord des yeux quand Asha s'adresse à leur enfant ou leur caresse la tête. Ce n'est pas du fanatisme, c'est de l'adoration. Asha chante depuis une soixantaine d'années et fait encore des tournées aux Etats-Unis où la dispora indienne est très importante. Il y a deux ans, elle a enregistré un disque avec les L'il Champs (Petits Champions) de cette époque.


Maintenant, je ne peux résister au plaisir de vous faire voir et entendre Hemant, un excellent candidat qui, après avoir interprété sa chanson (composée par R.D. Burman, le mari décédé d'Asha) a dédié à Asha un court morceau d'une grande virtuosité qui l'a fait pleurer. Le père de Hemant était aussi très ému en remerçiant Asha qui venait de complimenter son fils. C'était très touchant. Mouchoirs.

dimanche 20 septembre 2009

Résultat du jeu-concours Raj Kapoor

Vous avez la réponse sous les yeux, notre affiche est un détail de la véritable affiche de Barsaat (qui signifie pluie ou mousson).
Dans la partie supérieure de l'affiche figurent les paroles de l'une des chansons du film.
En bas à gauche, on voit le tout nouveau logo des R.K. Films inspiré par la chanson que je vous ai proposée le 12 septembre.
Bravo a ceux qui ont trouvé ; les autres se rattraperont au prochain concours !

samedi 19 septembre 2009

Chanson de film : Awaara (1951)

Dans Awaara, considéré comme l'un de ses chefs-d'œuvre, Raj Kapoor aborde le sujet de l'inné et de l'acquis à travers un personnage né d'un père aristocrate, mais quasiment élevé par un brigand. Que va-t-il devenir ?
La scène qui suit (appelée la scène du rêve) est l'une des plus belles réussites de ce film et a demandé des mois de préparation et de réalisation.
Réalisateur : Raj Kapoor
Héroïne : Nargis
Héros : Raj Kapoor
Compositeurs : Shankar et Jaikishan
Chanteurs : Lata et Mukesh

vendredi 18 septembre 2009

Familles du cinéma indien : les Kapoor de Jeetendra

Encore des Kapoor, mais pas les mêmes que les précédents (Kapoor ou Kapur est en effet un nom très répandu en Inde).
Jeetendra (1942)
Il débute accidentellement dans le cinéma en 1959, comme doublure dans Navrang de V. Shantaram à qui ses parents, fabriquants de bijoux fantaisie, avaient fourni des accessoires pour le film.
C'est en 1963 qu'il commence véritablement dans un autre film de V. Shantaram, Sehra. En 1967, dans Farz il se construit une personnalité de cinéma par sa façon de s'habiller qui comprend un T-shirt et des chaussures blancs qui deviennent récurrents dans ses films. Habitué des comédies et des danses trépidantes, il est surnommé Jumping Jack dans la profession.
Sa carrière qui compte environ 200 films ne recueille pas les louanges des critiques, mais celles du public. C'est pourquoi il reçoit en 2003 un Filmfare pour l'ensemble de sa carrière.
Il gère maintenant avec son épouse, Shobha, la société de production Balaji Films qui produit des films hindis et et des séries télévisées en hindi et en tamoul.

Ekta Kapoor (1975)
La fille de Jeetendra est la tête pensante de Balaji Telefilms. Elle produit en effet des feuilletons qui mettent en avant les valeurs familiales, la religion, la tradition. Ces séries, qui ont du succès, lui valent aussi de nombreuses critiques : on lui reproche entre autres des personnages sans âge, car on ne peut faire la différence entre la belle-mère et la belle-fille, ou les scénarios irréalistes.
Par superstition, et suivant les recommandations de son numérologue, les noms de ses séries ont longtemps commencé par la lettre K.

Tusshar Kapoor (1976)
Le fils de Jeetendra débute en 2001 dans Mujhe Kucch Khena Hai face à Kareena Kapoor. Les films qui suivent ne lui réussissent pas, et malgré l'intervention de Jeetendra pour l'aider, il attend toujours le rôle qui va déclencher une véritable carrière.

jeudi 17 septembre 2009

Après Raj Kapoor, Guru Dutt

Devant le succès remporté par notre catalogue Raj Kapoor, nous nous sommes sentis obligés d'appliquer le même traitement à celui de Guru Dutt, notre exposition 2008. Bonne lecture !

mercredi 16 septembre 2009

News from India (5)


Les nouvelles de ce post ne sont pas réjouissantes, mais la vie en Inde est ainsi.


Times of India 16.08
L'Andhra Pradesh a connu 20 suicides de fermiers en 40 jours. Pour la majorité, ils habitaient des zones où la mousson a été très faible. Ils ont dû emprunter de l'argent à des taux usuraires pour creuser des puits et trouver de l'eau pour arroser les champs. Malheureusement, n'ayant pas trouvé d'eau, les récoltes ont été quasi inexistantes ; les fermiers dans l'impossibilité de rembourser ont préféré se suicider.
Le gouvernement d'Andhra Pradesh a décidé de verser 1,5 lakh de roupies à chaque famille touchée par un suicide, soit 2100 euros.
En raison de la sécheresse qui a touché une partie du pays, le ministre de l'Intérieur, P. Chidambaram, pris des mesures d'austérité s'adressant en particulier aux ministres et aux hauts fonctionnaires, comme en témoignent les articles qui suivent.

DNA 09.09
Le ministre des Affaires étrangères et son secrétaire d'Etat ont été priés de quitter les hôtels 5-étoiles (Maurya Sheraton et Taj Mahal) où ils séjournaient à Bombay en attendant que leur résidences officielles soient prêtes (ils ont été élus en mai dernier). Tous deux ont répondu qu'ils avaient payé avec leurs propres deniers... mais personne n'a dit combien !

TheTimes of India 10.09
La présidente du Parti du Congrès (majoritaire), Sonia Gandhi, a demandé à ses députés de ne plus voyager en classe affaires mais en classe économique, et de ne plus donner de conférence dans les hôtels 5-étoiles.
J'ai l'impression que les hôtels 5-étoiles vont voir leur chiffres d'affaires baisser !

Hindustan Times 11.09
Un enfant de 14 ans qui vendait de la nourriture dans un train au Bihar (Etat hors la loi) a été victime de policiers qui voulaient lui extorquer 10 roupies (15 cents d'euro). Devant son refus, ils l'ont poussé hors du train en marche. Il est à l'hôpital où il a été amputé d'une jambe.
Le nombre de personnes poussées hors de trains est considérable en Inde. Il suffit de faire une recherche en anglais sur Google pour s'en apercevoir.
Ici vient s'ajouter un problème d'abus de pouvoir de fonctionnaire, ce qui est aussi fréquent en Inde.


The Times of India 10.09
Le secrétaire général du Parti du Congrès, Rahul Gandhi a déclaré que l'acteur Rajnikanth (à gauche) était le bienvenu dans son parti. Rajnikanth est LA superstar du Tamil Nadu, où il est fréquent que les acteurs ou actrices deviennent des politiques et apportent de très nombreuses voix au parti auquel elles appartiennent.

mardi 15 septembre 2009

Ciné-club : les doubles rôles

Les cinéastes indiens affectionnent les scénarios où un même acteur interprète deux rôles, généralement des jumeaux ou des sosies dans le même espace-temps, ou le père et le fils à 20 ans d'intervalle. Je suppose que les acteurs aiment aussi ces doubles rôles qui leur permettent de montrer plusieurs facettes de leur talent.

Hum Dono (Nous deux, nb, 1961)

Deux soldats indiens sosies deviennent amis pendant la Seconde Guerre mondiale en Birmanie. Lorsque l'un d'eux est blessé, il demande à l'autre d'avertir sa famille s'il meurt (scène classique des films de guerre). Le blessé meurt, et quand son ami sosie rentre en Inde, il va avertir la famille du mort qui le prend pour le mort. Il n'ose les détromper...
Ce film est un bijou du cinéma indien : Dev Anand y interprète un (deux) de ses plus beaux rôles avec beaucoup de sensibilité (il a été récompensé par un Filmfare du meilleur acteur). Le côté psychologique a été traité en douceur et l'image en noir et blanc est superbe.Réalisateur : Amarjeet
Héroïne : Sadhana
Héros : Dev Anand dans le double rôle
Compositeur : Jai Dev
Chanteurs : Lata, Asha, Mohammed Rafi
Notre avis : 3/5

Ram Aur Shyam (Ram et Shyam, 1967)

Deux jumeaux grandissent avec des caractères totalement opposés. Voulant se faire passer l'un pour l'autre, ils provoquent des quiproquos avec les fiancées et avec l'habituel méchant.
Une gentille comédie à voir pour Dilip Kumar, l'un des plus grands acteurs des années 1950-1960.Réalisateur : Tapi Chanakya
Héroïnes : Waheeda Rehman, Mumtaz
Héros : Dilip Kumar dans le double rôle, Pran
Compositeur : Naushad
Chanteurs : Lata, Asha, Mohammed Rafi
Notre avis : 2,5/5

Aradhana (Dévotion, 1969)

Une jeune femme donne naissance à un bébé alors qu'elle n'est pas mariée. Le père est aviateur dans l'armée et meurt dans un accident. Elle confie momentanément son bébé à un orphelinat, mais il est adopté par une famille sans enfant. Comme elle n'a pas de chance, elle est condamnée peu après à 14 ans de prison pour avoir tué un homme qui tentait de la violer.
A sa sortie de prison, les événements l'amènent à rencontrer un jeune homme qui ressemble étrangement au père de son enfant...
Un bon et beau mélo où la mignonne Sharmila Tagore vieillit de 20 ans en 3 heures (ce n'est pas le double rôle) et où Rajesh Khanna est au sommet de la gloire.Réalisateur : Shakti Samanta
Héroïne : Sharmila Tagore
Héros : Rajesh Khanna dans le double rôle
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs : Lata, Asha, Kishore, Mohammed Rafi (une équipe de rêve)
Notre avis : 3,5/5

Hindustani (Indien, 1996)

Pendant la colonisation britannique, un freedom fighter indien se bat pour l'indépendance. Quand l'Inde est indépendante, il se bat contre les fonctionnaires qui demandent des dessous-de-table pour faire leur travail. Il ne sait pas que son fils est entré dans ce système.
Le film s'étale sur une cinquantaine d'années pendant lesquelles on voit vieillir l'acteur tamoul, Kamal Haasan, qui joue aussi le rôle de son fils.
Kamal Haasan est un habitué des rôles doubles, triples et même plus, puisque dans son dernier film,
Dasavataram, il interprète 10 personnages dont le président Bush. Too much !
Le film
Hindustani s'intitule Indian dans la version doublée en tamoul.Réalisateur : S. Shankar
Héroïnes : Manisha Koirala, Urmila Matondkar
Héros : Kamal Haasan dans le rôle multiple
Compositeur : A.R. Rahman
Chanteurs : Kavita, Hariharan, S.P. Balasubramaniam
Notre avis : 2,5/5

Duplicate (Sosie, 1998)

Un gentil cuisinier est le sosie d'un (méchant) voyou qui vient de s'échapper de prison. Malheureusement pour le gentil, leurs chemins vont se croiser ; petites amies, familles et gangsters ne savent plus à qui ils ont affaire.
Une comédie souriante à l'humour parfois lourd mais à la musique et au ballets sautillants qui mettent de bonne humeur. Mieux qu'un anti-dépresseur !Réalisateur : Mahesh Bhatt
Héroïnes : Juhi Chawla, Sonali Bendre
Héros : SRK dans le double rôle
Compositeur : Anu Malik
Chanteurs : Kavita, Alka, Udit, Kumar Sanu
Notre avis : 3,5/5


Et aussi : Sita Aur Geeta (1972, avec Hema Malini), et toute une série de films avec Amitabh Bachchan qui ne laissent pas un grand souvenir tels Toofan (1989), Bade Myan Chote Myan (1998), Lal Baadshah (1999)... la suite sur imdb.com.

lundi 14 septembre 2009

Raj Kapoor fait bonne impression

A l'imprimerie Centrale de Lens, Bruno pianote sur son pupitre pour le calage de l'affiche de l'expo Raj Kapoor. Le catalogue a été imprimé dans la foulée.

Et voilà le résultat : après plusieurs essais de couleurs, 1200 affiches prêtes à être collées sur les vitrines parisiennes.
Pour faciliter le conditionnement par 50 affiches, des petits papiers roses s'insèrent automatiquement.

dimanche 13 septembre 2009

La photo de la semaine : l'affiche de Sangam


Jeudi dernier, aux Ateliers Saint-Martin à Paris, nous avons assisté à une phase de l'entoilage de l'affiche géante de Sangam, qui fera partie de l'exposition Raj Kapoor. Julie (au fond) et Karine déposent l'affiche, qui adhère à une feuille plastique qui sert à la transporter sans l'endommager sur une toile de lin encollée peu avant. L'opération s'est déroulée rapidement, avec une grande dextérité, et à aucun moment nous n'avons douté de leur compétence. Un beau travail de pros.


L'affiche, qui mesure 3 mètres par 1,50 mètre, va bénéficier de minutieuses retouches après avoir séché sur sa toile pendant plusieurs semaines. Nous ne savons pas encore comment nous allons la transporter...

samedi 12 septembre 2009

Chanson de film : Barsaat (1949)

Barsaat (Mousson) fut une grande étape dans la carrière de Raj Kapoor, acteur-réalisateur-producteur. Il réunit en effet à partir de ce film une équipe jeune et créative qui lui sera longtemps fidèle.
Le logo des R.K. Films a été inspiré par la scène qui suit et qui est censée se dérouler au Cachemire.
Réalisateur : Raj Kapoor
Héroïne : Nargis
Héros : Raj Kapoor
Compositeurs : Shankar et Jaikishan
Chanteurs : Lata et Mukesh

vendredi 11 septembre 2009

Jeu-concours Raj Kapoor


L'affiche ci-jointe (celle de l'expo) est le détail d'une véritable affiche de film de Raj Kapoor.
Connaissez-vous le nom de ce film ?

Répondez-nous en cliquant ici
N'oubliez pas de mentionner votre adresse, même si vous n'habitez pas en France.
Date limite de réponse : vendredi 18 septembre 2009
Tous ceux qui donneront la réponse exacte recevront une petite surprise. Et oui !

jeudi 10 septembre 2009

Héroïnes du cinéma indien : les années 2000

Les années 2000 voient s'épanouir les petites nouvelles de la décennie précédente, et apparaître de nouveaux espoirs.

Aishwarya Rai-Bachchan (1973)
La plus internationale des actrices indiennes, d'abord mannequin, fut connue grâce à son titre de Miss Monde en 1994. Après des débuts dans deux films tamouls en 1997 et 1998, elle"monta" à Bombay où Hum Dil De Chuke Sanam (Sanjay Leela Bhansali, 1999) lui donna son premier prix d'interprétation. En 2002, Devdas la propulsa un peu plus vers les étoiles, mais son plan de carrière ne réussit pas à chaque film, en particulier dans les coproductions multinationales.
Après son mariage avec Abhishek Bachchan, elle continue de tourner ; on attend d'ailleurs 4 films avec elle en 2010, dont 2 en tamoul.


Urmila Matondkar (1974)
Commençant très tôt une carrière au cinéma, la petite Urmila se fit remarquer dans Kalyug en 1981 et dans Masoom en 1983. Parmi la trentaine de films qu'elle tourna dans les années 1990, souvent des rôles de Lolita, elle fut nominée trois fois pour Rangeela (Ram Gopal Varma, 1995), Judaai (Raj Kanwar, 1997) et Satya (Ram Gopal Varma, 1998). Elle changera radicalement de types de rôles au début des années 2000 pour se tourner vers les névrosées et les psychopathes.
Maintenant entre 2 âges (celui des héroïnes, et celui des mères), elle tourne moins et c'est dommage. Personnellement, je pense qu'il faut l'avoir vue dans Ek Hasina Thi (thriller) et Pinjar (drame de la partition), pour prendre la mesure de son talent.

Rani Mukherji (1978)
Rani Mukherjee est née au Bengale dans une famille de cinéma. Son père réalisateur la fait tourner à partir de 14 ans dans de petits rôles, mais c'est Kuch Kuch Hota Hai qui la fait connaître en 1998, après une apparition dans Ghulam en 1997 avec Aamir Khan.
Pendant près d'une dizaine d'années, elle tourne sans discontinuer, et reçoit des prix d'interprétation pour les films suivants : Chalte Chalte (2003, avec SRK), Yuva (2004, avec Abhishek Bachchan, Veer-Zara (2004, avec SRK), Bunty Aur Babli (2005, avec Abhishek Bachchan), Black (2005, avec Amitabh Bachchan), KANK (2006, avec SRK).
Depuis, elle semble avoir pris un peu de recul, mais on l'attend déjà au tournant en septembre 2009 dans Dil Bole Haddipa. Welcome back !

Konkana Sen (1979)
La fille de l'actrice-réalisatrice Aparna Sen a très jeune été plongée dans le bain du cinéma : sa mère l'emmenait souvent sur les plateaux de tournage. Après avoir tourné dans plusieurs petits films bengalis, sa première véritable expérience lui est offerte par Rituparno Ghosh dans Titli en 2002 ; mais c'est sa mère qui met en valeur ses talents d'interprète dans Mr and Mrs Iyer en 2003 : elle gagne alors à 24 ans le prestigieux National Award.
Connue pour son franc-parler, elle a l'habitude de choisir ses films avec parcimonie, et de sélectionner des rôles très diversifiés.
Parmi les films marquants dans lesquels elle a joué, il faut noter Page 3, son premier film à Bombay (2005), Omkara (2006), Luck By Chance (2009).
Deux films devraient sortir dans les mois qui viennent où ses partenaires seront Ranbir Kapoor et Shreyas Talpade. Un talent à suivre de près.

Priyanka Chopra (1982)
Elue Miss Monde en 2000, Priyanka Chopra rencontre bien des difficultés à ses débuts en 2002, au point que personne ne veut de cette actrice "non professionnelle". Les décideurs n'ont pas su estimer le potentiel qui se cachait derrière son joli minois. Elle se fait remarquer dans Andaz pour lequel elle obtient un prix en 2003, puis suivent des récompenses pour Aitraaz (2004) et Fashion (2008).
Son répertoire est de plus en plus varié, et l'on remarque les progrès de son jeu au fil des années. Bien sûr, depuis Fashion, elle est de plus en plus demandée : 5 films sont notés sur ses tablettes, dont le premier, What's Your Raashee? avec Harman Baweja, va bientôt sortir.

Kangana Ranaut (1987)
Elle a d'abord été actrice de théâtre, et c'est peut-être ce qui lui donne un petit plus vis-à-vis de ses collègues.
C'est le producteur Mahesh Bhatt (grand découvreur de talents) qui lui donne sa première chance dans Gangster puis dans Woh Lamhe (tous deux en 2006) où elle étonne par son interprétation de névrosées.
Plus récemment, c'est Fashion qui lui vaut une récompense pour le rôle d'un mannequin junkie.
La profession l'a bien compris, maintenant il faut compter avec Kangana Ranaut.

mardi 8 septembre 2009

Ciné-club : Bombay

La capitale économique de l'Inde est une ville trépidante, chaotique, surpeuplée pour laquelle on ressent à la fois des sentiments de haine et d'amour. C'est une ville qui hypnotise par ses contradictions et sa violence.

Dharavi (Sudhir Mishra,1992)
Une intrusion assez réaliste dans les slums de Dharavi : un chauffeur de taxi marié et père, rêve d'une teinturerie afin d'améliorer son niveau de vie. Pour acheter un petit terrain qui sera ensuite déclaré illégal par la municipalité, il doit emprunter de l'argent à la pègre, mais aussi le rembourser en temps et en heure...
Un film qui ne tombe pas dans le misérabilisme facile et qui reflète le dynamisme qui se dégage des habitants de Dharavi. Excellente interprétation.
Réalisateur : Sudhir Mishra
Héroïnes : Shabana Azmi, Madhuri Dixit
Héros : Om Puri
Compositeur : Rajat Dholakia
Notre avis : 3/5

Life in a Metro (La Vie dans une métropole, Anurag Basu, 2007)
Tranches de vie entre des personnages qui se rencontrent, s'aiment, et se trompent au milieu d'une ville où le temps et l'argent les empêchent de vivre sereinement.
Un film passionnant, et très bien interprété par une belle brochette d'acteurs et d'actrices. Tendance pessimiste sur le genre humain.
Réalisateur : Anurag Basu
Héroïnes : Konkona Sen, Kangana Ranaut, Shilpa Shetty
Héros : Irrfan Khan, Kay Kay Menon, Sharman Joshi
Compositeur : Pritam
Chanteurs : KK, Adnan Sami, Pritam
Notre avis : 3,5/5

Traffic Signal (Feu rouge, Madhur Bhandarkar, 2007)
A un carrefour très fréquenté de Bombay, s'active sur le trottoir tout un petit monde abonné au système D : certains mendient, d'autres lavent les pare-brise ou vendent des journaux aux voitures qui attendent au feu rouge, une prostituée racole... ; tous rendent des comptes à la pègre qui les aide contre de l'argent. Le projet d'un autopont qui va contourner le carrefour pousse les mafieux à prendre des décisions radicales.
Réalisateur : Madhur Bhandarkar
Héroïnes : Konkona Sen, Neetu Chandra
Héros : Kunal Khemu
Compositeur : Rajiv Singh, Sameer Tandon
Chanteurs : Bhavika, Kunal Ganjawalla, Hariharan
Un scénario qui ouvre les yeux sur un monde pourtant très présent et sur ses conditions de vie. A remarquer la belle interprétation de Kunal Khemu, qui a commencé à jouer à l'âge de 10 ans en 1993.
Notre avis : 3/5

Shootout At Lokhandwala (Descente à Lokhandwala, Apoorva Lakhia, 2007)
Quelques membres de la pègre de Bombay sont repérés par la police dans un appartement du quartier résidentiel de Lokhandwala. Ils ont un lourd passé d'extortion de fonds, d'enlèvements et de meurtres.
Plus de 200 policiers armés font une encounter (descente avec tir à vue...) qui va durer six heures pour se terminer par la mort de 5 criminels.
Le film est tiré d'un fait divers de 1991 qui a été retransmis en direct à la télévision pendant les 6 heures de l'opération. C'est plutôt violent et pas très moral à la fin.
Réalisateur : Apoorva Lakhia
Héroïnes : Diya Mirza, Neha Dhupia
Héros : Amitabh Bachchan, Vivek Oberoi
Compositeur : Anand Raj Anand, Mika Singh
Chanteurs : Sunidhi Chauhan, Chanchal, Sukhwinder Singh, Mika Singh
Notre avis : 2/5

Mumbai Meri Jaan (Mumbai mon amour, Nishikant Kamat, 2008)
Cinq personnes issues de milieux différents sont plus ou moins touchées par des attentats à la bombe dans les trains de banlieue de Bombay. Le film retrace la vie et les réactions de chacun, d'une façon très prenante et parfois émouvante.
Des attentats visant les passagers des premières classes de certains trains de banlieue ont bien eu lieu en juillet 2006 à Bombay, aux heures de pointe. Onze bombes, 209 morts, 700 blessés.
Réalisateur : Nishikanth Kamath
Héroïne : Soha Ali Khan
Héros : Madhavan, K.K. Menon
Compositeur : Samir Phatarpekar
Notre avis : 3/5

Et pour terminer en beauté : Bombay de Mani Ratnam (4,5/5)

lundi 7 septembre 2009

Chanson de film : Arya (2004, telugu)

Cette chanson, je l'avais mise de côté pour la partager avec vous un jour.
C'est le premier extrait de film telugu que je vous montre, et qui provient donc d'Andhra Pradesh (capitale Hyderabad, dans le sud de l'Inde). On se rend compte que les musiques des films telugus et celles des films tamouls ont des points communs quant à l'énergie et au rythme. Il n'est donc pas étonnant que ce film telugu à succès ait eu son remake en tamoul avec d'autres acteurs ; souvent, les films des uns sont doublés ou refilmés par les autres, et sortent dans plusieurs Etats du Sud.
Ecoutez, ça met de l'entrain !

Réalisateur : Sukumar
Héroïne : Anuradha Mehta (je ne sais pas si c'est la danseuse)
Héros : Allu Arjun (c'est le danseur en noir)
Compositeur : Devi Sri Prasad
Chanteurs : Malathi et Ranjith
Chanson : Aa Ante Amalapuram

dimanche 6 septembre 2009

La photo de la semaine - Bhubaneshwar

© Bollymages. Bhubaneshwar, octobre 1992.

L'Etat d'Orissa est une région qui attire beaucoup de visiteurs : Puri est un très important lieu de pèlerinage, le temple du Soleil à Konark, classé au patrimoine de l'Unesco, voit défiler touristes indiens ou étrangers à longueur d'année.
Bien que moins fréquenté, le temple de Mukteshwara à Bubhaneshwar est un joyau de l'architecture sacrée en Orissa. La photo montre au premier plan le torana (portail) harmonieusement décoré de sculptures. L'ensemble du temple présente d'ailleurs des sculptures et une architecture tout en finesse.

samedi 5 septembre 2009

Chanson de film : Aag (1948)

Aag (Le Feu) est le premier film produit, réalisé et joué par Raj Kapoor en 1948. Il reflète encore l'influence de la mise en scène de théâtre où il a fait ses dents, en particulier dans les éclairages très contrastés.
C'est une œuvre mature, bien que Raj Kapoor n'ait que 24 ans à l'époque, où il aborde des sujets qui le touchent comme l'impatience de la jeunesse, et bien sûr les errements de l'amour.
Réalisation : Raj Kapoor
Héroïne : Nargis (dans cette chanson, on voit Nigar)
Héros : Raj Kapoor (sans moustache)
Compositeur : Ram Ganguly
Chanteur : Mukesh
Chanson : Zinda Hoon Is Tarah

vendredi 4 septembre 2009

Programme du film Aag


En 1948, Raj Kapoor produit et réalise son premier film à 24 ans. Il en est aussi le héros, face à Nargis qui était déjà plus connue que lui.
Comme la plupart des programmes, celui-ci compte plusieurs pages comprenant le générique du film en anglais, le synopsis en anglais, les paroles des chansons en hindi et en urdu.
Le dessin, qui est d'une grande finesse, donne une idée de l'intensité des sentiments entre les deux acteurs.
A voir prochainement dans notre expo !

jeudi 3 septembre 2009

Héroïnes du cinéma hindi : les années 90

Les décennies se suivent et ne se ressemblent pas : après la pénurie des années 1980, un bouquet de nouvelles héroïnes va donner des couleurs aux années 1990 marquées par l'ouverture de l'Inde sur le monde, et l'apparition de jeunes réalisateurs ayant pris conscience de l'importance financière de la diaspora indienne.
Madhuri Dixit (1965)
D'abord top-model, Madhuri Dixit se retrouva propulsée dans le cinéma grâce au film Tehzaab Is Acid en 1988, dont la chanson Ek-Do-Teen lui valut le surnom de Ek-Do-Teen Girl. Une pluie de films suivit, dont certains lui apportèrent des récompenses de meilleure actrice, comme Dil (Indra Kumar, 1990), Beta (Indra Kumar, 1992), Hum Aapke Hain Kaun (Sooraj R. Barjatya, 1994), et Dil To Pagal Hai (Yash Chopra, 1997). Mariée à un chirurgien de la diapora indienne aux USA en 1999, elle s'éloigna un peu des plateaux mais continua de tourner, en particulier Devdas. Maintenant mère de deux enfants, et ayant raté son comeback dans Aaja Naachle en 2007, elle a malheureusement déserté les plateaux. Quel dommage !

Juhi Chawla (1967)
C'est après être devenue Miss India en 1984, que Juhi Chawla se sentit attirée par les offres des réalisateurs. Après quelques essais, elle joua son premier rôle important dans Qayamat Se Qayamat Tak en 1988, avec Aamir Khan. Dans les années 1990, elle tourne une soixantaine de films de tous genres, parmi lesquels le fameux Darr, un thriller où SRK jouait un méchant dont aucun acteur n'avait voulu. On peut aussi citer Yes Boss, toujours avec SRK, une comédie où elle pu démontrer ses talents comiques et sa pétulance.
Associée avec SRK dans Dreamz Unlimited, une société de production qui eut du mal à trouver sa voie, elle reste toujours fidèle à l'écran, mais moins souvent, car elle aussi est mariée depuis 1998 et élève ses deux enfants.

Manisha Koirala (1970)
Cette actrice native du Népal, où sa famille était dans la politique, réussit à se faire une belle place à Bombay. Malgré un premier film (Saudagar) où elle fut peu remarquée à cause des grandes vedettes qui l'entouraient, elle doit son premier succès à Vidhu Vinod Chopra pour 1942: A Love Story en 1993. Mani Ratnam, réalisateur du Sud, eut une grande influence sur sa carrière car il lui fit tourner deux films de sa trilogie sur le terrorisme : Bombay en 1995, et Dil Se en 1998 pour lesquels elle reçut les Filmfare de meilleure actrice. Ile ne faut pas oublier non plus, Akele Hum Akele Tum, (Mansoor Khan 1995), remake de Kramer contre Kramer où elle avait Aamir Khan comme partenaire, et Khamoshi: The Musical (Sanjay Leela Bhansali, 1996) qui lui apporta un nouveau titre de meilleure actrice. Depuis, Manisha tente de produire et de passer de l'autre côté de la caméra, sans grand succès pour le moment.

Kajol (1974)
Issue d'une famille bengalie du cinéma, Kajol fait des débuts peu remarqués en 1992, mais se rattrape en 1993 dans Baazigar (Abbas-Mustan) où elle donne la réplique à SRK, un autre nouveau venu. Ils forment dès lors l'un des couples les plus demandés du cinéma indien et obtiennent d'immenses succès avec Dilwale Dulhanya Le Jayenge (Aditya Chopra), Kuch Kuch Hota Hai (Karan Johar) et Kabhie Khushi Khabie Ghum (Karan Johar).
Kajol a quitté le devant de la scène le temps de marier en 1999 avec Ajay Devgan et de voir grandir sa petite fille.
Elle fait un comeback réussi avec Fanaa (Kunal Kohli, 2006), puis tourne un film produit et interprété par son époux, U Me Aur Hum. Maintenant, on attend son prochain film réalisé par Karan Johar, My Name Is Khan, où elle retrouve son partenaire SRK.

Karisma Kapoor (1974)
La fille aînée de Babita et Randhir Kapoor est la première des filles Kapoor à faire du cinéma. Elle commence en 1991, et tourne toute une série de films populaires sans recevoir de récompense. C'est enfin en 1996 avec Raja Hindustani face à Aamir Khan et en 1997 avec Dil To Pagal Hai face à Madhuri Dixit et SRK qu'elle remporte ses premiers prix d'actrice.
Sa carrière continue de progresser jusqu'en 2003, année de son mariage. Dorénavant, puisqu'elle a un enfant, on ne la voit plus que dans les soirées du tout-Bollywood ou sur les plateaux de télévision.

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