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Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !

samedi 31 octobre 2009

Chanson de Anari (1959)

C'est la dernière chanson du cycle dédié à Raj Kapoor, et j'aimerais terminer sur une note joyeuse : Raj Kapoor est encore jeune, il joue son personnage de naïf, et la chanson lui va comme un gant. La musique d'Anari (Benêt) a été sacrée meilleure musique de l'année 1959, et le film a reçu le très convoité National Award.
Réalisateur : Hrishikesh Mukherjee
Compositeurs : Shankar et Jaikishan
Chanteur : Mukesh

vendredi 30 octobre 2009

Familles du cinéma hindi : les Kapoor-Pathak-Shah

Voici une famille élargie qui va vous demander un peu de concentration. Justement, j'ai un peu concentré pour une meilleure compréhension.

Pankaj Kapoor
Pankaj Kapur est un acteur polyvalent qui a d'abord commencé par le théâtre où il a acquis une finesse de jeu que l'on retrouve quelques années plus tard lorsqu'il apparaît au cinéma dans les années 1980.
C'est la grande période du cinéma parallèle, où il rejoint ses collègues Om Puri et Naseeruddin Shah. Il fait ses débuts sous la houlette de Shyam Benegal dans Arohan en 1982 et Mandi l'année suivante ; suivent la comédie, maintenant classique, Jaane Bhi Do Yaaro (Kundan Shah, 1983), le poignant Khandhar de Mrinal Sen en 1984, le thriller Khamosh de Vidu Vinod Chopra en 1985.
Plus récemment, il est récompensé pour Raakh (Aditya Bhattacharya, 1989), Ek Doctor Ki Maut (Tapan Sinha, 1991), et surtout Maqbool (Vishal Bhardwaj, 2003), adaptation de Macbeth dans la pègre de Bombay.
A noter aussi ses succès à la télévision dans des séries policières, et une récompense en 2001 pour la sitcom Office Office, critique des fonctionnaires.

Supriya Pathak (1961)
La seconde épouse de Pankaj Kapur est la fille de Dina Pathak, actrice très recherchée dans les années 80-90 pour jouer les rôles de grands-mères.
Comme son époux elle se partage entre les séries télévisées à succès, et le grad écran où elle plonge, elle aussi dans la vague du cinéma d'auteur. Particulièrement remarquée dans Kalyug (Shyam Benegal,1981) et Bazaar (Sagar Sahadi, 1982), elle fait cependant un arrêt d'une dizaine d'années pour revenir dans un rôle secondaire de Sarkar (Ram Gopal Varma, 2005).


Shahid Kapoor (1981)
Le fils de Pankaj Kapur et de sa première épouse, Neelima Azeem, montre d'abord son visage dans plusieurs publicités, puis s'inscrit à l'école de danse de Shiamak Davar, l'un des chorégraphes les plus créatifs en Inde. Après quelques années, Sahid Kapoor devient l'un des meilleurs danseurs parmi les acteurs de Bombay.
En 2003, il tourne son premier film, Ishq Vishq (Ken Ghosh) et se fait remarquer pour son jeu et son physique. Parmi les films où il est apparu, on peut s'attarder sur Shikhar (John Matthew Matthan, 2005), Vivah (Sooraj R. Barjatya, 2006), Jab We Met (Imtiaz Ali), qui est l'un des plus grands succès de 2007, et Kaminey (Vishal Bhardwaj, 2009).
Sahid Kapur, qui ne cesse de s'améliorer en diversifiant ses rôles, sera sans doute d'un des acteurs avec lequel il faudra compter dans les années qui viennent. Wait and see !

Naseeruddin Shah (1950)
Naseeruddin Shah a épousé la sœur de Supriya Pathak, Ratna, ce qui explique comment les familles sont liées entre elles.
Pour la biographie de Naseeruddin, je me permets de vous renvoyer au ciné-club que je lui ai déjà consacré.

jeudi 29 octobre 2009

Chanson de film : Khandaan (1965)

Le film Khandaan (Famille, A. Bhimsingh, 1965) est une histoire... de famille qui se termine par le mariage de l'héroïne, orpheline interprétée par Nutan (voir le post d'hier), et du héros handicapé interprété par Sunil Dutt, le père de Sanjay Dutt.
Le film a été largement récompensé : pour la musique de Ravi, pour le play-back de Lata et pour l'interprétation de Sunil.
La chanson que je vous propose est située après le mariage des deux personnages principaux quand la mariée rassure son époux de son amour ; ce morceau s'appelle Tumhi Meri Mandir (Tu es mon temple...). Tendre mélodie.

mercredi 28 octobre 2009

Couverture de programme : Chandan


Voici la jolie couverture du programme d'un film de 1958, Chandan. Je pense qu'elle représente l'héroïne, l'actrice Nutan. Le titre figure en lettres latines, en alphabet devanagari pour l'hindi et en lettres arabo-persanes pour l'urdu.
Ce type de document, qui n'existe plus maintenant, comprend le synopsis en hindi et en anglais, le générique et les paroles des chansons en hindi, et parfois en urdu.
Un jour, je vous montrerai l'intérieur, c'est promis !

mardi 27 octobre 2009

Compositeurs (2)

C'est la journée des duos de musiciens qui ont marqué leur époque en travaillant pour les grands réalisateurs et les grandes voix (les grandes voix sont avant tout Lata et de Mohd. Rafi). Comme c'est l'habitude en Inde, on appelle aussi les musiciens par leur prénom.

Shankar (1922-1987) et Jaikishan (1929-1971)
Le premier grand duo de compositeurs de musiques de films œuvre principalement dans les années 1950 et 1960.
Sur cette photo, Shankar et Jaikishan sont à gauche près d'Indira Gandhi (Jaikishan à l'extrême gauche), et à droite, c'est Raj Kapoor. Derrière Indira Gandhi, on reconnaît le comédien Mehmood qui sourit.
Shankar, originaire d'Andhra Pradesh, et Jaikishan, du Gujarat, se rencontrent à Bombay après des études de musique classique. C'est aux Prithvi Theaters de Prithviraj Kapoor (père de Raj Kapoor) qu'ils font leurs premières armes, en tant que musiciens ou acteurs.
C'est ainsi que Raj Kapoor, qui travaillait aussi dans le théâtre de son père, les engage dans son équipe en 1949 pour la musique de son film Barsaat, qui devient un grand succès, puis il les garde jusqu'à la mort de Jaikishan en 1971.
Dès lors, Shankar, amputé de son compère, n'est plus à la hauteur et l'on finit par l'oublier : sa crémation a lieu en toute intimité, alors que le cortège funèbre de Jaikishan, en 1971, avait rassemblé des milliers de fans.
Leurs compositions restent le summum des classiques du cinéma indien toujours vivaces dans la culture populaire.

A voir (les musiques de ces films ont été récompensées) : Chori Chori (En douce, Raj Kapoor, 1956), Anari (Idiot, Hrishikesh Mukherjee, 1959. Attention, plusieurs films portent le même titre), Sangam (Confluent, Raj Kapoor, 1964), Be-Imaan (Sohanlal Kanwar, 1972)

Laxmikant (1937-1998) et Pyarelal (1940)
Un nouveau duo de musiciens qui règne sur la musique de film pendant une bonne trentaine d'années à travers quelque 500 films de 1963 à 1998. Pyarelal (à droite), issu d'une famille modeste, est un autodidacte en mandoline.
Laxmikant (au centre), d'un milieu social comparable à celui de Pyarelal est le fils d'un trompettiste. Il apprend le violon à Goa avec Anthony Gonsalves (la chanson My Name is Anthony Gonsalves du film Amar Akbar Anthony est un hommage de Pyarelal à son professeur). Il se perfectionne avec l'orchestre de chambre de Bombay.
Les deux futurs associés se rencontrent dans une école de musique, deviennent amis et se font remarquer par Lata (oui, à gauche sur la photo) qui les fait connaître à plusieurs réalisateurs et paroliers. Ainsi commence une longue carrière, où Laxmikant compose en fonction des voix des chanteurs, tandis que Pyarelal se charge des orchestrations.
Après le décès de Laxmikant, Pyarelal se fait plus discret ; il a cependant réorchestré à la façon des années 1980 des chansons du récent Om Shanti Om de Farah Khan.

A voir (les musiques de ces films ont été récompensées) : Dosti (Amis, Satyen Bose, 1964), Milan (Rencontre, Adurthi Subba Rao, 1967), Amar Akbar Anthony (Manmohan Desai, 1977), Karz (Dette, Subhash Ghai, 1980).

lundi 26 octobre 2009

Entrez dans la danse : le kuchipudi

Le kuchipudi est une danse classique indienne, originaire du village de Kuchipudi dans l'État d'Andhra Pradesh (sud de l'Inde). Autrefois interprétée par les brahmanes des temples qui jouaient aussi les rôles de femmes, elle est maintenant généralement exécutée par des danseuses. Comme pour toutes les danses classiques, l'apprentissage avec un guru prend des années avant d'arriver à la fluidité des gestes que vous allez voir et à la perfection des expressions du visage. La danse est excécutée par une danseuse du Kalamandalam de Calcutta (centre d'apprentissage).


dimanche 25 octobre 2009

Fin de l'expo Raj Kapoor


Aujourd'hui, dernier jour de l'expo avant le décrochage demain.
Comme j'ai fait la permanence tous les après-midi, j'ai rencontré des dizaines de visiteurs fans de cinéma indien en général, et de Raj Kapoor en particulier. La plupart ont été étonnés et ravis de l'ampleur de notre exposition ; ce qui a donné lieu à des conversations que nombre d'entre nous ne peuvent avoir avec les amis qui ne connaissent pas le cinéma indien.
Mon livre d'or s'est rempli de petits mots gentils dans diverses langues : français, anglais et hindi, bien sûr, kannada (du Karnataka), tamoul (du Tamil Nadu), gujarati, mandarin (de Chine), et créole mauricien, espagnol, allemand, ch'ti... Un vrai trésor !
En haut, une photo de François et moi, où notre ami Didier Cocatrix, photographe professionnel, a bien su saisir notre complicité devant l'affiche de Sangam. Merci Didier !
La prochaine expo ? Nous commençons à y penser, vous en saurez plus un de ces jours. A bientôt !

samedi 24 octobre 2009

Chanson de film : Mera Naam Joker (1970)

Dans Mera Naam Joker (Je suis le clown), Raj Kapoor fait une sorte de bilan de sa vie (il n'a que 45 ans pendant le tournage, et il a mis 10 ans à préparer et à réaliser ce film qui sera un flop et le conduira au bord de la ruine).
Comme le titre l'indique une grande partie de l'action se déroule dans un cirque. Voici une chanson intéressante ; quand le petit garçon regarde dans le "bioscope", il voit des scènes amusantes d'Awaara et de Shree 420. Elles sont en noir et blanc, vous ne pouvez pas les rater.

vendredi 23 octobre 2009

Familles du cinéma hindi : les Mangeshkar

Voici une famille entièrement vouée à la musique ou presque (Lata a joué dans quelques films au début de sa carrière). Une famille largement et justement récompensée pour son apport à l'industrie musicale indienne. Il ne faut pas oublier qu'en Inde la musique tient une grande part dans la réussite d'un film.
Lata Mangeshkar (1929)
Elle chante depuis l'âge de 13 ans, quand son père Dinanath Mangeshkar, acteur de théâtre marathi, musicien et chanteur classique hindoustani, meurt.
Avec sa sœur Asha, elle a monopolisé l'industrie du play-back pendant plusieurs décennies. Depuis les années 1990-2000 de nouvelles voix se font entendre et Lata, dont les vocalises se font moins hautes, cède du terrain au nouvelles arrivantes, dont le style est différent du sien (Sunidhi Chauhan et Shreya Goshal, par exemple).
Devant une telle carrière, il m'est difficile de citer un film plutôt qu'un autre. je vous renvoie donc à imdb http://www.imdb.com/name/nm0542196/awards où vous trouverez les chansons récompensées.

Meena Mangeshkar (vers 1931)
Meena Mangeshkar, sœur de Lata, a composé de nombreuses chansons pour enfants en marathi (langue du Maharashtra, capitale Bombay), ainsi que des musiques de films marathis.
Ses enfants, Yogesh et Rachna sont aussi des chanteurs.

Asha Bhosle (1933)
La sœur cadette de Lata a suivi les traces de son aînée. Depuis son premier play-back en 1948, elle à participé à quelque 1100 films.
Mariée au compositeur R.D. Burman en secondes noces, elle a largement diversifié son répertoire qui passe aussi par la musique occidentale. Il n'est pas rare de la voir dans des émissions de télévision ou dans des concerts aux Etats-Unis où au Royaume-Uni.
Comme pour Lata, je vous renvoie sur imdb http://www.imdb.com/name/nm0080427/awards

R.D. Burman (1939-1994)
Le deuxième époux d'Asha Bhosle est le fils du célèbre compositeur S.D. Burman.
Longtemps assistant de son père, il devient indépendant et compte à son actif plus de 300 bandes-son de films hindi, bengali, télougou ou marathi.
Il a introduit dans la musique de film des influences occidentales remixées à l'indienne qui ont transformé la musique traditionnelle de cinéma.
Il est aussi connu pour sa voix utilisée d'une façon très personnelle qui a illustré plusieurs de ses musiques de films, par exemple, le classique Mehbooba Mehbooba dans Sholay.

Usha Mangeshkar (vers 1935)
Etre la sœur cadette de Lata et d'Asha, ne fut pas un avantage pour Usha. Aussi chanteuse de play-back en hindi, marathi et gujarati à partir de 1954, elle ne rencontre le succès qu'en 1975 grâce à un film dévotionnel qui bat tous les records (Jai Santoshi Maa). Elle chante également dans le remake de ce film en 2006.
Grâce à sa voix particulière, très différente de celles de ses sœurs, elle devint aussi spécialiste du play-back pour les enfants acteurs.
En 1977, elle obtient un nouveau Filmfare pour une chanson du film Inkaar.

Hridayanath Mangeshkar (1937)
Le seul frère de la famille Mangeshkar connaît une carrière double. Il compose d'une part des chansons de films (seulement une dizaine depuis 1968) dont l'un, Lekin, produit par Lata, lui rapporte une récompense.
Il compose d'autre part des musiques pour lesquelles il recherche des textes de haut niveau, généralement des poèmes classiques, et sort des disques en dehors du circuit cinématographique.

jeudi 22 octobre 2009

Un petit nouveau à l'ambassade de France à Delhi


Notre ami Atul, jeune cinéaste de Bombay, tourne actuellement un long métrage jusqu'en mars 2010. A l'occasion de notre prochain passage à Bombay, en décembre ou janvier prochain, il aimerait que François joue un petit rôle dans son film, celui d'un employé de l'ambassade de France à Delhi. Bien sûr, François a accepté tout en se disant qu'il voudrait mieux faire l'ambassadeur. A suivre, peut-être !

mercredi 21 octobre 2009

Chanson de film : Dil To Pagal Hai (1997)

Dans Dil To Pagal Hai (Le cœur est fou), j'ai toujours aimé ce ballet sous la pluie chorégraphié par Shiamak Davar, qui est spécialement inventif dans les ballets de groupes.
Réalisation : Yash Chopra
Héroïne : Madhuri Dixit
Héros : SRK
Compositeur : Uttam Singh
Chanteurs : Lata, Udit Narayan
Chorégraphe : Shiamak Davar

mardi 20 octobre 2009

Ciné-club : Mehboob Khan

Mehboob Khan (1907-1964) est considéré comme un pionnier du cinéma hindi où il excelle en offrant à son public des films d'une haute qualité technique et humaine.
Né dans une modeste famille du Gujarat, il s'enfuit de chez lui pour rejoindre Bombay et trouver des petits boulots dans les studios de cinéma. Il joue quelques seconds rôles et finit par réaliser son premier film en 1935, Judgement of Allah, influencé par The Sign of The Cross de Cecil B. DeMille dont il est un fervent admirateur. Après avoir réalisé quelques films, il crée sa propre société de production, Mehboob Productions, en 1945.
La plupart de ses films mettent en avant des sujets d'ordre social, le combat entre pauvres et nantis, entre faibles et puissants. On ne s'étonnera donc pas que l'emblème de sa société de production représente le marteau et la faucille, bien que Mehboob Khan n'ait pas adhéré au Parti communiste.

Humayun (nb, 1945)
Le film retrace, à la façon de Hollywood, la vie de l'empereur moghol, Humayun, au XVIe siècle : décors grandioses, scènes de bataille impressionnantes sont les caractéristiques de ce film où Humayun pardonne aux enfants du roi rajpoute vaincu par son père, l'empereur Babur. Il sacrifiera son trône pour sauver la fille du roi déchu. Amour, amour...
Un film dont Cecil B. DeMille dira qu'il est un chef-d'œuvre de lumière et de composition.Réalisateur : Mehboob Khan
Héroïne : Veena Kumari
Héros : Ashok Kumar
Compositeur : Ghulam Heider
Chanteurs : Shamshad Begum
Nous n'avons pu nous procurer le DVD de ce film en France, nous le mentionnons cependant car il est représentatif du style hollywoodien de Mehboob Khan.

Andaz (Le Beau Monde, nb, 1949)
Neeta est une jeune femme moderne et riche, qui confie la gestion de son héritage à Dilip, qui l'a sauvée d'un accident d'équitation. Dilip s'éprend de Neeta sans savoir qu'elle est déjà fiancée à un jeune homme va bientôt revenir en Inde.
A travers la vie de Neeta et les drames qu'elle va engendrer, Mehboob Khan présente les dangers de la modernité dans une Inde indépendante depuis peu. Une distribution exceptionnelle pour un film qui dénonce les valeurs occidentales.Réalisateur : Mehboob Khan
Héroïne : Nargis
Héros : Dilip Kumar, Raj Kapoor
Compositeur : Naushad
Chanteurs : Lata, Mohd. Rafi, Mukesh
Notre avis : 3/5

Aan (Mangala, fille des Indes, 1952)
Une superproduction en couleurs où se déroule l'impossible histoire d'amour entre un paysan et une princesse.
Une féerie de milliers de figurants, cavaliers, tigres et lions qui surprendra aussi Cecil B. DeMille quand le film lui sera présenté à Hollywood.
Réalisateur : Mehboob Khan
Héroïne : Nadira
Héros : Dilip Kumar
Compositeur : Naushad
Chanteurs : Lata, Mohd. Rafi
Notre avis : 1,5/5

Mother India (1957)
Une vieille femme se remémore sa vie dans son village, depuis son mariage jusqu'au jour où elle doit accomplir son funeste devoir.
Cette fresque, qui reste le film indien le plus symbolique et le plus patriotique, est interprété par l'actrice Nargis qui le porte sur ses épaules. Peut ne pas plaire pour cause de complaisance dans le malheur.
Réalisateur : Mehboob Khan
Héroïne : Nargis
Héros : Sunil Dutt (qui épousera Nargis), Rajendra Kumar, Raaj Kumar
Compositeur : Naushad
Chanteurs : Lata, Asha, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Et aussi : Anmol Gadi (Une montre inestimable, nb,1946), Amar (nb, 1954), Son of India (1962)

lundi 19 octobre 2009

L'il Champs : Hemant toujours présent

La compétition va se terminer dans quelques semaines. Ne restent que les candidats les plus doués, dont Hemant que je vous ai déjà montré.
Le voici dans une nouvelle performance ; sa superbe chanson, très difficile, est extraite du film Bandit Queen (Shekhar Kapur, 1994) ; elle a été composée et chantée par Nusrat Fateh Ali Khan, le grand chanteur soufi mort en 1997.
La vidéo est très complète car tout le monde y apparaît et réagit : l'invité, l'acteur Riteish Deshmukh, assis entre les juges chanteurs, Abhijeet et Alka Yagnik, la petite présentatrice, Afsha, le père d'Hemant, attentif, heureux et ému, et Dharyan, le petit présentateur.
Voyez comment Hemant remercie Alka et Abhijeet qui lui ont fait d'immenses compliments fort justifiés.

dimanche 18 octobre 2009

Expo Raj Kapoor - Vernissage

Le vendredi 9 octobre, nous avons accueilli environ 150 personnes au vernissage de l'exposition. Voici quelques photos de la soirée prises par Daniela et Alain, que nous remercions chaleureusement. Smak !

Tout d'abord la façade de l'Espace Accattone, rue Cujas à Paris, où s'est déroulée la soirée.
A l'entrée, une affiche pour attirer le regard (il y en a une de chaque côté). Au fond, le boulevard Saint-Michel.
A l'intérieur, l'ambiance était à la bonne humeur ; notre ami Jacques est devenu barman d'un soir, et ça a l'air de lui plaire, non ?

Bien pratique ce petit bar pour boire et raconter quelque bonne blague.

Ceux qui n'étaient ni au bar, ni autour du buffet, ont pu apprécier les affiches des films de Raj Kapoor, réparties dans une galerie en forme de L.

Là où il y a du monde, le buffet n'est pas loin...

Là, je suis en conversation avec Philippe et Martine rencontrés en Inde en 1992. Eh oui, le temps passe ! J'ai des cheveux gris maintenant...

Plus personne dans la galerie du fond ? Ils sont dans la petite salle de cinéma où nous avons projeté les chansons des films de Raj Kapoor. Grand succès !

Pour terminer en beauté, François, devant la maxi-affiche de Sangam, entoilée pour l'occasion.
Pas mal ! Je parle de François !

Plus qu'une semaine, l'expo se termine le dimanche 25 octobre.
Je vous y accueille tous les après-midi, y compris le week-end, de 14 à 19 heures pour des visites improvisées et la vente de livres, DVD, photos d 'époque, affiches (la nôtre ou les originales). Vous pourrez vous faire plaisir pour 5 euros. 
Mais c'est ouvert sans moi jusqu'à 21 heures.

vendredi 16 octobre 2009

Familles du cinéma hindi : les Oberoi

Une famille qui a peu de représentants, mais qui a eu et aura son rôle à jouer dans le cinéma indien.

Suresh Oberoi
Suresh Oberoi est né à Quetta (actuel Pakistan), mais après avoir vendu tous ses biens, sa famille s'installe en Inde après la partition. Grâce à sa mère chanteuse et musicienne, Suresh Oberoi commence au théâtre, puis devient présentateur à la radio où l'on apprécie sa voix de baryton.
Il apparaît au cinéma au début des années 1980. Il a joué dans quelque 130 films, principalement dans des seconds rôles ; plutôt des personnages antipathiques qui se prennent des coups et souffrent physiquement. Quand nous le voyons apparaître dans un film, nous pensons : "Oh là là ! Qu'est-ce qu'il va encore se prendre, le pauvre..."
Il est maintenant pratiquement retiré de la profession.

Vivek Oberoi (1976)
Le fils de Suresh Oberoi fait une entrée fracassante dans le monde du cinéma indien avec trois hits à la suite en 2002 : Company, Road et Saathya. Il excelle dans les rôles de gangsters mais aussi dans les rôles comiques comme dans la comédie Masti en 2004 ; on peut aussi noter Yuva la même année.
Après un petit passage à vide (peines de cœur...), on le retrouve dans Omkara en 2006.
Trois films sont en cours de production.

jeudi 15 octobre 2009

Pas de deux : Thirumalai (2003, tamoul)

Voici une chanson dansée tirée de Thirumalai, réalisé en 2003 par Ramana. Les deux danseurs, dans ce numéro qui semble parfois accéléré, sont l'acteur Vijay (à la moustache) et le chorégraphe Lawrance.
Prenez votre souffle !

mercredi 14 octobre 2009

Faraar (1975)


Cette publicité cartonnée provenant d'un hall de cinéma indien date, comme le film, de 1975.
On y voit les 3 protagonistes : Sharmila Tagore, Sanjeev Kumar, et Amitabh Bachchan dans le rôle d'un homme en fuite, qui a tué pour la bonne cause (évidemment !).
Cette PLV sera bientôt en vente sur le site Bollymages, notre site en construction. Vous en saurez plus bientôt, si la technique suit.

mardi 13 octobre 2009

Ciné-club : Guru Dutt

Personnage fascinant et ambigu, Guru Dutt (1925-1964) fait partie du cercle restreint des cinéastes qui ont plusieurs cordes à leur arc et qui savent les utiliser ; acteur, réalisateur et producteur, il joue dans ses propres films, mais aussi pour d'autes réalisateurs quand les circonstances le demandent.
Malgré une courte carrière de 13 ans qui se termine par un suicide, il laisse une empreinte indélébile dans le cinéma indien et des chefs-d'œuvre qui ont franchi les frontières.

Mr. and Mrs. 55 1955, nb)
Une comédie de mœurs où la riche Anita doit se marier pour hériter de son père. Sa tante, qui veille sur elle, et n'aime pas les hommes, jette son dévolu sur un dessinateur sans le sou qui accepte le faux mariage ; mais il refuse de divorcer comme c'était prévu au départ, car l'amour est passé par là...
Guru Dutt a façonné ici le plus hollywoodien de ses films, plein d'humour et de gaieté face à Madhubala et son sens de la comédie.
Réalisateur : Guru Dutt
Héroïne : Madhubala
Héros : Guru Dutt
Compositeur : O.P. Nayyar
Chanteurs : Shamshad Begum, Geeta Dutt, Mohd. Rafi
Notre avis : 4/5

Pyaasa (L'Assoiffé, nb, 1957)
Souvent considéré comme son chef-d'œuvre, ce drame psychologique met en scène un poète idéaliste qui a soif d'amour et de reconnaissance. Abandonné et méprisé par les nantis, il trouve un certain bien-être auprès des exclus de la société.
Guru Dutt, qui joue le rôle du poète (ce qui ajoute encore à l'impact du film) pose un regard sombre sur le matérialisme et la nature humaine. La musique de S.D. Burman est particulièrement remarquable.
Réalisateur : Guru Dutt
Héroïne : Waheeda Rehman
Héros : Guru Dutt
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs : Geeta Dutt, Hemant Kumar, Mohd. Rafi
Notre avis : 4/5

Kaagaz Ke Phool (Fleurs de papier, nb, 1959)
Un vieil homme est assis sur un plateau de tournage où il a travaillé autrefois. Des souvenirs tristes ou joyeux lui reviennent à l'esprit. La gloire qu'il a connue, sa femme qui refuse qu'il voie sa fille, les films qui ne marchent plus, son actrice préférée qui le quitte.
Guru Dutt nous offre ici un film quasiment autobiographique : l'histoire d'un metteur en scène marié, au sommet de sa gloire, qui a une liaison avec l'une de ses actrices.Ce film ne connut pas le succès de ses précédents films. Très superstitieux, Guru Dutt pensa que son nom portait malheur et décida qu'on ne le verrait plus en tant que réalisateur. Ce qu'il mit en pratique.Notre avis : 3,5/5

Sahib Bibi Aur Ghulam (Le maître, la maîtresse et le serviteur, nb, 1962)
Au début du XXe siècle, le jeune Boothnath, qui arrive de la campagne, devient serviteur dans un palais de Calcutta. Il découvre la vie de riches propriétaires bengalis. Dans la famille qu'il sert, il remarque en particulier Choti Bahu (petite belle-fille) qui se languit de son mari qui l'abandonne tous les soirs pour rejoindre les danseuses et boire de l'alcool. Boothnath devient le confident de la femme délaissée.
Belle reconstitution historique, ce film, officiellement attribué à Abrar Alvi, le dialoguiste habituel de Guru Dutt, porte la patte de ce dernier. Il reçut de nombreux Filmfare : pour la photo, pour le meilleur réalisateur, pour la meilleure actrice et un National Award.
Réalisateur : Abrar Alvi
Héroïne : Meena Kumari
Héros : Guru Dutt
Compositeur : Hemant Kumar
Chanteurs : Asha, Geeta, Hemant
Notre avis : 4/5

Pour fignoler, voyez les autres films dans le catalogue de notre expo Guru Dutt de 2008 :
http://issuu.com/bollymages/docs/guru_dutt

lundi 12 octobre 2009

News from India (6)


The Times of India 27.09
Bien qu'il ait renoncé à son salaire pour des raisons d'austérité, Anil Ambani est l'industriel qui paye le plus d'impôts en Inde pour l'année financière 2008-2009 (qui va de Diwali à Diwali) : 52 crores, soit 7,5 millions d'euros, à cause (grâce ?) des jetons de présence de ses divers postes d'administrateur et de P.-D.G. S'il avait reçu ses salaires, il aurait payé 100 crores d'impôts...

DNA 22.09
Le nombre d'opérateurs et de possesseurs de mobiles progresse d'une façon telle en Inde que le Département des télécommunications a autorisé des numéros de téléphone commençant par un nouveau numéro (le 8). En effet, on comptait en août 441 millions de mobiles, et l'augmentation mensuelle est de 14 à 15 millions.

The Times of India (et tous les autres journaux) 18.09
Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Shashi Tharoor, s'est fait remonter les bretelles par Sonia Gandhi et le Premier ministre, Manmohan Singh, pour ses écrits sur Twitter : afin de se conformer aux mesures d'austérité (voir News from India n° 5), il a écrit qu'il voyagerait en classe "troupeau" (économique) par solidarité avec les "vaches sacrées" (les autres ministres et fonctionnaires).
Certains l'ont mal pris ; on lui a demandé de mesurer ses paroles sur Twitter dont il est un fervent utilisateur.


DNA 0210
Le réalisateur Karan Johar a dû présenter ses excuses au MNS (parti nationaliste du Maharashtra) pour avoir utilisé le nom de Bombay (au lieu de Mumbai) dans son dernier film, Wake Up Sid.
Le MNS est très à cheval sur ces détails, d'autant que c'est le BJP (parti d'extrême droite au pouvoir vers 2000) qui a décidé de renommer les villes d'après leur appellation vernaculaire, leur faisant perdre au passage leur contenu historique.

dimanche 11 octobre 2009

Happy Birthday to... ?

Cliquez sur les liens, vous saurez qui c'est !
Vidéo 1 en 1981, avec plein d'acteurs qui apparaissent dans leur propre rôle (Dharmendra, Rajesh Khanna, Rakesh Roshan, Shammi Kapoor, Waheeda Rehman, Mala Sinha, Sharmila Tagore, Simi Garewal, Bindu. Raj Kapoor joue de l'accordéon à la fin.
Vidéo 2 en 1991, une chanson à boire où le héros réclame un baiser à la jolie J.
Vidéo 3 en 2007, une chanson à danser, la plume au chapeau.
L'âge ? 67 ans aujourd'hui.

samedi 10 octobre 2009

Chanson de film : Sharada (1957)

Sharada fait partie des films où Raj Kapoor est seulement acteur. Il fait suite au "divorce" entre Nargis et lui. Pour retrouver la minceur de sa jeunesse, il avait suivi un régime spécial dont je ne connais pas le secret.
Il est étrange de le voir jouer le rôle d'un homme qui se met à boire après une peine d'amour (la fiction rejoint la réalité), face à Meena Kumari qui mourra des conséquences de son alcoolisme.
Réalisateur : L.V. Prasad
Héroïne : Meena Kumari
Héros : Raj Kapoor
Compositeur : C. Ramchandra
Chanteur : Manna Dey

vendredi 9 octobre 2009

Familles du cinéma hindi : les Kher

Voici une famille atypique, à l'image de Kirron Kher, dont la vie privée ne ressemble pas à celle d'une Indienne traditionnelle.

Anupam Kher (1955)
Acteur incontournable des 20 dernières années, Anupam Kher a fait ses débuts au théâtre avant de se lancer dans le cinéma où il compte près de 300 films à son actif. Malheureusement, une grande partie de sa carrière semble gâchée par un choix de rôles sans intérêt. Il faut voir son véritable talent dans Saaransh (Mahesh Bhatt, 1984) ou dans Maine Ghandi Ko Nahin Mara (Jahnu Barua, 2005). Cependant, il est aussi récompensé pour quelques rôles plus légers dans Darr (Yash Chopra, 1993) et DDLJ (Aditya Chopra, 1995). Neuf films sont actuellement en préparation avec lui !


Kirron Kher (1955)
Kirron Kher fait ses débuts en 1983 dans le film penjabi Aasra Pyaar Da, qui lui vaut des critiques dithyrambiques. Mais elle disparaît presque aussitôt des écrans pour élever son fils Sikander après son divorce. Après avoir été designer pour son second mari, Anupam Kher, elle devient une présentatrice de télévision très prisée.
C'est en 1995 qu'elle revient sur les écrans dans Karan Arjun, sans dédaigner les films d'auteur comme Sardari Begum qui lui apporte un National Award, et Bariwali ou Khamosh Pani. Je vous recommande fortement ces 3 films.
Elle promène aussi ses fossettes du côté des films dits commerciaux, et apparaît très souvent en rôle de mère affectueuse : Devdas (2002), Main Hoon Na et Veer Zara (2004), Rang De Basanti (2006), Om Shanti Om (2007).
Pour des raisons de numérologie, elle a fait rajouter un "r" à son prénom, c'est pourquoi il est tantôt écrit " Kiron", tantôt, "Kirron". Ce phénomène est très fréquent parmi les gens du spectacle.

Sikander Kher
Sikandar Kher débute dans le cinéma en étant assistant sur Dil To Pagal Hai (1997) et Devdas (2002) dans lequel joue sa mère. Puis il suit les cours d'art dramatique d'Anupam Kher et joue dans son premier film, Woodstock Villa (2008) qui ne tient pas ses promesses. Il faut attendre...

jeudi 8 octobre 2009

6 heures pour l'accrochage de 60 cadres

Dodo.




Il est 23 heures et nous venons de rentrer après une interview pour Fantastikindia dans la matinée, et une après-midi plus une soirée consacrées à l'accrochage des cadres, après être passés prendre la maxi affiche de Sangam.
Par hasard une jeune femme de Radio Libertaire est passée pendant l'accrochage (elle va parler de l'expo sur ses ondes), ainsi que 2 copines qui sont reparties avec un programme de Sangam... en attendant de revenir. Nos premières clientes !
Tout se présente bien, juste quelques détails à améliorer demain, principalement pour l'éclairage. Tout sera prêt pour votre venue.

mercredi 7 octobre 2009

La chanson modèle d'OSO : Karz (1980)

Certains d'entres vous ont déjà dû voir le film Om Shanti Om de Farah Khan (2007). Au début du film (le début se déroule il y a 30 ans), on voit Rishi Kapoor chanter et danser sur un disque géant qui tourne. Cette scène provient du film Karz de Subhash Ghai (1980) ; elle est astucieusement découpée pour se mêler aux scènes de foule où l'on voit SRK et Farah Khan se disputer pour obtenir la veste de leur idole. Subhash Ghai a joué le jeu en participant à ce remake de la chanson.
Voici donc en entier la chanson originale de 1980, celle qui est chantée en imagination par SRK et ses frisettes dans le film de 2007. Pour les amateurs de disco, la chanson est longue !
Réalisateur : Subhash Ghai
Héroïnes : Simi Garewal, Tina Munim (la fille en blanc, maintenant mariée au milliardaire indien, Anil Ambani)
Héros : Rishi Kapoor, Raj Kiran,
Compositeur : Laxmikant-Pyarelal
Chanteur : Kishore Kumar

mardi 6 octobre 2009

Compositeurs (1)

D'habitude, on va voir un film soit parce qu'on apprécie le metteur en scène, soit parce qu'on aime un acteur. Aujourd'hui je vous propose de voir des films pour leurs compositeurs, donc pour leur musique. Tous ces compositeurs ont été et restent des références pour les musiciens d'aujourd'hui. Ils ont travaillé pour les grands chanteurs dont les noms sont récurrents : Lata Mangeshkar, Asha Bhosle, Kishore Kumar, Mohd. Rafi...
Je commence par la belle période de l'âge d'or qui a vu naître les plus grands films indiens. En général, les bons musiciens attirent les bons réalisateurs et les bons acteurs ; les films mentionnés ne devraient pas vous décevoir.

S.D. Burman (1906-1975)
Sachin Dev Burman naît à Comilla (actuel Bengladesh) dans une famille de haut rang. Son père, aussi musicien et chanteur classique, lui fait donner une belle éducation musicale à Calcutta dans les années 1920.
C'est dans les années 1930 que S.D. Burman devient chanteur à la radio nationale, All India Radio (AIR) où ses compositions sont largement inspirées du folklore local bengali.
Une fois bien installé dans son répertoire à Calcutta, S.D. Burman part pour Bombay où sa réputation l'a devancé. Les sociétés de production, en particulier celle de l'acteur Dev Anand, Navketan, le choisissent de plus en plus souvent pour composer la musique de leurs films. Sa carrière dure jusqu'à son décès, tant la demande est forte.
A voir en particulier : Kaagaz Ke Phool de Guru Dutt, 1959, Guide de Vijay Anand, 1965, Kalapani de Raj Khosla, 1968.


Naushad (1919-2006)
Né à Lucknow (Uttar Pradesh), Naushad grandit imprégné de la forte culture musulmane de cette ville. Dès l'adolescence, il fait partie d'un orchestre (tabla, sitar, harmonium, violon) qui improvise de la musique sur les images de films muets dans un cinéma de sa ville. Il fait ensuite partie d'une troupe de musiciens qui parcourt le pays ; il se rapproche de nouvelles cultures qui vont l'influencer dans ses compositions.
A l'avènement du parlant, Naushad entrevoit les possiblités musicales de cette avancée technique mais doit quitter sa famille musulmane orthodoxe opposée à ses projets, pour se rendre à Bombay en 1937. Il compose un répertoire impressionnant de musiques de films de tous styles de 1942 à 2005.
A voir en particulier : Anmol Ghadi de Mehboob Khan, 1946, Baiju Bawra de Vijay Bhatt, 1952 (musique classique), Mother India de Mehboob Khan, 1957 (le classique des classiques indiens).

O.P. Nayyar (1926-2007)
Né à Lahore (actuel Pakistan) O.P. Nayyar est particulièrement connu pour ses musiques pleines d'entrain.
Dans les années 1950, son caractère plutôt anticonformiste lui vaut d'être banni de la radio d'Etat, All India Radio ; ce qui ne gêne en rien sa carrière de compositeur de musiques de films ; comme ses confrères, il est très demandé par les réalisateurs et les acteurs et très apprécié des chanteurs.
A voir en particulier : Aar Paar de Guru Dutt, 1954, Howrah Bridge de Shakti Samanta, 1958, Kashmir Ki Kali de Shakti Samanta, 1964.

lundi 5 octobre 2009

L'affiche Raj Kapoor s'envole pour Delhi

Je vous ai plusieurs fois parlé de Nasreen Munni Kabir, spécialiste du cinéma indien, qui me conseille et me corrige dans mes écrits à l'occasion de chaque exposition.
Notre affiche lui a tellement plu, qu'elle l'a incluse dans son livre à paraître, The Dialogue of Awaara: Raj Kapoor's Immortal Classic.
Lisez le petit texte à côté de l'affiche. On en est tout émus.

dimanche 4 octobre 2009

La photo de la semaine

© Bollymages. Tamil Nadu, octobre 1992

Il y a 15 ans, au Tamil Nadu, il était courant de voir les paysans préparer les rizières avec leurs bœufs.
Dans cette région bien irriguée par plusieurs fleuves, on peut obtenir 2 ou 3 récoltes de riz par an. Lorsque le riz est récolté, il est souvent étalé sur la route pour que les voitures et les camions qui roulent dessus l'égrainent.

samedi 3 octobre 2009

Chanson de film : Shree 420, encore une fois !

Raj et Vidiya s'avouent leur amour sous une pluie battante et un seul parapluie. Une chanson culte pour les Indiens et les amateurs de cinéma des années 1950.
Les enfants qui passent sont ceux de Raj Kapoor.
Réalisateur : Raj Kapoor
Héroïnes : Nargis, Nadira
Héros : Raj Kapoor
Compositeurs : Shankar-Jaikishan
Chanteurs : Lata, Manna Dey

vendredi 2 octobre 2009

Familles du cinéma hindi : les Kapoor de Surinder

C'est une autre branche de Peshawar de LA famille Kapoor de Prithviraj.
Surinder Kapoor est un cousin de Prithvitraj Kapoor ; il commence dans la profession en étant secrétaire de l'actrice Geeta Bali (femme de Shammi Kapoor, donc belle-sœur de Raj Kapoor, ça vous revient ?). Par la suite, il devient producteur et reçoit le Nargis Dutt Award pour Pukar en 2001, et le Dadasaheb Phalke Award en mai 2009 pour l'ensemble de son œuvre. Comme vous allez le constater, ses trois fils sont maintenant plus connus que lui.
Il est décédé en 2011.

Boney Kapoor (1953)
Suivant les pas de son père, Boney Kapoor (ci-joint avec son épouse Sridevi) devient aussi producteur, et donne au cinéma indien quelques récents succès populaires depuis le début des années 1980. Ainsi, Mr. India (1987), Pukar (2000), Company (2002), No Entry (2005). Son frère Anil joue souvent dans ses films.

Sridevi (1963)
Mariée à Boney Kapoor depuis 1996, Sridevi a été une grande actrice au Tamil Nadu où elle a commencé à tourner dès l'âge de 4 ans. Au long des années, sa réputation grandit aussi au Kerala et en Andhra Pradesh (elle parle le malayalam et le telugu), et elle joue avec les plus grands acteurs, tels Kamal Haasan et Rajnikanth. Elle "monte" ensuite à Bombay, où ses débuts dans des films sérieux ne sont pas probants. Elle se tourne alors vers les comédies , où son partenaire de prédilection est Jeetendra (19 films). Grâce à son sens du comique et sa sensualité du Sud (elle était joliment rondelette), elle devient l'actrice la mieux payée des années 1980.
Sa carrière compte plus de 250 films (le Sud tourne plus que le Nord) qui lui ont rapporté 7 nominations, et 2 Filmfare de meilleure actrice.
Depuis son mariage avec Boney Kapoor en 1996, elle n'a pas tourné bien que son retour semble toujours imminent, selon les journaux.
A voir : Sadma (Balu Mahendra, 1983), ChaalBaaz (Pankaj Parashar, 1989), Lamhe (Yash Chopra 1991), Laadla (Raj Kanwar, 1994), Judaai (Raj Kanwar, 1997).

Anil Kapoor (1959)
Il décide très jeune qu'il fera une carrière dans le cinéma, ce qu'il réussit en particulier dans les années 1980-1990 où il profite de la fin des grandes années Bachchan avant l'arrivée des 3 Khan (SRK, Salman, et Aamir) pendant lesquelles il tourne une cinquantaine de. films. Après trente ans de carrière et une centaine de films à son actif (dont l'international Slumdog Millionaire), il est toujours à l'affiche dans des rôles qui ne sont pas secondaires.
Il est également devenu producteur ; il faut noter son courageux Gandhi My Father, film qui montre Gandhi sous un autre jour (avec Akshaye Khanna)
A voir : Beta (1982), Mashaal (1984), Virasat (1997), Taal (1999).

Sonam Kapoor (1985)
La fille d'Anil Kapoor a récemment commencé sa vie d'actrice.
Après avoir été assistante de Sanjay Leela Bhansali pour Black, ce dernier lui fait faire ses débuts dans Saawariya en 2007. Puis vient Delhi-6 en 2009, ainsi qu'un contract avec L'Oréal. Attendons la suite qui ne devrait tarder, car un nouveau film est en prévision.


Sanjay Kapoor (1965)
Le dernier des frères Kapoor, est aussi celui qui se fait le moins remarquer au cinéma. Entré dans la profession avec le grand succès de Raja face à Madhuri Dixit en 1995, il fait maintenant son chemin dans des rôles de second plan.

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