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jeudi 25 février 2010

Héros des années 1970

Touchée par le chaos politique et social qui va mener à l'état d'urgence en 1975, l'Inde voit son cinéma se transformer avec l'apparition de héros de films d'action et un regain de patriotisme.

Dharmendra (1935-)

Né au Penjab, Dharmendra Singh Deol voit sa carrière débuter en 1960. En un premier temps, il joue plutôt les romantiques face aux héroïnes que sont Meena Kumari, Nutan, Mala Sinha et Saira Bano.
Les années 1970 sont celles des films d'action, auxquels son physique se prête. Fidèlement suivi par ses compatriotes du Penjab, il tourne près de 70 films dans la décennie - dont certains avec sa future épouse, Hema Malini - qui ne lui rapportent aucune récompense, malgré leur succès populaire.
Cependant, il reste dans toutes les mémoire grâce au personnage de Veeru de Sholay (Ramesh Sippy, 1975) aux côtés d'Amitabh Bachchan. A noter aussi le célèbre Yaadon Ki Baaraat (Nasir Hussain, 1973) ou Anokha Milan (Jagannath Chatterjee, 1972).
Sa carrière compte quelque 350 films, dont le dernier est sorti en 2007.

Manoj Kumar (1937-)
Né au Penjab à Lahore (actuel Pakistan), Manoj Kumar, encore jeune, était un grand admirateur de Dilip Kumar, et c'est naturellement qu'il vient au cinéma à la fin des années 1950.
Vers 1965, après quelques films d'essai, il se fait remarquer dans Shaheed (Martyr) où il interprète le personnage historique de Bhagat Singh, indépendantiste (Freedom Fighter) condamné à mort par les Britanniques.
Dès lors, on lui colle une étiquette de patriote exacerbé qu'il saura confirmer dans plusieurs films, en particulier Upkar qu'il dirige déjà en 1967 et qui lui rappporte un Filmfare de meilleur réalisateur, et Purab Aur Pachhim (L'Est et l'Ouest, Manoj Kumar, 1970), où il dénonce le mode de vie des pays occidentaux considéré comme dépravé par l'alcool, la cigarette et le sexe.
De 1972 à 1976, il joue dans 4 films à succès à la suite : Be-Imaan, (Sohanlal Kanwar), Roti Kapada Aur Makaan (Du pain, un vêtement et un toit, Manoj Kumar) à thème social, Sanyasi (Sohanlal Kanwar) à thème religieux, et Dus Numbri (Madan Mohla), un film d'action qui fut parmi les plus grands hits de la décennie.
Dans une carrière d'acteur, réalisateur et producteur qui a duré une quarantaine d'années, Manoj Kumar a joué "seulement" dans une cinquantaine de films dont les plus patriotiques restent sa marque de fabrique.

Rajesh Khanna (1942-)
Né au Penjab à Amritsar, Rajesh Khanna est découvert grâce à un concours national de recherche de nouveaux acteurs.
Après quelques essais au théâtre, ses premiers films vers 1966 sont moyennement accueillis, et c'est Aradhana (Samanta Shakti, 1969) qui le lance sur le chemin de la gloire : le film mis en musique par R.D. Burman sur la voix de Kishore Kumar fête son jubilée d'or (50 semaines à l'écran), de même que Do Raaste (Raj Khosla, 1969).
Il reçoit 3 Filmfare de meilleur acteur grâce aux films Sachaa Jhutha (Manmohan Desai, 19770), Anand (Hrishikesh Mukherjee, 1971) avec Amitabh Bachchan, et Avishkaar (Basu Battacharya, 1973).
Mais la gloire de Rajesh Khanna est fulgurante ; elle ne dure que 6 ans, car ses personnages généralement romantiques et vulnérables vont devoir laisser sa place au "jeune homme en colère" avec lequel il avait joué dans Anand.

Amitabh Bachchan (1942-)
Le voici donc, le "jeune homme en colère" qui change le paysage du cinéma indien et donne naissance à un nouveau courant chez les réalisateurs ; car les temps ne sont plus au romantisme sucré - même si l'amour est toujours là -, mais à la révolte.
Ce sont les scénaristes Javed Akhtar et Salim Khan qui vont forger la personnalité cinématographique d'Amitabh Bachchan en s'appuyant sur ses capacités et sur son physique inhabituel (il mesure environ 1,90 m) : très rapidement, le public qui ne fait pas toujours la différence entre l'acteur et le personnage qu'il interprète, fait de lui son héros, voire son dieu.
Cette décennie, qui est la plus prolifique (environ 55 films), voit 6 nominations dont 4 récompenses de meilleur acteur ou second rôle aux Filmfare : Anand (Hrishikesh Mukherjee, 1971), Namak Haraam (Hrishikesh Mukherjee, 1973), Amar Akbar Anthony (Manmohan Desai (1977), Trishul (Yash Chopra, 1978), Muqaddar Ka Sikandar (Prakash Mehra, 1978) et le cultissime Don (Chandra Barot, 1978) qui connaît un remake avec SRK en 2006, réalisé par Farhan Akhtar.
Il ne faut cependant pas négliger d'autres films non récompensés, mais très populaires, tous deux sortis en 1975 : Sholay, (un western à l'indienne de Ramesh Sippy) et Deewar (Yash Chopra).
Voir aussi le ciné-club Amitabh Bachchan des années 1970.
A suivre dans les années 1980 !

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