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Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !

mercredi 31 mars 2010

Affiche de film et chanson : Phagun (1958)

Parmi les affiches que nous avons rapportées pour la prochaine expo, en voici une de petit format, celle de Phagun (Bibhuti Mitra) qui fut l'un des grands succès de l'année 1958.
Le film rassemble Madhubala dans le rôle d'une jeune fille élevée par les Gitans, qui s'éprend un jeune homme riche - bien sûr -  interprété par Bharat Bhushan, qui s'est surtout fait connaître par le film Baiju Bawra.

En prime, je vous invite à voir une chanson très populaire de Phagun : Bharat Bhushan s'est déguisé en musicien moustachu pour draguer la belle qui porte un joli plumet dans les cheveux.
La chanson est interprétée par Asha Bhosle et Mohd. Rafi. La musique est de O.P. Nayyar. Que du bon !

mardi 30 mars 2010

Ciné-club : Rani Mukherji

Rani Mukherji (avant, ça s'écrivait Mukherjee, mais le numérologue est passé par là) voit le jour au Bengale dans une famille de cinéma. Son père réalisateur, Ram Mukherjee la fait tourner à partir de 14 ans dans de petits rôles, mais c'est Kuch Kuch Hota Hai (Karan Johar) qui la fait connaître en 1998, après une apparition dans Ghulam en 1997 avec Aamir Khan.

Après un changement de look réalisé par le maquilleur Mickey Contractor (yeux passés au kaajal foncé pour faire ressortir leur couleur, lèvres pâles), elle tourne sans discontinuer, et promène sa voix rauque dans de nombreux films qui lui rapportent nominations et prix d'interprétation :
Chalte Chalte (2003, avec SRK), Yuva (2004, avec Abhishek Bachchan), Veer-Zara (2004, avec SRK), Bunty Aur Babli (2005, avec Abhishek Bachchan), Black (2005, avec Amitabh Bachchan), KANK (2006, avec SRK).
On la voit moins ces derniers temps, d'autant que son film de retour, Dil Bole Haddipa en 2009, n'a pas été un grand succès. Dommage !

Chalte Chalte (En avant, Aziz Mirza, 2003)
Un chauffeur routier et une designer de mode qui doit se marier en Grèce (car les moulins de Mykonos sont photogéniques) se rencontrent et tombent amoureux malgré leurs différences sociales. Dans un moment d'allégresse, ils se marient et chacun va découvrir que la vie à deux a ses inconvénients quand on n'est pas du même milieu.
La première partie du film, pleine d'humour et ensoleillée par le soleil grec est très agréable à regarder. La suite, plus sérieuse, s'attaque aux problèmes du couple. Malgré une fin plutôt lacrymale, on passe un très bon moment.
Réalisateur : Aziz Mirza
Héroïne Rani Mukherji
Héros : SRK
Compositeurs : Jatin et Lalit, Adesh Shrivastava
Chanteurs : Alka, Abhijeet, Udit, Sonu
Notre avis : 2,5/5

Hum Tum (Toi et moi, Kunal Kohli, 2004)
Un dessinateur dragueur et une jeune fille très rangée se rencontrent à plusieurs reprises sur une période de quelques années. Leurs sentiments l'un envers l'autre évoluent à chaque rencontre et leur histoire donne lieu à un livre de BD à succès (c'est d'ailleurs le point de départ de l'histoire racontée en flash-back).
Cette comédie amoureuse qui fut un gros succès voit la rencontre d'un Saif Ali Khan à la muflerie sympathique, et d'une Rani à lunettes très bon chic, bon genre.
Un divertissement parfois incohérent, mais c'est la distribution qui fait tout passer.
Réalisateur : Kunal Kohli
Héroïne : Rani Mukherji
Héros : Saif Ali Khan
Compositeurs : Jatin et Lalit
Chanteurs : Alka, Sadhana, Sonu, Shaan
Notre avis : 3/5

Yuva (Jeunesse, 2004)
Sur un pont de Kolkata, 3 hommes se croisent dans des conditions dramatiques. Par flash-back, le film remonte le temps dans la vie des  jeunes hommes impliqués : un militant politique, un voyou et un fils de bonne famille qui vivent leur vie chacun de son côté avant que le hasard les réunissent.
Une histoire très bien construite qui devient linéaire dans la seconde partie, et fort bien servie par les acteurs. Abhishek Bachchan est excellent dans son rôle de voyou, il faut le signaler.
Réalisateur : Mani Ratnam
Héroïnes : Rani Mukherji, Kareena Kapoor, Esha Deol
Héros : Ajay Devgan, Abhishek Bachchan, Vivek Oberoi
Compositeur : A.R. Rahman
Chanteurs : Alka, Madhushree, Sunita, A.R. Rahman, Adnan Sami, Lucky Ali (fils de l'acteur Mehmood)
Notre avis : 3,5/5

Paheli (Enigme, Amol Palekar, 2005)
Au Rajasthan, il y a quelques siècles, une jeune fille mariée à un commerçant voit son faible mari partir en voyage pour plusieurs mois dès le soir des noces. Mais un esprit qui rôde non loin de là tombe amoureux d'elle, et prend l'apparence de son mari... en plus attentionné. Elle tombe alors amoureuse de lui, mais le vrai mari va revenir.
Cette adaptation d'un conte du Rajasthan est un véritable plaisir pour l'œil. Décors, costumes, dances forment un univers onirique et cohérent. A remarquer, la participation d'Amitabh Bachchan dans le rôle d'un étonnant berger.
Réalisateur : Amol Palekar
Héroïne : Rani Mukherji
Héros : SRK dans un double rôle
Compositeurs : M.M. Kreem, Adesh Shrivastava
Chanteurs : Sunidhi, Shreya, Hariharan, Sonu
Chorégraphe : Farah Khan
Notre avis : 4,5/5

Et aussi : Saathiya (Shaad Ali, 2002), Veer-Zara (Yash Chopra, 2004), Black (Sanjay Leela Bhansali, 2005), Bunty Aur Babli (Shaad Ali, 2005), Kabhi Alvida Naa Kehna - ou KANK (Karan Johar, 2006), Dil Bole Hadippa (Anurag Singh, 2009)

lundi 29 mars 2010

Roman : Le Tigre blanc

Un jeune Indien de basse caste, originaire d'un village du Bihar (l'un des Etats les plus pauvres de l'Inde) tente de grimper dans l'échelle sociale en devenant le chauffeur d'un homme de la bourgeoisie à Delhi.
A travers un récit incisif, le chauffeur raconte la vie de son maître et les travers de l'Inde.

Un livre fort et sans concessions qui dénonce l'Inde à deux vitesses.
L'auteur, Aravind Adiga, dont c'est le premier opus, fut le lauréat du Booker Prize en 2008 pour ce roman
Il existe maintenant en livre de poche chez 10/18, profitez-en !

dimanche 28 mars 2010

Jeune fille en fleur


©Bollymages. Auroville, octobre 1992.

A l'ombre d'un banian à proximité du Matri Mandir d'Auroville, un groupe de fillettes est en discussion. Elles sont toutes coiffées de la même façon, à la mode du Sud : deux tresses nouées par un ruban. Celle-ci porte en plus quelques œillets d'Inde à l'arrière de la tête. Je la trouve pimpante, cette coiffure. 

samedi 27 mars 2010

Chanson de film : Rock On! (2009)

Pour illustrer le ciné-club de Farhan Akhtar, voici la chanson Socha Hai (Je me demande) extraite de Rock On! où on le voit en chanteur (il chante lui-même). C'est lui qui porte le T-shirt orange et les cheveux longs bouclés.
Le guitariste en vert est interprété par Arjun Rampal.
Allez voir et écouter la chanson en cliquant ici

vendredi 26 mars 2010

Kiran Bedi, entre police et activisme social

Difficile de raconter la vie de Kiran Bedi, ce personnage qui a franchi tous les obstacles d'un pays machiste pour arriver à un stade qu'aucune femme n'a jamais atteint dans la police indienne. On imagine sa force de caractère !
En 2006, le 2e magazine indien de langue anglaise, The Week, l'a classée parmi les 15 figures les plus admirées du pays.

Née à Amritsar, au Penjab, diplômée en anglais, en siences politiques, en droit et en sciences sociales (thèse sur la drogue et les violences domestiques), Kiran Bedi fait son entrée dans la police en 1970 pour y imposer des idées en dépit de la résistance des hommes.
Son travail acharné pour améliorer la circulation dans la ville de Delhi (elle a même fait enlever la voiture d'Indira Gandhi qui gênait la circulation), ses innovations dans le domaine des prisons (yoga, méditation, alphabétisation) l'ont amenée jusqu'aux postes de directeur général du Bureau des narcotiques, à la sécurité des VIP et au poste de conseillère à l'ONU.

Quittant volontairement la police en 2007, elle continue ses activités sociales à travers ses deux ONG, Navjyoti et India Vision Foundation qui couvrent un large secteur englobant les problèmes de drogue, l'éducation, le pouvoir des femmes, le conseil familial, le sida, la réforme des prisons...
Elle anime également une émission éducative de télévision Aap Ki Kachehri (Votre tribunal), où des familles (des vraies, pas des acteurs) viennent exposer leurs problèmes et où elle leur donne des conseils et explique comment la justice fonctionne (les familles rurales ayant tendance à faire justice elles-mêmes).

Regardez cet extrait d'émission, même si vous ne comprenez pas le hindi ; un tel programme est très étonnant, et vous aurez une idée de l'autorité du personnage qui tente de régler un problème dans une famille élargie : les femmes vont vivre dans leur belle-famille ; pour peu qu'il y ait 2 frères mariés, les problèmes de répartition des tâches se compliquent entre les épouses et la belle-mère (c'est que que je crois deviner, car je ne parle pas hindi !).

jeudi 25 mars 2010

News from India (11)



The Times of India 0202
Difficile à croire :  il est maintenant certain que M.F. Hussain ne restera pas indien. Il vient juste d'acquérir la nationalité qatarie dans la capitale de l'émirat, Doha.
M.F. Hussain, qui est indien musulman, a dû s'exiler en 2006 après les attaques virulentes des extrémistes hindous contre ses peintures représentant des divinités hindoues plus ou moins vêtues.
Neuf cents plaintes ont été déposées contre lui, le gouvernement indien n'a pas réagi. Il s'est alors exilé entre Dubai et Londres.
A 95 ans, M.F. Hussain est le plus grand peintre indien. Le gouvernement qatari lui a promis toutes les facilités pour réaliser les 3 grands projets qu'il a en tête et qu'il ne peut exécuter en Inde, faute de protection.

DNA 0403
En Uttar Pradesh, près de Pratapgarh, quelque 65 villageois (sourtout femmes et enfants) sont morts et 28 ont été blessés lors d'un mouvement de foule à l'entrée de l'ahsram de Kripalu Maharaj où on allait distribuer des repas et des vêtements gratuits à l'occasion des rites funéraires de l'épouse du fondateur de l'ashram. La porte de l'ashram s'est d'abord effondrée devant la poussée de la foule estimée à 10 000 personnes, créant alors une panique générale.
Ce type d'accident est fréquent en Inde dans les petits temples où les dévôts sont souvent trop nombreux pour la surface disponible et où les mesures de sécurité sont inexistantes. En 8 ans, les paniques à l'entrée des temples ont fait 700 victimes en Inde.


The Times of India 1603
Durant un rassemblement politique fêtant l'anniversaire de son parti, le BSP, la Chief Minister d'Uttar Pradesh, Mayawati, s'est vu remettre une immense guirlande faite de billets de 1 000 roupies.
Ce cadeau estimé à à plusieurs crores* a mis la Chambre basse en émoi (la séance a été suspendue) et a aussitôt attiré l'attention du service des impôts afin de connaître l'origine de cette fortune.
La Chief Minister Mayawati, une dalit (intouchable) d'origine, est bien connue pour sa cupidité et ses dépenses somptuaires.
*1 crore = 10 millions de roupies soit environ 161 000 euros, ce qui paraît extravagant pour un pays comme l'Inde.
Précision du 1803 : la guirlande de billets ne fait plus que 21 lakh, selon le Times of India, soit 33 800 euros... quand même !

The Hindu 0503
A Chennai (capitale du Tamil Nadu), les résidents du quartier de Triplicane se plaignent de ce que l'eau du robinet est mélangée à l'eau des égouts depuis 2 semaines.
T.J. Ramani, un habitant du quartier, dit que l'eau du robinet est trouble et présente une odeur nauséabonde.
Certaines familles se sont reportées sur leur puits, d'autres doivent acheter de l'eau potable en bouteilles.
Sans commentaires.

Hindustan Times 0503
Une jeune fille de 17 ans, à laquelle 4 hommes auraient mis le feu, a succombé à ses blessures dans le village de Hama dans l' Etat du Madhya Pradesh.
" Quatre hommes identifiés par la victime l'ont suivie chez elle. Comme elle tentait de se défendre, ils l'ont arrosée d'essence avant de mettre le feu", dit l'officier de police Sameer Yadav.
Les quatre hommes sont en fuite.
Le Madhya Pradesh est un Etat rural et pauvre où les viols et autres sévices envers les femmes sont malheureusement fréquents.

mercredi 24 mars 2010

Premiers pas : Kareena Kapoor et Abhishek Bachchan en 2000

Dans Refugee, un film situé au Gujarat dans le désert du Rann de Kutch, près de la frontière avec le Pakistan, Kareena partage l'affiche avec Abhishek Bachchan. Tous deux tournent leur premier film ensemble. Je fais d'une pierre deux coups !
Le héros, surnommé Refugee est un passeur ; dans cette chanson,  il quitte sa jeune épousée pour s'acquitter d'une mission.
Réalisateur : J.P. Dutta
Héroïne : Kareena Kapoor
Héros : Abhishek Bachchan
Compositeurs : Anu Malik, Adesh Shrivastava
Chanteurs : Alka, Udit, Sonu

mardi 23 mars 2010

Ciné-club : Farhan Akhtar

Fils du scénariste et parolier Javed Akhtar, Farhan Akhtar (1974-) semble bien être l'enfant doué du cinéma hindi.
Malgré une carrière encore courte, il a déjà fait preuve de ses divers talents : réalisateur, scénariste, dialoguiste, acteur, chanteur, producteur et présentateur à la télévision.
En 1991, à 17 ans, il abandonne ses études et commence à travailler sur les plateaux de cinéma et de télévision en tant qu'assistant metteur en scène ; il apprend les métiers de réalisateur et de chef opérateur sur le tas pendant une dizaine d'années ; il n'attend pas longtemps avant de monter sa société de production, Excel Entertainment avec son ami Ritesh Sidhwani qui va l'accompagner dans son aventure professionnelle.
Succès, récompenses et nominations jalonnent sa jeune carrière.

Dil Chahta Hai (2001)
Trois amis, à la fin de leurs études, doivent décider de leur avenir. Ce sont principalement trois visions de l'amour qui sont abordées sous un jour parfois dramatique mais non dénué d'humour.
Ce film écrit et réalisé par Farhan Akhtar montre sa maturité d'esprit à travers une nouvelle façon de raconter une histoire, plus proche du cinéma occidental. Il récolte les Filmfare du meilleur scénario et du meilleur réalisateur.
Réalisateur : Farhan Akhtar
Héroïnes : Preity Zinta, Dimple Kapadia
Héros : Aamir Khan, Akshaye Khanna, Saif Ali Khan
Compositeurs : Shankar, Ehsaan et Loy
Chanteurs: Kavita, Alka, Udit, Shankar, Sonu
Notre avis : 3,5/5

Lakshya (Objectif, 2004)
Un jeune fils de famille aisée, qui n'a pas de but dans la vie, hormis s'amuser et sortir avec sa petite amie, décide un jour de s'enrôler dans l'armée pour donner un sens à son existence.
Il est envoyé au Cachemire, région revendiquée par le Pakistan, continuellement en rébellion contre le gouvernement de Delhi. Il se découvre alors plus méritant qu'il le pensait et retrouve la confiance de ses proches.
Partiellement filmé dans les montagnes du Ladakh, dans des conditions très difficiles, ce film offre à Hrithik Roshan une nomination de meilleur acteur et à Farhan Akhtar, celle de meilleur réalisateur.
A remarquer : le solo de danse  de Hrithik Roshan sur la chanson Main Aisa Kyu Hoon (la chorégraphie de Prabhudeva a été récompensée).
Réalisateur : Farhan Akhtar
Héroïne : Preity Zinta
Héros : Hrithik Roshan
Compositeurs : Shankar, Ehsaan et Loy
Chanteurs : Alka, Shankar, Shaan, Udit, Sonu
Notre avis : 2,5/5

Don (2006)
Don est un chef mafieux qui trouve la mort. Pour éviter une guerre des gangs, la police le remplace par un sosie tout droit issu du peuple.
Grand classique des années 1970, Don avait Amitabh Bachchan pour héros dans le double rôle du gangster et de son sosie ; c'est dire si Farhan Akhtar s'attaque ici à un mythe du cinéma indien. Il est vrai que SRK est capable de compenser le handicap de départ, malgré un scénario parfois boiteux visant à se démarquer de l'original.
Réalisateur : Farhan Akhtar
Héroïne : Priyanka Chopra
Héros : SRK
Compositeurs : Shankar, Ehsaan et Loy
Chanteurs : Alisha, Sunidhi, Shaan, Shankar, Udit
Notre avis : 3,5 / 5

Rock On! (2008)
Un groupe de rock est amené à se reconstituer une dizaine d'années après la séparation de ses membres.
Chacun a suivi sa route, sans que certains désaccords aient jamais été réglés entre eux. Les retrouvailles sont l'occasion d'effacer les rancœurs passées.
Ce film, dont le sujet musical se confond avec les relations humaines, donne lieu à de belles performances d'acteurs. Les scènes de concert sont particulièrement bien filmées.
A l'occasion de ce film, Farhan Akhtar cumule ses débuts d'acteur et de chanteur (voir photo). Vous aurez une des chansons du film dès samedi. Petits veinards !
Réalisateur : Abhishek Kapoor
Héroïnes : Prachi Desai, Shahana Goswami
Héros : Farhan Akhtar, Arjun Rampal,
Compositeurs : Shankar, Ehsaan et Loy
Chanteurs : Caralisa, Dominique, Farhan Akhtar
Notre avis : 3,5/5
 
Et aussi acteur dans : Luck By Chance ( Zoya Akhtar, 2009), Karthik Calling Karthik (Vijay Lalwani, 2010)

lundi 22 mars 2010

Pub d'aujourd'hui : la sucrette

Chez nous, le "faux sucre" est courant depuis de nombreuses années. Ce n'est pas le cas en Inde où l'obésité, et surtout le diabète commencent à poser un grave problème sanitaire.

En effet, l'amélioration du niveau de vie d'une partie de la population, le manque d'exercice (à cause de la motorisation) et le régime alimentaire indien qui est très sucré (tchai et pâtisseries, en particulier) donnent lieu à une hausse vertigineuse du nombre de diabétiques ; beaucoup ne savent pas qu'ils sont diabétiques car ils ignorent l'existence du dépistage.
Les laboratoires indiens et les industriels se sont adaptés à la situation en sortant à leur tour des produits sans sucre (boissons et sucrettes, entre autres).

dimanche 21 mars 2010

Jama Masjid à Delhi


© Bollymages. Delhi, septembre 1992.

Prise depuis le petit bazar attenant, la porte principale de la Jama Masjid (la plus grande mosquée d'Inde) se découpe sur un ciel de soleil couchant.

samedi 20 mars 2010

Chanson de film : Singh is Kinng (2008)

Singh is Kinng est une comédie au scénario abracadabrant, que je me garderai donc de vous raconter.
J'en ai toutefois tiré une chanson douce joliment filmée aux pyramides du Caire, où Akshay retrouve sa partenaire fétiche, Katrina Kaif.
Dans le titre du film, le mot "kinng" prend 2 "n", sur les conseils d'un numérologue, pour qu'il soit un succès. Ça a marché !

Réalisateur : Anees Bazmee
Héroïne : Katrina Kaif
Héros : Akshay Kumar
Compositeur : Pritam Chakraborty
Chanteurs : Shreya Ghoshal et Rahat Fateh Ali Khan
Chanson : Teri Ore (Vers toi)

vendredi 19 mars 2010

Remises de prix du cinéma hindi

Le cinéma hindi a inventé toute une série de remises de prix qui se ressemblent, et qui sont souvent politiquement correctes.
Chaque cérémonie se compose d'un spectacle de danse sur scène (par des acteurs et des actrices), présenté par un ou plusieurs acteurs, et entrecoupé des remises de prix par diverses personnalités du métier ou des sponsors.




Filmfare Awards (depuis 1953)
Créés par le magazine Filmfare, ils sont considérés comme l'équivalent de nos césars, et se déroulent tous les ans fin janvier/début février à Bombay.
Ils servent souvent de référence pour la qualité d'un film. Le jury est à la fois populaire (les lecteurs) et professionnel.

National Film Awards (depuis 1954)
Créé par une instance gouvernementale, cette cérémonie un peu à part et sans esbrouffe a pour but de récompenser les meilleurs films et professionnels du cinéma dans l'ensemble du pays, et dans toutes les langues indiennes utilisées par ce média (une quinzaine).
La cérémonie de remise des prix a lieu dans la capitale, Delhi ; c'est le président de l'Inde qui remet les récompenses, ce qui donne à cet événement et aux prix un caractère prestigieux.
Le jury, nommé par le gouvernement, donne souvent lieu à des critiques non dissimulées.

Screen Weekly Awards (depuis 1994)
Ayant lieu début janvier, cette cérémonie qui porte le nom du journal professionnel Screen, attribue les premières récompenses de l'année et donne le ton pour les cérémonies suivantes. Les prix sont attribués par un jury professionnel.

Zee Cine Awards (depuis 1998)
C'est la chaîne privée Zee TV qui a lancé cette cérémonie dont les prix sont moins représentatifs que ceux des Filmfare, même s'ils sont parfois identiques. Elle a lieu chaque année dans un pays différent.

IIFA Awards (depuis 2000)
L'International Indian Film Academy organise annuellement une cérémonie dans un pays étranger différent afin d'y promouvoir le cinéma hindi.
C'est Amitabh Bachchan qui est le représentant de cet événement qui s'est déjà déroulé plusieurs fois en Europe (pas encore en France), en Asie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, généralement là où la dispora indienne est importante (car la diapora indienne reste fidèle à son cinéma).

Stardust Awards (depuis 2003)
C'est aussi un magazine, Stardust, qui a créé cette cérémonie annuelle qui se déroule à Bombay.
Bien que plus récente, elle offre l'intérêt de porter plus d'attention aux espoirs du cinéma indien. Les lauréats sont choisis par des jurés populaires (les lecteurs du magazine) et professionnels.
La photo ci-dessus présente Priyanka Chopra, star de l'année aux Stardust remis en 2009 pour son interprétation dans le film Fashion. Près d'elle, l'acteur Vivek Oberoi.

jeudi 18 mars 2010

Héros des années 2000

Les 3 Khan sont toujours là, et bien là. Il serait fastidieux de vous donner la liste des films remarqués par le public et la critique.

J'ai donc fait une rapide étude qui vous donnera une idée de la production, comparée aux nominations et récompenses personnelles.
Le nombre de films comprend aussi les courtes apparitions, ce qui concerne plutôt Salman et SRK, Aamir n'étant pas adepte du genre.

Aamir Khan (acteur-réalisateur-producteur)
9 films, 6 nominations/récompenses (dont Lagaan, Dil Chahta Hai, Rang De Basanti)
Salman Khan (acteur)
37 films, 6 nominations/récompenses (dont Biwi n°1, Tere Naam, No Entry)
SRK (acteur-producteur)
34 films, 15 nominations/récompenses (dont Mohabbatein, Swades, Chak De India)
S'il faut faire un classement de réussite, le tiercé dans l'ordre est donc : Aamir, SRK, Salman.


Akshay Kumar (1967-)
Ce Penjabi au physique taillé pour l'action a effectivement déjà bien entamé une carrière dans ce sens pendant les années 1990 avec une quarantaine de films. La reconnaissance n'est cependant pas toujours au rendez-vous.
Ce sont les années 2000 qui vont faire de lui un acteur avec lequel il faut compter, malgré quelques flops retentissants.
Parmi les 43 films de la décennie, seuls 5 sont nominés ou récompensés : Ajnabee (thriller d'Abbas-Mastan, 2001) Mujhse Shaadi Karogi (comédie de David Dhawan, 2004), Khakee (film d'action de Rajkumar Santoshi, 2004), Garam Masala (comédie de Priyadarsahn, 2005), Namastey London (film d'amour patriotique de Vipul Shah, 2007).
La fin des années 2000 est marquée par une nette tendance vers la comédie et le choix de Katrina Kaif comme partenaire privilégiée (dans Namastey London, sur la photo).


Hrithik Roshan (1974-)
Enfant bégayant, Hrithik Roshan fait preuve d'une grande volonté pour surmonter son handicap et atteindre son but grâce à son père : en effet, c'est Rakesh Roshan (ex-acteur reconverti dans la réalisation) qui le fait démarrer en 2000 dans Kaho Naa... Pyaar Hai, film qui connaît un immense succès populaire et gagne un nombre impressionnant de récompenses dans diverses remises de prix indiennes.
Après cette période d'euphorie mal vécue à cause des menaces de la mafia (son père est victime d'un attentat), Hrithik Roshan joue dans le hit de Karan Johar Khabi Khushi, Khabie Gham en 2001, et continue son ascension, après une série de flops, avec Koy Mil Gaya (Papa Roshan, 2003), Lakshya (Farhan Akhtar, 2004), Krrish (Papa Roshan, 2006), Dhoom:2 (Sanjay Gadhvi, 2006), Jodhaa Akbar (Ashutosh Govariker, 2008).
Pour 15 films sortis en 10 ans, son score est tout à fait honorable. Cependant,  ses qualités de danseur et son physique de beau gosse semblent toujours compenser son jeu mal affirmé. Attendons la suite, Papa Roshan nous a encore préparé une réalisation maison, Kites, qui doit sortir incessamment. Le cordon familial n'est pas encore vraiment coupé !

mercredi 17 mars 2010

Un quota pour les femmes au Parlement indien

Les journaux en ont parlé en France aussi : le 9 mars dernier, le Parti du Congrès présidé par Sonia Gandhi a réussi, dans une atmosphère houleuse, à faire passer une loi à la Chambre haute du Parlement indien (Rajya Sabha) accordant aux femmes un quota de 33% des sièges.

Grande victoire pour Sonia Gandhi qui réussit enfin à faire passer cette loi mise au placard depuis 14 ans, d'autant qu'elle faisait partie des projets de son défunt mari, le Premier ministre Rajiv Gandhi.

Pour que la loi soit appliquée (et selon quelles modalités ?), elle doit maintenant passer à la Chambre basse (Lok Sabha). Or, c'est le début des vacances parlementaires, qui se terminent le 12 avril. Ensuite est programmée la discusssion sur le budget 2010-2011, et puis... Tout est affaire de temps.

mardi 16 mars 2010

Ciné-club : petits budgets, bonnes surprises

Il n'est pas nécessaire d'avoir un nom très connu au générique d'un film pour prendre du plaisir à le regarder. Souvent, de jeunes réalisateurs arrivent avec une vision et un esprit encore libres.

Amal (2007)
A Delhi, Amal vit modestement avec sa mère ; c'est un conducteur de rickshaw qui fait son travail avec plaisir auprès de ses clients réguliers ou de passage. Un jour, croyant être responsable d'un accident où une jeune fille est blessée, il finit par vendre son outil de travail pour lui payer l'hôpital.
Pendant ce temps, un notaire qui le recherche lui remet un document faisant de lui l'héritier d'un milliardaire excentrique. Oui, mais...
Ce film très humain et remarquablement interprété s'est vu récompensé dans des festivals internationaux, tels ceux de San Francisco et de Toronto. La fin du film, qu'on ne peut pas deviner, est loin de tous clichés.
Réalisateur : Richie Mehta (Canadien d'origine indienne)
Héroïnes : Koel Purie, Tanisha Chatterjee
Héros : Rupinder Nagra
Compositeur : Dr. Shiva
Chanteuse : Gurpreet Chana
Notre avis : 3/5

Dasvidanya (Au revoir, 2008)
Un vieux garçon timide est tiraillé entre sa mère sourde et son patron qui l'exploite. Le jour où il apprend qu'il n'a plus que quelques mois à vivre, il établit la liste de ce qu'il voudrait réaliser avant de mourir : jouer à la guitare, trouver l'amour, faire la paix avec son frère...
Vinay Pathak joue à merveille cet homme simple, qui, ayant toujours subi les événements, prend sa vie en main avec philosophie et humour. Ce n'est pas triste, c'est très tendre.
Réalisateur : Shashant Shah
Héroïnes : Neha Dhupia, Svitlana Manoylo
Héros : Vinay Pathak
Compositeur : Kailash Kher
Notre avis : 3/5

Maharathi (2008)
Plusieurs personnes cherchent à faire main basse sur l'importante assurance-vie qu'un homme a légué à sa femme infidèle, à condition qu'il ne meure pas par suicide. Or, il s'est suicidé et le petit groupe de ses proches cherchera à faire passer ce suicide pour un meurtre afin de se partager le butin.
Adaptation d'une pièce de théâtre à succès gujuratie, ce film est une comédie noire en huis clos pendant laquelle on ne s'ennuie pas une minute.
Réalisateur : Shivam Nair
Héroïne : Neha Dhupia
Héros : Naseeruddin Shah, Boman Irani, Om Puri
Compositeur : Shibani Kashyap
Notre avis : 3/5

Mere Khwabon Mein Jo Aaye (Dans mes rêves, 2009)
A Delhi, une jeune femme mène une vie banale centrée sur sa fille et son mari qui lui a fait abandonner ses rêves de jeune fille. Lorsqu'elle s'aperçoit par hasard que son mari la trompe, elle imagine son nouveau voisin venant lui porter secours sous divers formes.
Un film qui ne manque ni d'humour, ni de fraîcheur, dans des décors peints à la main.
Réalisatrice : Madhureeta Anand (c'est le premier long métrage de cette documentariste)
Héroïne : Raima Sen
Héros : Randeep Hooda
Compositeurs : Lalit, Siddarth Cutto
Chanteurs : Shreya Ghoshal, Alka Yagnik, Shaan
Notre avis : 3,5/5

lundi 15 mars 2010

Bibliothèque Inde


A la maison, nous avons, pour ainsi dire, 2 bibliothèques : ci-dessus, celle de François, de son côté du lit, qui forme un bunker incertain et qui comprend des centaines de romans contemporains d'écrivains indiens, pakistanais et sri-lankais.
C'est ici qu'il va vous piocher ses romans préférés, et je tâcherai de vous les présenter pour vous donner envie de les lire.


Ça, c'est une partie de la bibliothèque générale sur l'Inde et les ouvrages consacrés au cinéma indien.
Ils me sont très précieux pour vérifier des infos et trouver des idées de billets. Ils ont l'air d'être rangés, mais si vous cliquez dessus... Je m'y retrouve moins bien que François avec ses romans. Il y a même un pavé parisien, le truc gris au bout de l'étagère la plus basse, à droite.
Je vais aussi vous sélectionner quelques-uns de ces livres, certains en français, d'autres en anglais, en espérant que mon choix vous fera découvrir un peu mieux l'Inde.

dimanche 14 mars 2010

Dans la vallée de Kullu


© Bollymages. Vallée de Kullu, août 1993

Sur la route de montagne qui court de Leh (Jammu-et-Cachemire) à Manali (Himachal Pradesh), le bus fait un arrêt snack sous les yeux d'une belle femme qui nous observe.

samedi 13 mars 2010

Chanson de film : Kuch Kuch Hota Hai (1998)

Salman Khan a reçu un Filmfare pour son second rôle dans Kuch Kuch Hota Hai qui comprend cette jolie chanson-ballet, Saajanji Ghar Aaye.
C'est la chanson qui parle du futur départ de la mariée pour le domicile de son époux où elle va désormais habiter ; donc maman pleure de voir partir sa fille, qui pleure aussi de quitter son foyer de jeune fille...
Réalisation : Karan Johar
Héroïnes : Kajol (dans cette chanson), Rani Mukherji
Héros : SRK, Salman (en noir, pas torse nu !)
Compositeurs : Jatin et Lalit
Chanteurs : Kavita, Alka, Shankar, Udit
Chorégraphe : Farah Khan

vendredi 12 mars 2010

Couples dans la vie, partenaires à l'écran

Travailler ensemble, ça rapproche ! Quelques couples se sont ainsi formés, avec des hauts et des bas. Voyez plutôt.

Madhubala et Kishore Kumar (mariés en 1961)
Quand Kishore Kumar épouse Madhubala, il est déjà veuf de sa première épouse et divorcé de la deuxième.
La mort prématurée de Madhubala fait de lui un veuf une seconde fois, puis il se marie une 4e fois pour avant de divorcer !
Madhubala et Kishore jouent ensemble, avant et après leur mariage, en particulier dans des comédies qui sont le genre qui sied aussi bien à Madhubala qu'à Kishore, personnage fantasque et incontrôlable dans la vie comme à l'écran.
Parmi ces comédies, Chalti Ka Naam Gadi (Satyen Bose, 1958) reste un classique comique du cinéma hindi (photo).

Nargis et Sunil Dutt (mariés en 1958)
C'est en 1957, sur le plateau de Mother India (Mehboob Khan) que Nargis rencontre Sunil Dutt qui joue le rôle de son fils rebelle ! C'est le seul film qu'ils tournent ensemble, et quel film (pour un Indien) !
Pendant le tournage d'une scène de Mother India, Nargis est entourée par des flammes devenues incontrôlables ; Sunil se précipite pour la sauver. Ainsi commence leur histoire d'amour. Cette scène est d'ailleurs reprise dans Om Shanti Om (Farah Khan, 2008) où c'est SRK qui sauve Deepika Padukone des flammes.
Après leur mariage et la naissance de Sanjay, leur premier enfant, Nargis joue de son côté jusqu'en 1968 (elle meurt en 1981) et Sunil Dutt jusqu'en 2003 (il meurt en 2005).

Hema Malini et Dharmendra (mariés en 1979)
C'est sur le plateau de Sholay (Ramesh Sippy, 1975) que Dharmendra et Hema Malini se rapprochent, alors qu'ils avaient déjà tourné ensemble. Leur attirance est telle que Dharmendra, déjà marié et père, se convertit à l'islam (paraît-il), pour échapper à une loi sur le mariage qui interdit le remariage tant que la première épouse est vivante et n'accepte pas le divorce (ce qui était le cas). Dharmendra épouse donc Hema Malini, surnommée Dream Girl (fille de rêve) en 1979, dans une atmosphère de scandale.
Tous deux ont ensuite tourné de nombreux films ensemble, qui ne leur ont rapporté aucune récompense, malgré leur succès auprès du public.
Ils tournent encore occasionnellement et... séparément.

Jaya Badhuri-Bachchan et Amitabh Bachchan (mariés en 1973)
Après s'être rencontrés pendant le début du tournage de Guddi (Hrishikesh Mukherjee, 1971), qu'Amitabh Bachchan doit interrompre pour cause d'agenda trop chargé (il est remplacé par Dharmendra), Jaya Badhuri se fait courtiser pendant 2 ans avant d'épouser Amitabh Bachchan en 1973. A l'époque, elle avait déjà 10 ans de cinéma derrière elle, Amitabh un peu moins.
Après avoir élevé ses 2 enfants, Shweta et Abhishek, Jaya Bachchan reprend du service en 1998 avec Haazar Chaurasi Ki Ma, (La Mère du 1084, Govind Nihalani) et ce n'est qu'en 2001 qu'elle joue de nouveau avec son mari dans Kabhi Khushi Kabhie Gham (Karan Johar).
Depuis, elle tourne dans les seconds rôles, tandis qu'Amitabh ne cesse de caracoler de film en film.
Tous deux ont joué séparément avec leur fils, Abhishek. On se tient les coudes dans la famille Bachchan !

Kajol et Ajay Devgan (mariés en 1999)
Bien qu'ayant joué ensemble dans plusieurs films à la fin des années 1990, Kajol et Ajay Devgan ne font pas partie des couples dont l'alchimie explose à l'écran. Seule Kajol obtient une nomination de meilleure actrice pour Pyaar To Hona Hi Tha (Anees Bazmee, 1998).
Après leur discret mariage en 1999, ils rejouent ensemble en 2000, sans grand succès.
Aprèd la naissance de sa fille, Kajol fait son grand retour sans son mari dans Fanaa (Kunal Kohli, 2006) et décroche un Filmfare de meilleure actrice.
Ajay Devgan, qui a entre-temps créé sa société de production, engage son épouse pour jouer avec lui dans sa première réalisation, U Me Aur Tum, en 1998, où Kajol est nominée pour le titre de meilleure actrice.

Aishwarya Rai-Bachchan et Abhishek Bachchan (mariés en 2007)
On ne peut faire couple plus people que celui d'Aishawarya Rai, ex-Miss Monde, et du fils d'Amitabh Bachchan.
Mariage à la hauteur des attentes de la presse et du public avec tout le tralala : a big fat marriage (un bon gros mariage) pour ne pas décevoir les fans qui verront les photos plus tard...
Quelques films les ont déjà réunis avant 2007 avec plus ou moins de succès.
Depuis le mariage, on les a vus côte à côte dans Guru (Mani Ratnam, 2007) et Sarkar Raj (Ram Gopal Varma, 2008). Et bientôt dans Ravanaa (Mani Ratnam).

jeudi 11 mars 2010

Héros des années 1990

Les années 1990 voient arriver la génération des fils. En effet, hormis SRK, les héros de la décennie sont issus de familles qui ont déjà œuvré dans les studios de Bombay.

Sunny Deol (1961 ?-)
Le fils de Dharmendra suit les traces de son père en 1983 ; il se tourne tout d'abord vers les rôles romantiques avant de marquer un tournant dans la décennie 1990 qui est très portée sur les films d'action, dont il se fait le porte-drapeau.
Il sort plusieurs grands succès pami lesquels il faut noter Ghayal (photo) de Rajkumar Santoshi en 1990, qui lui rapporte un Filmfare de meilleur acteur, Jeet (Raj Kanwar,1996), Ziddi (Guddu Dhanoa, 1997) et Border (J.P. Dutta,1997).
Son plus grand succès, Gadar: Ek Prem Katha d'Anil Sharma pulvérise tous les records au box-office en 2001 grâce à son histoire d'amour patriotique qui émeut les Indiens ; son interprétation lui vaut une nouvelle récompense de meilleur acteur.

Aamir Khan (1965-)
Baigné tout petit dans le monde du cinéma (son père, Tahir Hussain est producteur), Aamir Khan, qui a réellement débuté en 1984 - il a fait une courte apparition dans Yaadon Ki Baaraat quand il avait 8 ans - voit plusieurs de ses films nominés ou récompensés durant cette période de montée en puissance ; ainsi la comédie Andaz Apne Apne (Rajkumar Santoshi, 1994), Akele Hum Akele Tum, inspiré de Kramer contre Kramer (Mansoor Khan, 1995), Raja Hindustani (Darmesh Darshan, 1996) et Sarfarosh (John Matthew Matthan,1999).
Déjà très pointilleux, il tourne moins de films par an que Salman et SRK avec lesquels il forme le triumvirat de la décennie.
Jetez aussi un œil au ciné-club qui lui a été consacré.

Salman Khan (1965-)
Le fils de Salim Khan, scénariste à succès des années 1970, apparaît sur les écrans à la fin des années 1980 et connaît sa première nomination de meilleur acteur avec Maine Pyar Kiya (Sooraj R. Barjatya, 1989).
Le début des années 1990 voit sortir quelques films qui ne marquent pas le public, et il faut attendre son véritablement avènement dans Hum Apke Hain Kaun (Sooraj R. Barjatya, 1994) ; ce type de film qui met en avant l'importance de la vie familiale et montre les rituels qui jalonnent l'existence a un énorme retentissement sur les spectateurs.
Nombre de films nominés vont suivre, tels Karan Arjun (Rakesh Roshan, 1995), Kuch Kuch Hota Hai (Karan Johar, 1998) qui lui vaut un Filmfare de meilleur acteur pour un second rôle, Biwi n° 1 (David Dhawan, 1999) et Hum Dil De Chuke Sanam (Sanjay Leela Bhansali, 1999).
Lui aussi a son ciné-club !


Shah Rukh Khan (1965-)
Originaire de Delhi, SRK arrive à Bombay à la fin des années 1980 avec son expérience d'acteur de théâtre.
Mais c'est la télévision qui va lui donner sa première chance, car il est choisi pour jouer dans le feuilleton Fauji (Soldat) qui fait de lui une vedette auprès des téléspectateurs.
Le cinéma n'est plus très loin : en 1992, il tourne ses 3 premiers films qui vont faire de lui le meilleur espoir masculin de l'année.
Dès lors, les propositions sont nombreuses (SRK va tourner 54 films en 10 ans), et il accepte des rôles dont certains ont été refusés par d'autres acteurs, qui ne veulent pas jouer les "méchants" : c'est le cas pour Baazigar (Abbas-Mastan, 1993), Darr (Yash Chopra, 1993), et Anjaam (Rahul Rawail, 1994).
Suivent des films nominés à tendance romantique ou comique parmi lequels Yes Boss (Aziz Mirza,1997), Dil To Pagal Hai (Yash Chopra, 1997), Kuch Kuch Hota Hai (Karan Johar, 1998), et Baadshah (Abbas-Mastan, 1999).
Rendez-vous au ciné-club !

P.S. Akshay Kumar tourne une quarantaine de films durant cette période, en particulier la série des Khiladi. J'ai déjà mon homme d'action en la personne de Sunny Deol, vous retrouverez donc Akshay au prochain numéro.

mercredi 10 mars 2010

Le Mahabharata chez Amar Chitra Katha

L'année 1967 voit la naissance de la série de BD Amar Chitra Katha (Les Histoires éternelles et fascinantes) d'Anant Pai, un enseignant surpris de voir qu'à un jeu télévisé, les jeunes concurrents savent répondre à des questions sur les mythologies grecque et romaine, mais ne connaissent pas le nom de la mère de Rama, roi d'Ayodhya dans la mythologie hindoue !

Il crée donc ces bandes dessinées pour que les petits Indiens se familiarisent, en autres, avec le Mahabharata et le Ramayana (il existe d'autres collections sur les contes, les personnages célèbres...).

Pour des millions d'écoliers, les héros des épopées ont longtemps le visage de ces BD ; le dessin a cependant évolué depuis 1967, car les séries télévisées sur les mêmes thèmes ont influencé les artistes. Je me demande même si la danseuse de cette couverture ne ressemble pas à Hema Malini, actrice très connue dans les années 1970. L'exemplaire photographié date de 1989 ; il mesure 24 cm de haut et 17 cm de large et compte une trentaine de pages. La couverture est légèrement plus épaisse que les pages intérieures.
Aujourd'hui, la collection compte qelque 400 titres dont il se vend 3 millions d'exemplaires par an, en anglais et dans plus de 20 langues indiennes.

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