Attention danger ! Blog redoutable...
Plus de 1500 articles sur l'Inde et son cinéma, plus de 350 films notés et annotés, quelque 300 chansons commentées, plus de 1200 références classées, des extraits d’émissions indiennes, un jeu aux trophées vintage...
Vous allez devenir addicts. Vous êtes prévenus !

jeudi 30 septembre 2010

S'habiller d'un sari

Une soirée indienne en vue ? Et vous êtes désespérée devant vos 5 mètres de tissu ? Tati Sally va vous montrer comment faire.
En Inde, il existe plusieurs sortes et longueurs de saris, et des façons différentes de le porter en fonction de la région. D'accord, ça a l'air de se compliquer... Mais voici une façon simple de maîtriser l'ennemi dans le style nivi.
Sous le sari, mettez d'abord un jupon (petticoat) bien ajusté à la taille, et un corsage court (choli), et puis suivez l'exemple. N'oubliez pas qu'une épingle à nourrice peut être nécessaire. Chut !


mercredi 29 septembre 2010

Raghunath Manet à Paris

Je vous ai déjà parlé dans ce blog de Raghunath Manet, aussi grand musicien que danseur de bharatanatyam, originaire de Pondichéry.
En octobre, il vient nous enchanter avec sa veena, dont il est un maître. C'est avec ce superbe instrument de musique carnatique, qu'il donnera 2 concerts exceptionnels à Paris, accompagné de musiciens du sud de l'Inde.
Si vous ne connaissez pas encore Raghunath, allez faire un petit tour sur son site.

mardi 28 septembre 2010

Ciné-club : Waheeda Rehman

Waheeda Rehman en 2008
Née en 1936 au Tamil Nadu, Waheeda Rehman commence à tourner de petits rôles en 1955 dans deux films telugu, Rojulu Marayi (Tapi Chanakya) et Jayasimha (Yoganand) grâce auxquels elle se fait remarquer par hasard par le réalisateur-acteur-producteur Guru Dutt qui, passait par Hyderabad, à la recherche de nouveaux visages pour ses films.
Cette rencontre déterminante la mène à une collaboration de plusieurs années avec Guru Dutt et à quelques films marquants du cinéma hindi.

En 1956, elle joue le rôle de la vamp dans C.I.D. (Raj Khosla) produit par Guru Dutt, galot d'essai avant deux films réalisés par Guru Dutt : 1957 voit la sortie du célèbre Pyaasa, 1959 celle du non moins célèbre Kaagaz Ke Phool.
En 1960 elle interprète l'héroïne de Chaudvin Ka Chand (M. Sadiq), face à Guru Dutt, acteur principal. En 1962, toujours en liaison avec Guru Dutt qui produit le film, elle joue dans Sahib Bibi Aur Ghulam (Abrar Alvi) dont l'actrice principale est Meena Kumari.
Sa rupture professionnelle et personnelle avec Guru Dutt, suivie par le suicide de ce dernier en 1964 marque un tournant dans sa carrière.

Dans les années 1960, elle obtient cependant deux Filmfare de meilleure actrice pour Guide (Vijay Anand,1960), où son partenaire est Dev Anand, et Neel Kamal (Ram Maheswari) avec Raaj Kumar.
Les années 1970 et 1980, plus tournées vers le cinéma d'auteur, lui valent de bonnes critiques et un National Award pour Reshma Aur Shehra (Sunil Dutt, 1971)mais une réponse tiède du public.
En 1974, elle se marie avec l'acteur Kamaljit et part vivre à Bangalore avec son époux. Elle quitte l'écran pour élèver ses deux enfants.

On la revoit seulement en 1991 dans Lamhe (Yash Chopra), puis bien plus tard dans les rôles de grand-mères dans Water (Deepa Mehta, 2005), Rang De Basanti (Rakeysh Omprakash Mehra, 2006) et Delhi-6 (Rakeysh Omprakash Merhra, 2009).

Pyaasa (Guru Dutt 1957). Social dramatique
Un poète désargenté, dont on refuse de publier les œuvres, voit sa famille et son amie s'éloigner de lui. Un soir, allongé sur un banc public, il entend un de ses poèmes chanté par une femme inconnue. Il la suit jusqu'à la maison où elle est prostituée. C'est elle qui va l'aider à sortir de l'anonymat.
De la poésie à l'état pur. Guru Dutt, homme tourmenté, a su transmettre le mal-être du poète incompris dans un monde qui devient capitaliste après l'indépendance. Un must-must.
Réalisateur : Guru Dutt
Héroïnes : Waheeda Rehman, Mala Sinha
Héros : Guru Dutt
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs : Geeta Dutt, Hemant Kumar, Mohd. Rafi
Notre avis : 4/5

Kaagaz Ke Phool (Guru Dutt, 1959). Autobiographie
Un réalisateur oublié et âgé se remémore sa vie familiale troublée et sa vie professionnelle marquée par son amour pour une actrice qu'il a découverte et amenée jusqu'à la gloire gloire.
Où s'arrête la vérité, où commence la fiction ? Ce film qui brouille volontairement les cartes nous laisse dubitatifs, mais admiratifs.
Réalisateur : Guru Dutt
Héroïne : Waheeda Rehman
Héros : Guru Dutt
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs : Asha, Geeta, Mohd. Rafi
Notre avis : 3,5/5

Sahib Bibi Aur Ghulam (Abrar Alvi, 1962). Décadence bengalie
Au début du siècle, un jeune Bengali campagnard est engagé comme serviteur dans une maison d'aristocrates, dont il découvre la vie. Le jeune serviteur va devenir le confident d'une belle-fille de la maison qui cherche l'amour de son époux.
Guru Dutt en naïf, Meena Kumari en femme délaissée. C'est cette dernière qui nous remplit d'émotion dans ce film attribué à Abrar Alvi (dialoguiste de Guru Dutt) qui exhale un fort parfum de Guru Dutt. Waheeda Rehman reçoit ici un Filmfare du meilleur second rôle.
Réalisateur : Abrar Alvi
Héroïnes : Meena Kumari, Waheeda Rehman
Héros : Guru Dutt
Compositeur : Hemant Kumar
Chanteurs : Asha, Geeta, Hemant
Notre avis : 4/5

Guide (Vijay Anand, 1965). Amour et mysticisme
Une jeune femme, fille de danseuse malheureuse avec son mari, tombe amoureuse d'un guide de touristes et forme avec lui un couple qui va connaître gloire et richesse grâce aux spectacles qu'ils organisent et où elle danse. Mais l'ex-guide va bientôt succomber à l'attrait de l'argent et aux malversations.
Dans ce film, où le mot "guide" a deux sens (guide pour touristes et guide spirituel), Waheeda fait preuve de ses talents d'actrice et de danseuse qui lui apporteront son premier Filmfare d'actrice principale. 
Réalisateur : Vijay Anand
Héroïne : Waheeda Rehman
Héros : Dev Anand
Compositeur : S.D. Burman
Chanteurs : Lata, Kishore, Manna, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Et aussi : Kala Bazar (Vijay Anand, 1960), Bees Saal Baad, (Biren Nag, 1962), Namkeen (Gulzar, 1982), Mashaal (Yash Chopra, 1984), Maine Gandhi Ko Nahin Mara (Jahnu Barua, 2005), Rang De Basanti (Rakeysh Omprakash Mehra, 2006)

lundi 27 septembre 2010

Expo 2010 : programme de Mehlon Ke Khwab

Le beau visage de Madhubala orne la couverture du programme de Mehlon Ke Khwab, qui a subi quelques dommages depuis 1960.

C'est Madhubala qui a produit ce film où elle joue avec son futur mari, l'acteur-chanteur Kishore Kumar, et l'acteur Pradeep Kumar.
Réalisateur : Musafir Hayder
Compositeur : S. Mohinder

Voici une charmante chanson de ce film, chantée par Kishore, que l'on voit à la fenêtre, et Asha, la voix de Madhubala dans ce film.

Bonus du jour : un documentaire de France 5 sur des paysans du Gujarat, à découvrir rapidement. Durée : 15 min.

dimanche 26 septembre 2010

Saregamapa avec Ismail Darbar

Le compositeur Ismail Darbar
Parmi les concurrents majoritairement indiens de l'émission, figurent aussi une NRI du Canada, que je vous présenterai peut-être un jour, et un Pakistanais (ce n'est pas la première fois que Saregamapa accueille des Pakistanais, et c'est tant mieux, car ils apportent leur culture musicale).
Voici donc, le candidat pakistanais, Khurram, qui interprète un qawwali culte de Nusrat Fateh Ali Khan, immense chanteur soufi décédé.
Il s'agit de Allah Hoo (Tu es le Seigneur), pendant laquelle le chanteur est accompagné d'un chœur (les autres candidats) qui frappe fortement dans les mains. Une chanson extrêmement bien accueillie, car c'était la fin du Ramadan. Hindous, sikhs et musulmans envoûtés par la même chanson...

L'invité de l'émission est le compositeur Ismail Darbar (avec barbe et lunettes). Il a participé à la musique de Hum Dil De Chuke Sanam, Devdas, Kisna... L'un des meilleurs mélodistes de la profession.



samedi 25 septembre 2010

Chanson de Madhumati (1958)

La chanteuse Lata
La chanson de Madhumati,  Aaja Re Pardesi (Viens, inconnu) est considérée comme l'une des plus belles compositions des années 1950. L'ambiance mystérieuse du film, la musique de Salil et la voix de Lata... Tout est parfait.
Réalisation : Bimal Roy
Héroïne : Vijayanthimala
Héros : Dilip Kumar
Compositeur : Salil Chaudhury
Chanteuse : Lata




vendredi 24 septembre 2010

C'est dans quoi ? Photo n° 6

La photo de la semaine dernière est tirée de la chanson Chalak Chalak du célébrissime Devdas (Sanjay Leela Bhansali, 2002).
On y voit SRK pompette, et de profil, Jackie Shroff.

Côté résultats, les frontières continuent de s'ouvrir ; après la Suisse, voici l'Allemagne et enfin le Maroc qui représente à lui seul 15% des lecteurs du blog !


Voici les prénoms des gagnants, toujours par ordre d'arrivée
Pascal de Sète, dans l'Hérault
Josette de Saint-Germain-lès-Corbeil, dans l'Essonne
Lebriz de Paris
Lounima de Verneuil-sur-Seine, dans les Yvelines
Michaëlle du Lamentin, en Martinique
Claire de Munich, en Allemagne
Aziz de Safi, au Maroc
Guilène de Munich, en Allemagne

Bravo à tous !

Voyons qui va trouver le titre du film d'où la nouvelle photo est tirée. C'est un peu moins facile que Devdas. Indice : les 2 acteurs principaux, que vous voyez ici, sont encore vivants, et en activité (réduite).


Bonus du jour : Les Cheveux du temple, documentaire d'Arte, disponible gratuitement jusqu'au 27 septembre 18 heures (heure de Paris).

jeudi 23 septembre 2010

Timbre : Bimal Roy

India Post a rendu hommage au grand réalisateur Bimal Roy, avec un peu de retard... le 8 janvier 2007.


Sur cette enveloppe 1er jour, la bande noire montre des photos du film Do Bigha Zaminque je vous recommande de voir si vous ne le connaissez pas encore.

Voici une chanson du film avec les tireurs de pousse-pousse de Calcutta. A la fin, vous voyez les portraits de Mohd. Rafi (chanteur), Salil Chaudhury (compositeur), Shailendra (poète-parolier) et Bimal Roy (réalisateur).

Dernière minute pour nos lecteurs algériens : le cinéma indien s'installe à Alger à dater d'aujourd'hui et jusqu'au 2 octobre à la salle El Mougar. 
Neuf films à voir ou à revoir, vous avez de la chance !
Voici le programme. La plupart des films figurent dans ce blog.

mercredi 22 septembre 2010

Routards & Cie

Le 27 décembre 1992 à Bangkok

Il y a 18 ans, François et moi partions pour une année nomade en Asie.
A notre retour, fin 1993, j'ai écrit le récit de notre voyage à l'aide de nos notes quotidiennes et des lettres que nous avions envoyées à nos amis, et qu'ils m'ont prêtées à cette occasion.
A dater d'aujourd'hui, nous vous distillons le récit de ce voyage tel qu'il a été écrit (fautes d'orthographe en moins...), illustré par les photos de François, et quelques vidéos (mes premières réalisations, ne venez pas vous plaindre !)
Rendez-vous sur notre nouveau blog Routards et Cie accessible par le petit rectangle bleu juste à droite (et vice versa)

mardi 21 septembre 2010

Ciné-club : la réincarnation

Les thèmes de la réincarnation et de la re-naissance ont de nombreuses fois été traités dans le cinéma de Bombay. Les sujets de ce type ont en effet toujours eu beaucoup de succès auprès du public indien depuis les années 1950.

Madhumati (Bimal Roy, 1958). Poésie
Le héros et son ami passager, bloqués par un orage dans une étrange demeure discutent de la vie du héros qui semble reconnaître la maison où ils se trouvent. Par flash-back, on apprend sa rencontre avec une jeune paysanne, Madhumati, dont il est tombé amoureux et qui a mystérieusement disparu et réapparu.
Ce film à l'ambiance énigmatique et poétique est l'un des premiers à traiter du thème de la réincarnation ; il a ouvert la voie à de nombreux réalisations, jusqu'à Om Shanti Om en 2007.
Réalisateur : Bimal Roy
Héroïne : Vijayanthimala
Héros : Dilip Kumar
Compositeur : Salil Chaudhury
Chanteurs : Lata, Begum Mubarak, Manna, Mukesh, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5

Karz (Subhash Ghai, 1980). Thriller 
Une louche affaire d'héritage : un mariage suivi d'un meurtre. Une jeune veuve devient la seule héritière d'une immense fortune. Vingt-cinq ans plus tard, un jeune chanteur qui passe chanter dans la région a des hallucinations qui le ramènent dans une vie antérieure. 
Gros succès de l'année 1980, ce film est resté dans les esprits non seulement pour son thème, et pour la présence de Rishi Kapoor, mais aussi pour ses chansons. L'une d'elle, la chanson-titre, a été reprise au début de Om Shanti Om (Farah Khan, 2007).
Réalisateur : Subash Ghai
Héroïnes : Tina Munim, Simi Garewal
Héros : Rishi Kapoor, Raj Kiran
Compositeurs : Laxmikant-Pyarelal
Chanteurs : Lata, Asha, Kishore, Manna
Notre avis : 2,5/5

Karan Arjun (Rakesh Roshan, 1995). Action
 Dans un petit village, deux frères sont élevés par leur mère. A l'âge de 20 ans, ils vont rendre visite à leur grand-père paternel qui ne se souciait plus d'eux, à cause d'une querelle familiale. Grand-papa fait assassiner, par vengeance, ses 2 petits-enfants. Au même moment, 2 enfants naissent à 2 endroits différents...
Encore un gros succès populaire pour ce film qui rassemble un duo masculin de choc.
Réalisateur : Rakesh Roshan
Héros : SRK, Salman Khan
Héroïnes : Kajol, Mamta Kulkarni, Rakhee
Compositeur : Rajesh Roshan
Chanteurs : Lata, Alka, Kumar Sanu, Udit, Mohd Aziz
Notre avis : 2,5/5

Om Shanti Om (Farah Khan, 2007). Comédie
Un jeune figurant de cinéma, amoureux d'une vedette féminine, assiste sans le vouloir, à son meurtre. Passé à tabac par les hommes de main de l'assassin, il meurt à l'hôpital, alors que le fils d'un grand acteur vient de naître (ça vous rappelle quelque chose ?) Vingt-cinq ans plus tard, le bébé, qui est devenu une superstar rencontre quelques problèmes psychologiques.
Om Shanti Om est un divertissement fort bien construit qui sait tourner en dérision le cinéma indien des années 1980. Beaucoup d'humour, un rôle en or pour SRK devant une jeune et jolie héroïne. A voir et à revoir, rerevoir...
Réalisatrice : Farah Khan
Héroïnes : Deepika Padukone, Kirron Kher
Héros : SRK, Arjun Rampal, Shreyas Talpade
Compositeurs : Vishal-Shekhar
Chanteurs : Shreya, Sunidhi, Rahat, Sukhwinder, Shaan, Udit
Chorégraphe : Farah Khan
Notre avis : 4/5

Et aussi : Milan (Adurthi Subba Rao, 1967), Kudrat (Chetan Anand, 1981), Prem (Satish Kaushik, 1995)

lundi 20 septembre 2010

Embarquement immédiat pour Dubai

Le chanteur Shaan
Dans la comédie de 2005, Maine Piyaar Kiyun Kiya (Pourquoi je suis tombé amoureux ?), un médecin séducteur se retrouve coincé entre sa secrétaire et une patiente suicidaire qui veut l'épouser. Pour calmer cette dernière, il lui offre un petit voyage à Dubai. Mais son voisin amoureux les a suivis jusque-là...
Dubai est bien connue pour son frénétisme immobilier, ralenti par la récente crise, et dont vous aurez un exemple dans cette chanson.
Réalisateur : David Dhawan
Héroïnes : Katrina Kaif (dans la chanson), Sushmita Sen
Héros : Salman Khan, Sohail Khan (les 2 frères sont dans la chanson)
Compositeur : Himesh Reshammiya
Chanteurs : Sunidhi Chauhan, Shaan, Babul Supriyo

dimanche 19 septembre 2010

Saregamapa avec Salman Khan

L'acteur Salman Khan
Dans la même émission que la semaine dernière, Sughandda a été une surprenante candidate. Elle chante du classique hindoustani avec une technique vocale alliée à une grande facilité, comme vous allez l'entendre.
Le chœur est composé des autres candidats.
Pour la liste des membres du jury de cette saison, voir la semaine dernière.

La chanson est extraite de Delhi 6,  pour laquelle A.R. Rahman avait remixé les voix du grand compositeur-chanteur hindoustani, Ustad Bade Ghulam Ali Khan (1902-1968) et de la chanteuse Shreya Ghoshal, bien vivante elle !

samedi 18 septembre 2010

Chanson de K3G (2001)

Les chanteurs Alka Yagnik et Udit Narayan
Parmi les diverses chansons-ballets de K3G, on a le choix. J'aime bien celle du mariage où SRK est invité et drague Kajol en s'exclamant Yeh Ladki Hai Allah (cette fille, oh mon Dieu !)
Réalisateur : Karan Johar
Héroïnes : Kajol, Kareena Kapoor, Jaya Bachchan
Héros : SRK, Hrithik Roshan, Amitabh Bachchan
Compositeurs de la chanson : Jatin-Lalit
Chanteurs de la chanson : Alka, Udit
Chorégraphe : Farah Khan


vendredi 17 septembre 2010

C'est dans quoi ? Photo n° 5

La photo n° 4 représente Amitabh Bachchan dans Saudagar (Sudhendu Roy, 1973), un film un peu moins connu d'Amitabh, où il a l'occasion de montrer une autre facette de son talent, en compagnie de l'actrice Nutan.
En faisant une petite recherche "Amitabh" avec l'outil du blog, vous allez tomber sur ce post où il a bien le même visage moustachu. Facile et rapide, la recherche !

Cette semaine, un trio a donné la bonne réponse. Par ordre d'apparition sur mon écran :
Carimen de Moissy-Cramayel, en Seine-et-Marne
Josette de Saint-Germain-lès-Corbeil, dans l'Essonne
Christine de Genève, en Suisse


Voici maintenant la photo n° 5. Et pas d'indice.
Envoyez vos réponses par "Contact", en haut à droite. Merci !

jeudi 16 septembre 2010

A.R. Rahman et les Jeux du Commonwealth

Cette année, la ville de Delhi reçoit les Jeux du Commonwealth du 3 au 14 octobre.
Beaucoup a déjà été dit sur l'importance de ces jeux pour l'Inde qui les organise pour la première fois : les travaux ont pris du retard, et la mousson n'a pas arrangé la situation, l'organisateur est soupçonné de détournement de fonds...
Comme pour chaque événement de cette taille, un hymne a été composé : c'est A.R. Rahman qui s'y est collé depuis 6 mois, et qui, lors de la présentation qui a eu lieu il y a quelques jours, s'est attiré les foudres d'une partie de la presse et du monde du spectacle indiens : musique nulle, paroles débiles (on y échappe), dit-on, et tout ça pour une somme exorbitante.
On lui reproche en particulier le manque de caractère indien de cette chanson sensée représenter l'Inde auprès des pays du Commonwealth (les 54 Etats qui ont fait partie de l'Empire britannique).
Bref, je vous laisse juges ; voici cette chanson à controverse nommée Swagatham (Bienvenue), interprétée par A.R. Rahman. Les paroles sont en hindi mâtiné de quelques mots d'anglais.


mercredi 15 septembre 2010

Expo 2010 : photomontage d'Azaad (1955)


Faisant partie du matériel publicitaire, ce type d'affichette, appelé showcard, était fait à la main dans les studios pour être exposé dans les cinémas.
Il s'agit ici d'une photo noir et blanc colorisée, découpée puis contrecollée sur un fond peint. Elle mesure 21 x 31 cm.
Vous reconnaissez peut-être Meena Kumari tendrement protégée par Dilip Kumar.

Voici une chanson d'Azaad avec Meena Kumari
Réalisateur : S.M. Srimulu Naidu
Compositeur : C. Ramchandra
Chanteuse : Lata

mardi 14 septembre 2010

Ciné-club : Kajol


Kajol Mukherji est née en 1975 dans une famille de cinéma d'origine bengalie ; grand-mère actrice (Shobhana Samarth) tantine actrice (Nutan), maman actrice (Tanuja), et papa Mukherji, le producteur, forment déjà une dynastie bien implantée dans la profession.


Elle fait ses débuts en 1992 dans Bekhudi, mais son premier succès commercial est Baazigar (Abbas-Mastan,1993) où elle joue pour la première fois avec SRK.
On va d'ailleurs les retrouver ensemble dans les plus grands hits des années 1990 : DDLJ (Dilwale Dulhania Le Jayenge), KKHH (Kuch Kuch Hota Hai) et K3G (Kabhi Khushi Khabie Ghum) qui lui valent 3 Filmfare. En revanche, les flops font aussi partie de sa vie d'actrice. Oublions, je ne garde que le meilleur.
Après un break de quelques années (le temps de se marier avec l'acteur Ajay Devgan et de faire un enfant), elle revient en 2006 dans Fanaa (Kunal Kohli) grâce auquel elle empoche une 4e récompense.
Un 2e enfant se profile à l'horizon 2010. Deux films cette année, My Name Is Khan (Karan Johar) et We Are Family (Siddharth Malhotra)Apparemment, pas de films prévus à partir de 2011.


Dilwale Dulhania Le Jayenge (Aditya Chopra, 1995)
Lors d'un voyage en train en Europe, deux étudiants indiens de Londres tombent amoureux l'un de l'autre (il s'agit d'un garçon et d'une fille !). Le père de la jeune fille fait les gros yeux, (vraiment, regardez bien) car il veut que sa fille se marie avec le fils d'un ami resté en Inde. L'amoureux devra aller la chercher là-bas. Facile de la retrouver, il n'y a qu'un milliard et quelques millions habitants !
Ce film qui eut un immense succès - il passe toujours au Maratha Mandir, le cinéma d'origine, à Bombay - fut le premier à mettre en scène des NRI (non-resident Indians). La première partie, qui se déroule en Europe, met en avant les talents comiques de Kajol et de SRK, alors que la seconde partie, en Inde, moins légère, rappelle les rituels auxquels les Indiens sont très attachés.
Réalisateur :
Aditya Chopra (premier film)
Héroïne : Kajol
Héros : SRK
Compositeurs :
Jatin-Lalit
Chanteurs :
Lata, Asha, Udit, Abhijeet 

Notre avis : 4/5

Kuch Kuch Hota Hai (Karan Johar, 1998)

Une jeune collégienne, amoureuse d'un de ses copains d'école, voit ses rêves détruits par l'arrivée de la fille du directeur qui va lui "piquer" son ami. Mais un retournement de situation va changer leur vie après bien des péripéties.
On retrouve ici le couple SRK-Kajol auquel vient se joindre Rani Mukherjee dans l'un de ses premiers films. Le scénario est très bien monté, émotions et joies se succèdent à un rythme très étudié. Excellent divertissement qui nécessite toutefois quelques mouchoirs en papier.
Réalisateur : Karan Johar
Héroïnes : Kajol, 
Rani
Héros : 
SRK
Compositeurs :
Jatin-Lalit
Chanteurs : Kavita, Alka, Udit,
Shankar Mahadevan
Notre avis : 3,5/5



Kabhi Khushi Kabhie Ghum (Karan Johar, 2001)
Un homme d'affaires fortuné lègue son empire à son fils adoptif, lui faisant promettre de respecter les strictes règles familiales. Mais voilà-t-il pas que ce riche jeune hindou tombe amoureux d'une modeste mais belle musulmane. Rejeté par son père, il quitte la maison sans bénédiction paternelle et va s'installer à Londres avec sa femme. 
C'est son frère cadet qui va tout faire pour réunir la famille et réconcilier le père et le fils.
Ce film à grand spectacle qui rassemble une distribution flamboyante est devenu à juste titre un classique du cinéma d'amour. Pour son deuxième film, le réalisateur Karan Johar nous a offert un bijou que l'on ne se lasse pas de revoir (en ce qui me concerne).
Réalisateur : Karan Johar
Héroïnes : Kajol, Kareena Kapoor, Jaya Bachchan
Héros : SRK, Hrithik Roshan, Amitabh Bachchan
Compositeurs : Jatin-Lalit
Chanteurs : Lata, Kavita, Alka, Sunidhi, Udit, Sonu, Amit Kumar
Chorégraphe : Farah Khan


Fanaa (Kunal Kohli, 2006)
Une jeune Cachemirie aveugle participe à un voyage de groupe à Delhi où elle est séduite par le charme du guide local qui, lui aussi, n'est pas insensible à la jeune fille.
Après avoir subi une intervention chirurgicale grâce à lui, elle retrouve la vue après qu'il a disparu. Quelques années plus tard le destin les rassemble ; elle a un petit garçon (de qui, devinez), mais lui a une activité cachée...
Réalisateur : Kunal Kohli
Héroïne : Kajol
Héros : Aamir Khan
Compositeurs : Jatin-Lalit
Chanteurs :  Sunidhi, Shaan, Kailash Kher, Sonu
Notre avis : 2,5/5 


Et aussi : Baazigar (Thriller, Abbas-Mastan, 1993), Karan Arjun (Réincarnation, Rakesh Roshan, 1995), Pyaar To Hona Hi Tha, (Amour, Anees Bazmee, 1998), U Me Aur Hum (Amour, Ajay Devgan, 2008), My Name Is Khan (Religion-amour, Karan Johar, 2010)

lundi 13 septembre 2010

Chansons sous la pluie : Shree 420 (1955)

Pour terminer en beauté, je poste pour la seconde fois une chanson culte du cinéma hindi, extraite de Shree 420 (Raj Kapoor, 1955).
Je vous laisse en compagnie de Raj Kapoor et de Nargis qui s'avouent leur amour. Cliquez ici !



dimanche 12 septembre 2010

Saregamapa, le retour, avec Salman Khan

L'acteur Salman Khan
Une nouvelle saison commence, réservée au jeunes adultes chanteurs.
Les juges-chanteurs-compositeurs sont les frères Sajid (casquette) et Wajid, le duo Vishal (chauve) et Shekhar (barbu "normal"), et Daler Mehndi (turban sur le tête, car il est sikh).
Enfin, l'invité de l'émission est Salman Khan.

Aujourd'hui, j'ai un faible pour Ranjeet, 17 ans, originaire de Jaipur au Rajasthan, qui interprète une chanson folklorique de sa région en s'accompagnant à l'harmonium.
Un vrai bonheur !

samedi 11 septembre 2010

Extrait de Bollywood Calling (2001)

Je n'ai pas trouvé de chanson avec Om Puri, ce qui n'est pas étonnant quand on voit son parcours, alors voici un petit extrait de la comédie Bollywood Calling que je vais vous situer rapidement.
Un acteur américain de films de série B à Hollywood veut redonner du brillant à sa carrière en déclin en tournant un film à Bombay. Il va découvrir comment on travaille sur les plateaux indiens...
Dans cet extrait, on lui montre le film monté, que les Indiens présents, et particulièrement le producteur (Om Puri), semblent apprécier.
Réalisateur : Nagesh Kukunoor
Héroïne : Perizaad Zorabian
Héros : Pat Cusik

vendredi 10 septembre 2010

C'est dans quoi ? Photo n° 4

Résultat de la photo n° 3 : elle représente John Abraham et Abhishek Bachchan dans le film Dostana, et plus précisémentt dans la chanson Desi Girl. Oui, oui, vous pouvez vérifier !

Cette semaine, nous voici avec un quinté gagnant !
Par ordre d'arrivée :
Antoine du Pré-Saint-Gervais, en Seine-Saint-Denis
Carimen de Moissy-Cramayel, en Seine-et-Marne
Josette de Saint-Germain-lès-Corbeil, dans l'Essonne
Michaëlle du Lamentin, en Martinique
Christine de Genève, en Suisse

Bravo à tous ! Je crois que je vais attribuer aux gagnants un point par réponse, et à la fin de l'année, on verra qui est le supergagnant, ou la supergagnante de 2010.


Voici maintenant la photo n° 4. Oui, c'est bien lui, qui fait des affaires au bazar, mais dans quel film ? C'est moins facile cette fois. Un indice ? J'en ai parlé dans le blog.
Et noubliez pas, répondez par "Contact" en haut à droite. Merci !


jeudi 9 septembre 2010

Le dhoti

Messieurs, voici comment vous dépêtrer d'un dhoti.
Plutôt porté à la campagne, c'est une longue bande de coton léger qui demande un certain savoir-faire pour être convenablement noué et plissé autour de la taille et entre les jambes.
SRK ne l'a pas, ce savoir-faire, dans cet extrait de Swades (Ashutosh Gowariker, 2004) où il est contraint de demander de l'aide à une femme. Quelle honte !
J'ai laissé la rentrée des classes et la réunion qui suivent la scène du dhoti.



Rappel : demain 10 septembre, conférence publique gratuite de Martine Armand au musée Guimet à 12 h 15, à l'occasion de l'Eté indien consacré à Satyajit Ray.

mercredi 8 septembre 2010

Chansons sous la pluie : Taal (1999)

Taal (Rythme) est un film à voir surtout pour ses ballets et sa musique. La photographie est également très soignée, comme vous allez le constater. Dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur.
Cette chanson présente la première rencontre de l'héroïne avec l'un des deux héros... Elle a été filmée dans la vallée de la Chamba, en Himachal Pradesh.
Réalisateur : Subash Ghai
Héroïne : Aishwarya Rai
Héros : Anil Kapoor, Akshaye Khanna (dans cette chanson)
Compositeur : A.R. Rahman
Chanteurs : Alka, Udit
Chorégraphes : Saroj Khan, Shiamak Dawar

Les fans d'Aishwarya trouveront un ballet du même film, avec elle, en cliquant ici.

mardi 7 septembre 2010

Ciné-club : Om Puri

Né en 1950 au Penjab, Om Puri passe son enfance à Patiala où il est élevé par un oncle maternel.
Après des études au Film and Television Institute of India à Pune, il rejoint la National School of Drama à Delhi où il se familiarise avec le théâtre en 1973 même temps que l'acteur Naseeruddin Shah dont la carrière croisera plusieurs fois la sienne.
Son premier film hindi, Gashiram Kotwal (Mani Kaul 1976), est l'initiative d'un collectif désirant innover dans le cinéma indien.
Cet état d'esprit marque le début de la carrière d'Om Puri, qui vient tout naturellement au cinéma d'auteur dans les années 1980. C'est alors qu'il rejoint des collègues acteurs comme Smita Patil, Shabana Azmi, Amrish Puri et Naseeruddin Shah.
Les films caractéristiques de cette période sont Bhavni Bhavai (Ketan Mehta, 1980),
Aakrosh (Govind Nihalani,1980), Sadgati (Sayajit Ray, pour la chaîne Doordarshan, 1981), Ardh Satya (Govind Nahalani,1982), Mirch Masala (Ketan Mehta,1985) et Dharavi (Sudhir Mishra, 1992).

Parallèlement aux films d'auteur hindis, il joue dans quelques films penjabis, dans des séries télévisées indiennes, puis dans des films étrangers, particulièrement en Grande-Bretagne et aux U.S.A.
C'est ainsi qu'il décroche récompense ou nomination pour My Son The Fanatic (Udayan Prasad, 1997), East is East (Damien O'Donnell, 1999). On peut aussi le retrouver dans Gandhi (Richard Attenborough, 1982), La Cité de la joie (Roland Joffé, 1992), ou Wolf (Mike Nichols, 1994).

Les années 2000 le voient venir vers le cinéma commercial où il apparaît régulièrement dans des rôles secondaires de poids. A noter les comédies Chachi 420 (Kamal Hasaan, 1997), Hera Pheri (Priyadarshan, 2000), Malamahal Weekly (Priyadarshan, 2006).
Et 3 projets en cours, dont Don 2 (rappel : Don, version SRK, passe le 9 septembre sur Arte en prime time !)

Aakrosh (La Rage, Govind Nihalani, 1980). L'oppression des paysans
Une satire cinglante de la lutte d'un paysan de base contre la cruauté du pouvoir des nantis : viols, arrestations sommaires, fausse justice et humiliations sont au centre de ce réquisitoire qui va très loin.
Un Filmfare pour Om Puri qui n'a aucun dialogue, si ce n'est un cri à la fin du film.
Réalisateur : Govind Nihalani
Héroïne : Smita Patil
Héros : Om Puri
Compositeur : Ajit Verman
Film non vu

Ardh Sathya (Demi-vérité, Govind Nihalani, 1983). Le portrait d'un policier
Un policier obsédé par l'honnêté voit sa carrière ralentie par des truands ou des politiciens qu'il menace.
Ce film, tiré d'une pièce marathie est considéré comme l'un des meilleurs films sur la vie d'un policier. Un Filmfare de meilleur acteur pour Om Puri sur qui le film repose.
Réalisateur : Govind Nihalani
Héroïne : Smita Patil
Héros : Om Puri
Compositeur : Ajit Verman
Notre avis : 2,5

East is East (Damien O'Donnell, 1999). Comédie
Linda Basset et Om Puri
Cette comédie britannique reprend un thème classique : celui du conflit des générations entre les immigrants de la première vague, en l'occurrence un Pakistanais qui s'est marié avec une Britannique, et leurs enfants qui se sont intégrés à la culture du pays où ils vivent.
Om Puri campe un père strict sur l'habillement, la nourriture, la religion, et la vie en général. Un rôle qui lui valut une nomination au BAFTA en Grande-Bretagne.
Réalisateur : Damien O'Donnell
Héroïne : Linda Bassett
Héros : Om Puri
Compositeur : Deborah Mollison
Film non vu

Hera Pheri (Priydarshan, 2000). Comédie à succès
Trois jeunes locataires en mal d'argent reçoivent un coup de fil mal connecté, destiné à un certain Devi Prasad, lui demandant une rançon pour lui rendre sa petite-fille kidnappée.
Profitant de ce méli-mélo téléphonique, les 2 locataires appellent Devi Prasad, un riche industriel, en se faisant passer pour les kidnappeurs de sa petite-fille ; ils lui demandent une énorme rançon qui devrait régler leur problèmes financiers...
La suite ? Beaucoup de pitreries, pour une idée de scénario qui méritait mieux.
Réalisateur : Priydarshan
Héroïne : Tabu
Héros : Akshay Kumar, Suniel Shetty, Paresh Rawal
Compositeurs : Anu Malik, Bally Sagoo
Chanteurs : Kavita, Richa, K.K., Abhijeet, Hariharan
Notre avis : 2,5

Et aussi : Mirch Masala (Colonialisme, Ketan Mehta, 1985), Dharavi (Social, Sudhir Mishra, 1992), In Custody (Tradition poétique ourdoue, Ismail Merchant, 1994), Bollywood Calling (Comédie, Nagesh Kukunoor, 2001), Dhoop (Fonctionnaires, Ashwini Chaudhary, 2003), The Hangman (Social, Vishal Bhandari, 2010)

lundi 6 septembre 2010

Aradhana (Dévotion, 1969)

Voici votre première Filmiscopie  ! J'espère que cette nouvelle série vous rapprochera un peu plus du cinéma hindi et de ses subtilités culturelles. J'ai pris beaucoup de plaisir à préparer cette nouveauté, dites-moi si cela vous plaît aussi, car j'ai d'autres films en tête !
Petit conseil : voyez les chansons au moment où elles sont mentionnées, car elles font partie intégrante de l'histoire.

Sorti en 1969, Aradhana (Dévotion) est un superbe mélo qui est nommé meilleur film de l'année aux Filmfare 1970. 
Son héroïne, Sharmila Tagore, reçoit le Filmfare de la meilleure actrice, et le chanteur Kishore, un Filmfare pour la chanson Roop Tera Mastana.




Aradhana s'inspire du film américain To Each His Own (Mitchell Leisen, 1946), interprété par Olivia de Havilland qui reçut un oscar pour ce rôle.

Après son succès (7e place des blockbusters indiens de la décennie 1960), Aradhana est doublé en bengali, puis connaît deux remakes, l'un en tamoul, Sivakamyin Selvan, l'autre en telugu, Kannavaari Kalalu, tous deux sortis en 1974.

Sous couvert d'une histoire d'amour mélodramatique, le scénariste évoque le sort peu enviable des mères célibataires et des enfants illégitimes. L'attitude de l'héroïne, qui peut nous sembler exagérée, est justifiée par l'ostracisme dont souffrent ceux qui n'entrent pas dans le moule de la société indienne. Quarante ans après la sortie du film, ce problème est toujours d'actualité, principalement dans l'Inde rurale.

Les amateurs de mode rétro vont être à la fête : les saris, les boucles d'oreilles, les coiffures et le maquillage de Sharmila Tagore au début du film sont tout à fait dignes d'un défilé !

Réalisateur 
Shakti Samanta

Scénariste
Sachin Bhowmik

Acteurs principaux
Sharmila Tagore (Vandana)
Rajesh Khanna (Arun/Suraj)
Farida Jalal (Renu)

Compositeurs
S.D. Burman, R.D. Burman (le père et le fils)

Chanteurs
Lata, Asha, Mohd. Rafi, Kishore, S.D. Burman



Arun
, pilote dans l'armée, est en permission ; tout en roulant en Jeep le long de la voie ferrée, il remarque de son œil de lynx une jeune fille qui lit dans le train. Il s'agit de Vandana, jeune diplômée qui revient chez son père, dans un village de montagne - ce qui va vous donner de beaux paysages ponctués de fleurs, de conifères et de sommets enneigés, et une première chanson qui présente les deux protagonistes, Mere Sapno ki Rani (La Reine de mes rêves, chantée par Kishore).

Malgré une première rencontre mouvementée, où Arun reçoit de Vandana un seau d'eau sur la tête, les deux jeunes gens sont attirés l'un vers l'autre, et font de grandes promenades dans des paysages fleuris et verdoyants en fredonnant Gunguna Rahe, chanté par Asha et Mohd. Rafi. Et se retrouvant près d'un temple, ils décident d'un commun accord de se marier en catimini...

Quand tout va bien, c'est mauvais signe...

Quelques heures plus tard, un orage violent les oblige à passer la nuit dans une cabane, autour d'un feu. C'est la chanson Roop Tera Mastana (Ta beauté enivrante, chantée par Kishore).

Tout baigne jusqu'au jour où Vandana s'aperçoit qu'elle est enceinte - chacun sait que se retrouver dans une cabane la nuit avec le héros du film est synonyme de grossesse, la pire des infamies pour une jeune fille indienne que l'on croit célibataire ! Elle se confie alors à son père qui lui conseille de quitter le village avec lui pour éviter la vindicte des habitants.

Baisse les yeux, fille indigne !

Pendant ce temps, Arun, qui ne sait rien et qui veut officialiser l'union, part avec son avion chercher son oncle et sa tante - car il est orphelin, of course - pour refaire une cérémonie de mariage au vu et au su de tous. MAIS, son avion s'écrase à l'aller, et il meurt à l'hôpital dans les bras d'une Vandana éplorée. On la comprend, surtout quand on voit le sparadrap sur la joue !

Plus la tache est grosse, plus le mal est profond

La pauvre Vandana, qui n'a aucune preuve de son mariage avec Arun, hormis une photo, part cacher sa honte loin de son village avec son père qui, déshonoré, rend promptement l'âme.
Dans un hôpital, quelque part, notre courageuse Vandana  accouche d'un petit garçon, Suraj (soleil) qu'elle ne peut élever elle-même puisqu'elle est mère célibataire, et que le petit en souffrira plus tard ("Il a pas d'papa-eu, il a pas d'papa-eu !")

Mon petit Suraj adoré

C'est beaucoup pour une personne ? Attendez, ce n'est pas fini : en désespoir de cause, elle place momentanément son enfant dans un orphelinat pour pouvoir l'adopter officiellement. MAIS, le temps d'aller faire une course pour le bébé avant de remplir les formulaires qui vont faire d'elle une mère légale, le petit Suraj est adopté par le couple Saxena, dont l'épouse a accouché d'un bébé mort-né et qui doit à tout prix retrouver un enfant tout de suite, immédiatement, sous peine de mourir de chagrin.
Pas découragée, puisque qu'elle est toute de même une mère dévouée, comme le dit le titre du film, Vandana demande l'adresse du couple Saxena au directeur de l'orphelinat sans même lui faire le moindre reproche (elle était quand même là la première, non ?).

L'adresse des Saxena, s'il vous plaît

Ayant trouvé la maison des Saxena, elle est reçue par le mari à qui elle explique honteusement tous ses malheurs. Ouf, enfin quelqu'un qui compatit et propose à Vandana, tout en gardant le secret de la naissance de Suraj, de l'engager comme nurse pour qu'elle reste près de son enfant et puisse faire de lui un pilote de l'armée indienne, comme elle l'a promis à Arun. On en pleurerait de joie.

Les années passent. Suraj a 13 ans et il joue déjà au pilote d'avion ! Voici la chanson Chanda Hai Tu (Tu es mon trésor, mon soleil, chantée par Lata).
Un jour, le frère de Madame Saxena, Shyam, qui rentre d'Europe à l'improviste, vient s'installer à la maison. On voit tout de suite qu'il a l'œil lubrique et qu'il reluque Vandana, qui est quand même très jolie...

Pas mal, la petite Vandana...

Profitant de l'absence de toute la maisonnée, l'odieux Shyam tente de violer la faible Vandana qui se défend bec et ongles ; à ce moment précis arrive Suraj qui s'empresse de voler au secours de sa nounou chérie en donnant des coups de ciseaux dans le dos de son tonton... qui meurt illico.
En un éclair, Vandana renvoie Suraj dans sa chambre, et saisit les ciseaux ensanglantés au moment où les époux Saxena reviennent. Suspense.

C'est pas moi, mais c'est moi quand même

Elle prend le meurtre à sa charge pour sauver Suraj, et la voilà condamnée à 14 ans de prison (14 ans, comme l'exil de Rama dans le Ramayana). Finalement, elle sort au bout de 12 ans, rien que pour démolir mon explication des 14 ans, mais aussi pour bonne conduite.
Dans le bureau du directeur de la prison, elle raconte qu'elle n'a pas de famille et qu'elle ne sait pas où aller, d'autant que ce dernier vient de lui apprendre que Monsieur Saxena est mort et que Suraj est parti avec Madame Saxena, mais on ne sait pas où.
Devant le désarroi et les cernes noirs de Vandana, le directeur de la prison, qui est veuf, lui propose de s'installer chez lui pour s'occuper de la maison et de sa fille Renu, qui est sur le point de se fiancer.

Je n'ai nulle part où aller

Justement, voilà le fiancé de Renu. Gai, sifflotant dans son uniforme de pilote de l'armée et plaisantant avec tous ; il s'appelle Suraj et ressemble à Arun comme 2 gouttes d'eau. Sauf qu'il est plus extraverti et qu'il porte la moustache. Quand il voit Vandana, qui reste muette devant celui en qui elle voit son fils, il la regarde avec attention et lui demande énigmatiquement : "Je vous ai déjà vue ?"

Je l'ai déjà vue, je l'ai déjà vue

Puis, il file conter fleurette à Renu sur la balancelle de la terrasse, avec la chanson Baaghon mein Bahaar hai (Le Printemps dans mon jardin, chantée par Lata et Mohd. Rafi).
Pas de répit pour le brave : au téléphone, on demande à Suraj de rejoindre son escadrille pour une mission sur le front. Renu pleure, Vandana est dans ses souvenirs d'avion.
Disparu, tombé derrière les lignes ennemies, mais rentré dans son pays, Suraj se retrouve finalement à l'hôpital avec une blessure à l'épaule, ce qui va lui donner droit à une décoration, car il s'est battu courageusement pour sa patrie.
Chez Renu, il se prépare pour cette cérémonie ; pendant que Vandana lui repasse son uniforme pour le sécher, car Renu l'a malencontreusement mouillé (comme Vandana dans sa première rencontre avec Arun), il s'empare d'un livre d'où tombent des photos et une lettre. La photo de son vrai père, Arun, qu'il n'a jamais connu, mais à qui il ressemble, la photo du mariage de Vandana et d'Arun, et une lettre de Monsieur Saxena, père adoptif de Suraj, qui a écrit à Vandana avant de mourir pour lui confirmer que Suraj est bien devenu pilote dans l'armée, comme elle le lui avait demandé.

Maa et Paa !

Et là, Suraj comprend ce que nous avons compris depuis bien longtemps ! Que Vandana est sa mère et qu'elle s'est sacrifiée pour lui, pour qu'il n'ait pas à affronter le sort des enfants illégitimes.
Il décide alors d'emmener Vandana à la cérémonie de remise des médailles et par la même occasion de lui rendre un vibrant hommage au micro devant l'assemblée, ce qui me fait toujours venir les larmes aux yeux. Et oui, je suis comme ça ! Vu 3 fois, pleuré 3 fois !

Maa, je t'aime, tu as sacrifié ta vie pour moi...
 FIN

Un nouveau service de You Tube permet de voir ce film, et d'autres, en ligne et gratuitement (il y a sûrement des pubs, je n'ai pas vérifié). Pour Aradhana, vous pouvez même choisir la langue des sous-titres en utilisant le "cc" sur fond rouge. Vous comprendrez quand vous y serez !
Voici le lien d' Aradhana.

Si cette formule vous plaît, voici l'adresse générale pour les films en ligne. Certains n'ont que des sous-titres anglais.

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