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mercredi 9 février 2011

Filmiscopie : Chalti Ka Naam Gaadi (1958) 1/2

Chalti Ka Naam Gaadi (Roulez petits bolides) fait partie des comédies mythiques de l'âge d'or du cinéma hindi.
L'histoire s'articule en effet autour du couple formé par deux stars, Madhubala (1933-1969) et Kishore Kumar (1929-1987), qui se marient ensemble en 1961.
En 1958, Madhubala a déjà tourné de grands succès comme Mahal et Mr and Mrs Mrs 55, et Kishore chante et joue au cinéma depuis les années 1940. Tous deux forment ici un duo de choc, où Kishore peut donner libre cours à sa folie naturelle, et où Madhubala offre à son personnage espiègle une kyrielle d'expressions.
Le film rassemble les 3 frères Kumar : l'aîné, Ashok (1911-2001) qui connaîtra une carrière d'une soixantaine d'années dans le cinéma indien, Kishore (1929-1987), acteur et surtout chanteur de play-back et homme de scène à l'immense succès jusqu'à la fin de sa vie, enfin Anoop (1926-1997), aussi acteur, qui connaît moins de succès que ses deux frères.
La hiérarchie de la fratrie est respectée dans le film puisqu'Ashok est respecté (et craint) comme le frère aîné l'est souvent dans la culture indienne.
Chalti Ka Naam Gadi est un film gai, débridé et remuant (pardon pour les photos pas trop nettes) qui a parfois un parfum de Marx Brothers à l'indienne.


Réalisateur
Satyen Bose
Producteur
Anoop Sharma
Compositeur
S.D. Burman
Chanteurs
Asha Bhosle, Kishore Kumar, Manna Dey

Madhubala
Renu

Kishore Kumar
Manmohan, dit Mannu

Ashok Kumar
Brijmohan, frère aîné

Anoop Kumar
Jagmohan, dit Jaggu

Sahira
Sheela, amie de Renu

K.N. Singh
 Hardayal Singh





Voici les trois frères Sharma, Brijmohan, Jaggu et Mannu. Ils sont dans une position plutôt délicate, en plein Bombay, où leur voiture, surnommée Champion, est tombée en panne. Pour des garagistes, c'est un comble !


L'aîné, Brijmohan, pense que la voiture ne démarrera pas tant que la femme qui les regarde n'aura pas disparu (elle a le mauvais œil, évidemment).
– On lui fait peur tous ensemble, comme d'habitude, allez !
Et les voilà tous trois lançant des invectives à leur pauvre victime, qui finit par s'enfuir devant tant de muflerie !



Après maints essais ratés, c'est à coups de pieds que Champion redémarre lentement en  toussant sur la chaussée déserte.


Chanson Babu Samajho Ishare par Kishore Kumar et Manna Dey

Retour au garage après une virée familiale dans Bombay où les trois frères réaffirment que l'union fait la force.
Qui a accroché cette horreur ici, pense Brijmohan. Mannu, viens voir ! Regarde ça...


– Oh ! Quelle jolie image, non ? s'exclame Mannu.
La réponse lui arrive tout droit sur la joue, attirant le mécanicien, Mojha.
Pa... patron, excusez-moi, c'est moi, et j'en ai mis une autre en maillot de bain, là-bas.
– Ne recommence pas ! Je ne veux pas voir l'image d'une femme ici, sauf en cas d'urgence. Tu m'entends, Jagmohan ? lance-t-il au troisième frère
– C'est trop horrible ! aquiesce Jagmohan.
– Mojha, tu me brûles ça tout de suite, compris ? 


– Oui oui, je vais le faire... mais dites, demande-t-il à Mannu, je pourrais avoir ma soirée libre ? Y'a un cirque qui passe ce soir, j'aimerais bien y aller...
– Bon... bon, tu brûles tout ça et tu peux te sauver ! répond Mannu.


– Mais qui va être de garde cette nuit ? demande Jagmohan. C'est toi qui lui as donné l'autorisation, c'est toi qui vas le remplacer, hein ?


Pas très content, Mannu, qui est le plus jeune, accepte devant la logique de son frère. Et le voici seul la nuit dans le garage, profondément endormi.



Tiens ! On frappe à la porte ?
– C'est qui ? Oo... c'est qui ? Hein ?
Pas de réponse. Il saisit une barre métallique, on ne sait jamais, et ouvre la porte du garage... Une jeune femme trempée sous la pluie.
– Je dormais si bien...
– Quoi ? Vous dormiez alors que le signal "jour et nuit" est allumé ? Je me plaindrai !


Il éteint prestement le signal.
– Plus de signal. Revenez demain !
Et il referme la porte sans pitié, laissant la jeune femme sous la pluie.
– S'il vous plaît ! entend-il avec satisfaction de l'intérieur du garage. Ma voiture est en panne... Je suis une femme... vous devez m'aider...



– Vous vous êtes calmée, maintenant ?
Un gémissement.
Il rouvre enfin la porte.


– C'est votre voiture là-bas ? Allons-y !
Après avoir ouvert le capot.
– Mais ça colle pas ici ! Il n'y a pas de lumière !
– Vous voulez dire qu'il faut mettre la voiture au garage ? Mais qui va la pousser ?
Elle fait mine de regarder autour d'elle, et Mannu aussi.
– Il n'y a personne ici, avec cette pluie...
– Alors c'est moi qui vais la pousser !


– Ah bon ? Alors allez-y. Plus fort, plus fort ! fait Mannu en regardant  la jeune femme peiner sous la pluie battante.


Le véhicule est maintenant au sec dans le garage. Mais la pauvrette s'est enrhumée et éternue...


– Je n'ai pas de vêtements secs, vous voulez du thé ? demande Mannu le plus galamment possible. J'en prendrais bien, moi. La thermos est là-bas, vous pouvez aller la chercher ?
– Mais, je ne suis pas votre servante !


– Ah bon ? Je ne commence pas la réparation avant d'avoir bu mon thé... la-laa-laaa, chantonne Mannu.


Le thé ne va pas tarder...


–Vous en voulez ? demande Mannu.
– Non, merci.


– Ah ! Un bon thé bien chaud... ça réconforte !


– Bon, je vais m'occuper de votre voiture, maintenant !
Elle va chercher un mouchoir dans son sac.



Chanson Ek Ladki Bheegi Bhaagi Si par Kishore Kumar

Au bruit du moteur qui démarre, Mannu est tout heureux.
– C'était un peu long, mais maintenant ça marche bien, non ?
– Merci beaucoup, j'y vais, il est tard !
Et la voiture disparaît en marche arrière...


– Mais, elle m'a pas payé ! Que va dire grand frère ? Oh là là !
– Tiens ! Elle a oublié son sac... Eh, Eh ! je la tiens, maintenant !



*
*   *

Le matin, Mannu est encore endormi au garage quand ses deux frères viennent le réveiller.
– T'es encore là ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
– Une femme est arrivée au milieu de la nuit...
– Une femme ? Je vous avais bien dit que... attaque Brijmohan.
– Mais c'était une urgence, sa voiture était en panne ! J'ai fait la réparation et... et... elle est partie sans payer...
– Quoi ? Tu es sûr qu'elle n'a rien volé ici, demande Jagmohan.
– Mais elle a oublié son sac ! ajoute enfin Mannu.
– Tiens, ouvre-le, ordonne Brijmohan à Jagmohan.
– Non, non, c'est pas bien ça ! Et j'ai jamais ouvert un sac de dame...
– Allez, fouille ! ordonne l'aîné.


– C'est pas possible ! Une balle !
– Espèce d'imbécile, c'est du rouge à lèvres !
– Ah, bien sûr... du rouge à lèvres...


– Vide le sac, maintenant... C'est quoi, ça ?
– Pas d'argent, mais on dirait une invitation pour un show.



– Mannu ! Tu iras récupérer l'argent, puisque tu la connais, ordonne le grand frère.


*
*   *
Et le soir même.
– Vous ne pouvez pas entrer, c'est un passe pour la scène au nom de Miss Renu !


Miss Renu ?


– Je vais attendre la fin du spectacle. Où est-ce que je vais me mettre ?
En passant devant les voitures garées...
– Mais c'est la voiture que j'ai réparée, celle de Miss Renu... Elle est ouverte... Je vais faire un somme derrière, personne ne me verra.
Et il s'endort jusqu'à la sortie du spectacle.
– OK Sheela ? demain on passe la journée ensemble et on va faire du shopping, dit Renu. Bon, il est tard, je rentre. Bye !
Et elle démarre.



(aussi appelée Paanch Rupaiya Baara Anna - 5 roupies et 12 annas) 
par Asha Bhosle et Kishore Kumar

Mannu sort de son rêve dans l'obscurité d'un garage. 


A l'aveuglette, il arrive dans la cuisine où il fait tomber une casserole, mange quelques fruits du frigo, puis il monte un escalier, ouvre une porte avant de trébucher et de tomber sur un lit d'où le cri aigu d'une femme apeurée s'élève illico.
– Qui-qui êtes-vous ? bégaie la voix tremblante.
– Et vous, qui-qui êtes-vous ? répète Mannu.


– Ohhh ! C'est vous ?



 La pudeur (et la couverture) reprennent vite le dessus...
– Vous êtes qui ?


– Vous vous rappelez ? Je suis le garagiste...
Branle-bas de combat derrière la porte, où on cherche un voleur qui a fait du bruit dans la cuisine.
– Renu ! Ouvre-moi vite, il y a un cambrioleur dans la maison, s'égosille le père qui craint pour la vertu de sa fille.


– Oui, Petaji (Père), j'arrive dans un instant. 
– Cachez-moi, murmure Mannu, sinon je dirai que vous m'avez amené ici !
Elle attend donc que Mannu se cache sous la couverture du lit, puis elle déverrouille la porte.
– Tout va bien ma chérie ? Je t'ai entendue crier !
– Moi ? Ah oui ! J'ai fait un cauchemar, mais c'est passé ! Tu vois, il n'y a que moi ici, Petaji,
– Tu es bien sûre ? Laisse-moi regarder !


– Tu vois bien, Petaji, il n'y a personne ici... Il est peut-être sur le toit ou sur la terrasse...



Dès que son père sort de la chambre, Renu ordonne à Mannu de sortir au plus vite.


Dehors, il se cache derrière un arbre et devient le témoin d'une scène inattendue. Une voiture s'arrête, un homme en sort, puis deux autres qui portent un corps.


La voiture redémarre, le corps gît sur le sol.


En quelques secondes, l'efficace (!) police est déjà sur les lieux, et Mannu n'a que le temps de se cacher sous une couverture avec les sans-abri qui dorment sur le trottoir...



*
*   *

Dès le matin, Mannu raconte en détail sa folle nuit à ses deux frères.
– Tu devrais aller raconter tout ça à la police, conseille Brijmohan... Et en plus, tu n'as même pas récupéré l'argent ?


– Elle a dit qu'elle viendra aujourd'hui entre 10 heures et 10 heures et demie, rétorque Mannu.
– Et tu l'as crue ? Toutes les femmes sont des menteuses !
– C'est vrai ! Elles trichent, acquièsce Jaggu.
– Non, pas elle ! insiste Mannu, vexé par les insinuations de ses aînés.
– Va travailler maintenant, ordonne Brijmohan, tu n'as plus ta tête quand tu vois une fille !

*
*   *
Plutôt intéressé par les péripéties de Mannu, Jaggu vient voir son frère pendant l'absence de Brijmohan.
– Tu es tombé sur la fille ?
– Oui...


– Elle doit être gentille, sinon elle aurait appelé la police. Elle est comment... Elle est jeune ?
– Elle est très belle, et elle doit avoir 20-22 ans, répond Mannu, impatient.
– Quelle chance ! Tu peux me la présenter ?


– Quoi ? Tu es toujours d'accord avec Brijmohan, et ici me demandes de te présenter une fille ?
Au même moment, à l'autre bout du garage, Mohja, l'apprenti, se débat avec son pistolet à peinture et son client mécontent.


– Qu'est-ce qui se passe ici ? demande Mannu.
– J'ai demandé de peindre ma voiture en noir, pas ma figure !
– Inutile de vous en prendre à lui, sinon vous allez avoir affaire à nous, osent Mannu... puis Jaggu.
Attiré par les vociférations, Brijmohan arrive à la rescousse.
– Y a un problème ? Vous cherchez la bagarre ?
–  N'y va pas bhaya (frère), c'est une brute !



Brijmohan s'élance, et en 3 coups bien placés, le client patibulaire se retrouve K.-O.



Et Brijmohan, l'ancien boxeur, peut retourner tranquillement travailler. Il est 10 heures et demie.


– Tiens ! Une voiture qui entre dans le garage. C'est la fille qui vient rembourser ? Elle va m'entendre !

– J'ai un problème avec les freins de ma voiture et...
– Payez d'abord, ce que vous devez !
– Mais... je viens ici pour la première fois !



– Mannu ! Viens voir !  Elle est de combien cette facture impayée ?
– Mais bhaya... 15 roupies et 12 annas, m... mais...


– Je le connais pas votre Mannu, répète la jeune femme. Ah ? Il faut que je paye quand même ? Bon, tenez voilà... 5 roupies... et 12 annas...
– Un instant, coupe Brijmohan, le téléphone sonne...


– Non, Mannu est occupé pour le moment, je suis son frère aîné. Je peux vous aider ?
– Oui ! Hier il a réparé ma voiture, et elle est de nouveau en panne. Il peut venir rapidement à la résidence de Monsieur Kishanchand ?
– Vous dites qu'il a réparé votre voiture hier ?


– Oui, enfin... c'était l'autre nuit et...
– C'est vous qui devez 5 roupies et 12 annas, alors ? Je vous envoie quelqu'un tout de suite !


– Tu pouvais pas me le dire ?
– Mais tu m'as pas laissé parler, répond Mannu en tremblant.


– Jaggu ! La voiture de l'autre nuit est encore en panne. Tu vas y aller, toi. Sur Peddar Road, chez les Kishanchand. Ce pauvre Mannu n'est même pas fichu de rapporter l'argent !
– Bon, d'accord, murmure Jaggu pour obéir à son frère. Et il part, désespéré.

*
*   *
– Mannu, occupe-toi de cette demoiselle-là. Répare tout ce qu'elle veut, rends-lui les 5 roupies et 12 annas, et surtout, ne lui demande pas d'argent... OK ? lui fait-il en le réconfortant d'un clin d'œil.


*
*   *
Jaggu arrive à pied chez les Kishanchand.


Renu et Sheela sont penchées sur le moteur de la voiture et discutent sans entendre le nouvel arrivant.
– Bonjour... je viens pour la voiture en panne, annonce Jaggu qui commence à transpirer.
– Mais, vous n'êtes pas Mannu ! s'exclame Renu.
– Je suis son grand frère... il est mécanicien, moi je suis ingénieur automobile...


– Alors, allez-y, mon père m'appelle, je vous laisse avec Sheela.
Jaggu se penche dubitativement sur le moteur.
– Peut-être le carburateur...
– Non, c'est pas la peine, on a tout vérifié, la batterie aussi. Ça doit être en-dessous... conclut Sheela.


– Oh ! Vous avez une tache noire sur la joue, là... remarque Jaggu en relevant la tête
– Zut ! Je n'ai pas de miroir, vous pouvez me l'enlevez avec votre mouchoir ? Mais pourquoi vous êtes si nerveux ?
– C'est rien... rien... Je peux avoir un... un verre d'eau, s'il vous plaît ?


*
*   *
– Allo ! Le garage ? C'est quoi ce type que vous nous avez envoyé ? Il a déjà bu 10 verres d'eau et il n'a rien réparé ! Envoyez-nous Manmohan, s'il vous plaît !


Et Manmohan arrive à toute vitesse dans la voiture familiale.


Sheela l'accueille tout en rivant ses yeux sur la vieille automobile.
– Je peux aller la voir ? fait-elle en se dirigeant vers l'antiquité roulante. Votre frère est sous la voiture...


– Aaah ! Mannu ! Sauve-moi de cette fille. Je peux prendre la voiture pour rentrer ?


– Elle est garée là, vas-y, vas-y !
Et sur le chemin du retour... Jaggu, pas loin de la crise de nerfs, s'aperçoit qu'il a embarqué Sheela sans s'en rendre compte.
Il arrête vite la voiture, descend et se met à courir, poursuivi par Sheela en voiture.
– Arrêtez-vous ! crie-t-elle. Je voudrais juste que vous me raccompagniez chez moi.


Pendant ce temps chez les Kishanchand



– Vous voilà enfin !
– Oui, j'ai remplacé mon frère, il est nerveux avec les filles, elles lui font peur. Et moi, c'est la police qui me fait peur !

– Le voleur qui est entré ici la nuit dernière, n'a mangé que quelques fruits, on a retrouvé des peaux de bananes dans la cuisine, explique le père de Renu au policier.
– Oui, mais le bijoutier Lalchand a été assassiné la nuit dernière. Nous avons retrouvé son corps sur la route devant la maison, annonce le policier.


– Quoi ? Alors je vais mettre mes bijoux en sécurité à la banque. Renu ! La voiture est en état ?
– Oui Papa, monsieur vient de la réparer.
– Monsieur le mécanicien... Vous n'êtes jamais venu ici avant ? demande le policier.
– Non... monsieur...


– Renu, je vais chercher les bijoux, dépose-moi à la banque. Et emmène ton mécanicien... en cas de panne.



– Un voleur dans la maison. Quelle histoire !


– Bon, je vous dépose à votre garage, maintenant...



 – Toujours la même ? T'es amoureux ?


 Chanson Hum The Woh Thi par Kishore et Anoop Kumar

 Chez Renu
 – Ma fille, le raja Hardayal Singh aimerait te rencontrer demain. Son frère cadet, le prince Prakash, rentre en Inde dans quelques jours. Il est beau, brillant et te conviendrait.
– Je ne veux pas me marier avec ce prince.
– Rencontre-le d'abord et tu me donneras ton avis...


– Tu refuses un prince ?


– Moi, je rêve d'un homme un peu enrobé pour pouvoir le gâter, confie Sheela.
– Et toi ?
– Je ne sais pas... répond Renu, songeuse.



Au garage
Mojha ouvre la porte sur une Renu qui entre d'un pas décidé.
– Où est Mannu ?
– Ils dorment tous là-haut. C'est le jour de fermeture...


Dans la chambre de Mannu.
– Mannu, murmure Renu. Réveille-toi... Elle caresse doucement ses cheveux.



– Ah, mon dieu ! Renu ? Une fille dans ma chambre ! Ne reste pas, ne reste pas...


Elle sort et on entend de nouveaux cris, ceux de Jaggu qui vient rejoindre Mannu.
– Mannu, oh Mannu, une fille dans ma chambre, je t'assure...


Renu entre maintenant dans la chambre de Brijmohan avec le plateau du serviteur.
– C'est toi... je savais que tu reviendrais, il y a si longtemps que je t'attends... murmure Brijmohan dans son sommeil.


– J'apporte le thé... dit Renu tout bas.


– A l'aide, Mannu, Jaggu ! hurle Brijmohan après s'être couvert en voyant une femme dans sa chambre.


– Je viens payer la facture, la caisse était fermée en bas... Et j'emmène Mannu avec moi, j'ai du travail pour lui.


– C'est quoi cette photo de femme sous ton oreiller ? Je dois la brûler ? demande Mannu ern passant la photo à Renu.
– Non, rendez-la-moi ! explose Brijmohan sans donner plus d'explications.



– Qu'est-ce qui lui arrive à bhaya ?




*
*   *
A la plage


– Vous avez un travail pour moi ? Je ne vois pas de voiture à part la nôtre, remarque Mannu.
– Vous allez porter le panier toute la journée et puis... attraper cette poule, là !


Chanson Haal Kaisa Hain Janaah par Asha Bhosle et Kishore Kumar

– Quelle journée agréable nous avons passée. Je m'en souviendrai toute ma vie, avoue Renu.
– Et moi, je vais me rappeler la raclée de mon frère. Il est 7 heures, il faut rentrer !


– Mannu, attends Mannu... Je vais me marier !
– Avec un fou ?
– Non, avec un prince. Ça te fait quelque chose ?



– C'est normal qu'une fille se marie. Tant mieux si c'est un prince. Tu auras un mariage splendide, et je viendrai peut-être.
– On ne pourra plus se voir... ça te fait rien ?
– Si... euh, non, non !
Sur ces paroles, Renu reprend brusquement ses affaires, monte dans sa voiture et démarre. Laissant Mannu plein de regrets.
– Renu ! Renu !


Fin de la première partie


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